Comment s’y rendre ?
Le temple siège à l’intérieur du Grand Palais, sur la rive est de la rivière Chao Phraya. Vous pourrez l’atteindre en bus ou en bateau.
La seconde option est la moins chère et la plus ludique pour y aller. Débarquant à la jetée Tha Chang Pier, descendez du bateau et partez à la rencontre de la statue de Bouddha la plus sacrée de la Thaïlande.
Prix d’entrée :
Le temple est ouvert tous les jours de 8 h 30 à 15 h 30, hormis les jours fériés.
Le droit d’entrée pour les étrangers est fixé à 500 bahts, soit l’équivalent de 14 euros. On peut ainsi visiter à la fois le musée du Textile de la reine Skirit et le temple du Bouddha d’Émeraude.
Aux portes du Grand palais, le Wat Phra Kaeo
Vendredi 15 novembre 2013. Levé de très bonne heure aujourd’hui. Nuit de sommeil réparatrice et copieux petit-déjeuner. La vie est belle. Chaleur torride à la sortie du New Siam. Des bagnoles déboulent de partout. Cohue indescriptible. A côté des rues de Bangkok, les bouchons parisiens sont une partie de plaisir. L’Asie est pleine d’Asiatiques. Boucan d’enfer. Coups de klaxon et pétarades des Tuk-tuks. Marteau-piqueur dès sept heures du matin. Les Thaïlandais ne s’arrêtent jamais.
Longue marche en direction du centre-ville. Je longe de nouveau le musée national, slalome entre les stands de vendeurs ambulants, puis demande mon chemin à un commerçant du coin. « Le Wat Phra Kaeo ? Oui, tout droit, c’est par là ! » Le type me barbouille mon plan du Routard et empoche ma monnaie. « Business is business… » Coca en poche, je file droit vers le Grand Palais.
Des colonies entières de Chinois envahissent la place. Ruée sur les temples d’or. Il faut se frayer un chemin au milieu de la foule pour accéder aux guichets. Billets en poche, direction l’entrée des temples. Queue monumentale ! A croire que la moitié de la Chine s’est donnée rendez-vous ici. Un quart d’heure plus tard, me voici enfin dans la place. Wouahhhhh ! Quel décor ! On se croirait tout droit téléporter dans un film de Yang Zimou. Les temples et les palais dégueulent d’or et de couleurs. Partout où le regard se pose, les richesses dégoulinent comme s’il en pleuvait. Impressionnant.
Râma IV construisit le Grand Palais et Wat Phra Kaeo en 1867 pour célébrer le 100e anniversaire de la dynastie Chakri. L’intérieur de l’enceinte du Grand Palais est gigantesque (219 ha). Là se trouve le temple Wat Phra Kaeo, le plus fameux de Thaïlande. Passé les grandes portes, on salue les deux Dvarapala, divinités gardiennes des portes, puis on file à gauche vers le Phra Siratana Chedi. C’est ici, au pied de cette immense cloche dorée que se dresse une maquette du temple d’Angkor Wat, histoire de rappeler l’époque où la Thaïlande était un état vassal du Cambodge.
Le Grand palais est en fait un enchevêtrement de petit palais tous plus beaux les uns que les autres. Statuettes d’or, divinités hindous et bouddhistes, animaux mythiques, éléphants et autres symboles religieux s’y côtoient dans un délire archirtectural insensé. Bon, ok, j’en vois déjà qui diraient « faut aimer… » Il y a du vrai là-dedans. Mais au final, ce gentil bordel dégoulinant d’or et de pierres précieuses trouve une certaine cohérence. En tout cas, la colonie de Chinois qui envahit la place en redemande !
Enfin, voici le Wat Phra Kaeo, reconnaissable à ses toits de tuiles orange et verte, aux piliers incrustés de mosaïques, aux dorures et au marbre omniprésents. Ce monument abrite le Bouddha d’émeraude, qui tient une place importante dans le bouddhisme thaï. La statue prit de la valeur au XVe siècle à Chiang Rai et fit le tour de nombreux temples du nord de la Thaïlande avant d’être volée par les troupes laotiennes lors de l’invasion du pays au XVIe. C’est le roi Taskin, vainqueur des laotiens, qui ramena ce bouddha à Thonburi. Puis, le successeur de Taskin, le général Chakri le ramena à Bangkok en 1784 dans l’un des monuments les plus célèbres de la Thaïlande, le Wat Phra Kaeo. Pour l’anecdote, le bouddha n’est pas en émeraude mais en jade. La petite statue du Bouddha est située dans la chapelle royale. Vêtu d’une tunique changée à chaque saison par le roi en personne, le Bouddha est surélevé sur un autel de 11 m de haut.
Bref, pour y accéder, on passe d’abord sous les yeux des démons Yaksha, couple de géants mythologiques repoussant les mauvais esprits.
Bon, ok, au final, on ne peut pas photographier le bouddha. Je remets mes chaussures, fait le tour du temple, puis redescends les escaliers pour admirer tous les temples alentours. Il y en a tellement qu’il est impossible de se rappeler leurs noms ! Merde, c’est carrément beau ! Un pur délire architectural ! A ne surtout pas manquer non plus : les fresques du Ramakian. Les murailles intérieures de l’enceinte du Palais Royal sont ornées de 178 panneaux, exécutés à la demande de Râma Ier après son couronnement comme premier roi de la dynastie Chakri, relatent des scènes du Ramakien. La série comprend deux parties, l’une racontant l’épopée du Ramakien et l’autre les avatars de Phra Narai, avant qu’il ne devienne Phra Ram. Une tuerie. Purement génial !
Passé la chapelle royale, on fait le tour du Wat Phra Kaeo, et on entre alors directement dans le Grand Palais. Il est aujourd’hui utilisé pour les cérémonies officielles, le roi résidant au Palais Chitlada, au nord de la ville. Seule une partie du monument se visite. Le plus intéressant à voir est le « Grand Palace Hall ».
Construit en 1882 par des britanniques, sous le règne du roi Chulalongkorn, l’ensemble fut érigé à la gloire de la monarchie. Le style occidental renaissance de sa façade et de ses jardins à la Française tranchent avec le style typiquement thaï de sa toiture superposée ornée de serpents Naga.
Puis voici le Dusit Mahat Prasat – Palais céleste – édifié en 1789. Ce bâtiment de style thaï en forme de croix possède une toiture surmontée d’une flèche d’or dont la base est une spirale à neuf étages. Enfin, devant ce bâtiment, on peut admirer le joli pavillon Aphorn Phimok Prasat. Sa porte est située à hauteur d’un palanquin d’éléphant afin que le roi puisse directement y pénétrer.