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Comment se prendre pour un acteur sur le pont de la rivière Kwaï, en Thaïlande

Comment se rendre à Kanchanaburi ?

Des bus publics desservent Kanchanaburi depuis la capitale. Il suffit de vous rendre à la gare routière de Mochit.

Le plus simple encore est de commander une excursion dans une des nombreuses agences de Bangkok.

Modalités :

Il y a trois départs par jour : si vous avez raté le train de 6 h, attrapez celui de 10 h 30 et de 16 h 20.

Rendez-vous à la gare de Kanchanaburi pour vous procurer le ticket du train pour Death Railway. Comptez dans les 100 baths (2,7 €) pour l’aller simple. La remise des tickets a lieu un quart d’heure avant la venue du train.

Direction Kanchanaburi et le pont de la rivière Kwaï

Vendredi 22 novembre 2013. Ok, après une bonne petite douche et une sieste d’un peu plus d’une heure, je redescends dans le hall du New Siam II pour attendre le bus qui doit m’emmener à Kanchanaburi, à environ 130 km au nord-ouest de Bangkok. Départ vers 9 heures. J’ai encore la tête explosée par le manque de sommeil, du coup je ferme les yeux pendant tout le voyage. Tant pis pour Bangkok et Nakhon Pathom où se trouve le plus grand chédi de Thaïlande. Deux heures plus tard, j’émerge enfin du sommeil. Tant mieux, on arrive à Kanchanaburi où se niche le fameux Pont de la rivière Kwai, rendu célèbre par le film de David Lean.

C’est sûr, à moins de remettre le pont dans son contexte historique, il ne présente pas en soi d’intérêt extraordinaire. Mais il suffit simplement de siffler les quelques notes du film pour que la magie reprenne tout son sens. D’ailleurs, un des Thaïs du coin en a fait son fonds de commerce ! Bref, passé le marché local où on peut faire mumuse avec un jaguar local (ils sont fous, ces Thaïlandais !), il convient de faire un bref retour historique pour mieux comprendre l’importance de ce pont sur la rivière Kwai.

Un peu d’histoire. Le pont de la rivière Kwaï n’était qu’un petit bout d’un des plans des Japonais en Thaïlande lors de la Seconde Guerre mondiale : la réalisation d’une ligne de chemin de fer reliant Nong Pladuk (Thaïlande) à Thanbyuzayat en Birmanie (415 km), ce qu’on appella le « chemin de fer de la mort ». Les alliés exerçaient alors un blocus maritime, une liaison terrestre était donc l’unique moyen d’avoir accès aux ressources du territoire birman et de mettre le cap vers l’Inde. Si la construction de la ligne a eu lieu bien plus rapidement que prévu, c’est parce que des milliers de prisonniers de guerre (les POW’s en anglais) ont servi de main d’œuvre. Parmi eux, trente mille britanniques, le même nombre de Hollandais, des Australiens, des Américains… mais également – et cela, on l’oublie trop souvent – de très nombreux asiatiques : Birmans, Malais, Thaïlandais, Indonésiens, Chinois… Très peu ont survécu à l’épreuve de la construction sur des terres impaludées au possible. Un premier pont en bois avait été construit en 1942, et un deuxième – similaire au pont de la rivière Kwaï actuel – est venu le remplacer en 1943. Bref, tout cela vaut bien quelques photos souvenirs au point zéro du pont.

Bon allez, maintenant qu’on sait l’essentiel, direction le pont. Deux fausses bombes encadrent l’entrée du pont… ça commence fort ! Puis, le but du jeu est de traverser d’une rive à l’autre sans se faire renverser par les troupeaux de touristes qui montent et qui descendent l’édifice. Pas simple, surtout que personne n’a pensé à instaurer un double sens. Bon, ok, le site est quand même de toute beauté avec cette rivière Kwaï qui s’enfonce allègrement dans la jungle, les pagodes au loin, les temples, les bateaux à longue queue et les méandres du fleuve… Quelques futés ont même pensé à installer des pons flottants en bambou afin de faire une toilette aux piles du Kwai Bridge. Plus loin, un musicien à la manque massacre l’air sifflé par les soldats anglais dans le film de David Lean. Kitsch à souhait au final cet endroit !

Bon, ok, je fais un aller-retour sur le pont, je jette un coup d’oeil sur le cimetière militaire planté de l’autre côté de la rive et je retourne à l’entrée du musée où notre guide local (toujours un anglais incompréhensible !) nous attend de pied ferme.

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