Road Trip dans l'ouest des Etats-Unis
Budget, transport, bons plans, sécurité
Table des matières
Mon itinéraire conseillé
Pour ce voyage, le plus simple était de louer une voiture dès notre arrivée à Los Angeles. Louer une voitures aux Etats-Unis est simple comme bonjour. C’est même un mode de vie. Alors, pas de panique. Pensez surtout à vous munir d’une carte de crédit (c’est marqué sur votre carte, s’il y a inscrit « débit », sachez que certaines agences pourront la refuser).
Ceci étant dit, voici l’itinéraire que je vous propose pour votre road-trip, sachant que certaines étapes seront parfois écourtées, et qu’il vous faudra faire de nombreux kilomètres au volant pour le réaliser. Pour ce voyage, j’ai effectué plus de 7.000 km en 15 jours de road-trip. Le secret pour tenir les délais : bien choisir son logement en fonction des distances à faire.
Avant de vous dévoiler mon itinéraire, ne vous étonnez pas de ne pas voir sur le parcours Yosemite, San Francisco, Yellowstone ou Grand Teton Park. Ces destinations feront partie d’un autre itinéraire, dans le nord-ouest américain. Ceci étant dit, suivez le guide ! Voici mon itinéraire :
Jour 1 – Vol Paris-Los Angeles. Arrivée à Los Angeles en soirée. Prise de la voiture de location. Nuit à Palmdale, en dehors de Los Angeles et sur la route de Death Valley.
Jour 2 – Route pour Death Valley en partant de bonne heure. Visite de Death Valley au Nevada. Vers 17 heures, route pour Las Vegas Nevada. Arrivée en soirée. Prise de l’hôtel. Visite nocturne de Las Vegas. Nuit à Las Vegas.
Jour 3 – Départ le matin pour l’Arizona. Arrêt au Walnut Canyon Monument Park. Visite du Sunset Crater Volcano Park. Route pour Williams. Nuit à Williams.
Jour 4 – Visite du Grand Canyon National Park. Coucher de soleil sur Horseshoesbend. Route pour Page. Nuit à Page.
Jour 5 – Arrêt au Lac Powell. Visite de Zion National Park. Visite de Bryce Canyon National Park. Arrêt au Red Canyon State Park. Nuit à Tropic.
Jour 6 – Visite au Kodachrome Basin State Park. Le long de la Scenic Byway 12. Visite de Capitol Reef National Park et randonnées. Nuit à Moab
Jour 7 – Visite du Arches National Park. Arrêt au Dead Horse Point State Park. Nuit à Moab
Jour 8 – Visite de Canyonlands National Park. Nuit à Blanding
Jour 9 – Visite de Natural Bridge National Monument. Arrêt au Lake Powell. Passage par la Valley of the Gods. Nuit à Blanding
Jour 10 – Visite de Fort Bluff. Visiet du Goosenecks State Park. Visite de Monument Valley. Nuit à Chinle.
Jour 11 – Visite du Canyon de Chelly. Visite d’Albuquerque. Nuit à Albuquerque.
Jour 12 – Longue route pour White Sands Dunes et visite du parc. Nuit à Lordsburg.
Jour 13 – Visite du Chiricahua National Monument. Visite de Tombstone. Visite du Saguaro National Park. Nuit à Tuckson.
Jour 14 – Longue route pour San Diego (7 heures) – Visite de San Diego et de La Jolla Pacifique. Nuit à San Diego.
Jour 15 – Visite de Los Angeles et de Venice Beach. Retour vers Paris.
Comment effectuer ce voyage dans l'ouest américain ?
Pour effectuer ce voyage, la location d’une voiture est indispensable. Sans quoi, il vous faudra réviser à la baisse le nombre de visites. On peut toujours espérer faire quelques parcs grâce au réseau de bus Greyhound qui dessert un maximum de destinations à travers tous les Etats-Unis. Pour le train, il vaut mieux carrément oublier cette option, car vous aurez de grandes difficultés à accéder aux différents parcs. Quant au stop, je ne vous le conseille vraiment pas. Trop dangereux. Ne prenez aucun risque.
Comment se déplacer en voiture de location pour effectuer ce road-trip à travers les parcs de l'ouest ?
Pour votre voiture de location, vous trouverez un nombre incalculable de loueurs de voiture, dès votre arrivée à l’aéroport de Los Angeles. Cependant, je vous conseille vivement de louer votre voiture depuis la France, car vous paierez alors beaucoup moins cher que si vous preniez en direct une voiture aux Etats-Unis. Jusqu’à deux fois moins cher ! Une remarque qui bien sûr valable pour toutes les locations à travers le monde.
Sachez par ailleurs qu’il est très difficile, voire impossible de louer une voiture si l’on a moins de 21 ans, et même 25 ans pour les grandes compagnies.
Autre petit conseil d’amis, évitez si vous le pouvez de prendre des voitures chez un loueur discount, ils sont légions sur Internet, vous accablent de publicité, mais par expérience, il vaut mieux se reporter sur un loueur traditionnel, certes plus cher, mais avec lequel vous éviterez, au mieux, les arnaques, au pire, de rester en rade sur le bord de la route, ou comme une fois de laisser sur l’asphalte un pot d’échappement. Pour ma part, avec l’expérience, mon choix se porte toujours vers Europcar avec qui vous aurez les garanties d’une grande compagnie et un prix tout à fait intéressant.
Pour louer une voiture, je vous conseille très vivement d’effectuer votre réservation depuis la France via une carte de crédit (pas de débit automatique). La plupart des compagnies l’exigent car elles peuvent plus facilement vous ponctionner la caution en cas de problème. Pour savoir si votre carte de paiement est de crédit, c’est très simple, il n’y a qu’à l’observer attentivement : il doit y avoir marqué la mention « crédit » sur le verso de la carte. Pour faire plus simple, si vous utilisez votre carte de paiement avec un débit automatique sur votre compte, il ne s’agit pas d’une carte de crédit.
Autre conseil d’amis pour éviter de vous faire arnaquer au comptoir de l’agence par l’agent de la compagnie. Celui-ci touche des commissions en vous faisant prendre des garanties supplémentaires. Dès votre arrivée au comptoir, il va vous faire son grand cinéma à vous effrayer et ainsi vous faire payer de nouvelles garanties. Si vous souhaitez vous éviter ce genre de désagréments, utilisez comme moi une carte gold qui vous couvre pour tous les dommages et autres extensions de garantie. Nul besoin de prendre d’autres garanties. Les loueurs le savent et vous laissent tranquilles en général. Alors certes, la carte gold est beaucoup plus cher chaque année à l’achat, mais si vous partez plusieurs fois par an en voyage, achetez vos billets avec elle en vous évitant ainsi de payer une assurance supplémentaire, votre carte sera très rapidement amortie. Voire très très rapidement.
Mais au fait, combien vous coûtera une location ? Sachez que vous trouverez une bonne location dès 45 euros par jour. Nul besoin de prendre une grosse voiture, elle ne vous servira absolument à rien. D’abord parce que les routes aux Etats-Unis sont dans un excellent état, ensuite parce que je vous conseille tout particulièrement de respecter les limitations de vitesse. La police veille. Elle est très présente, à la fois sur le bord de la route, mais aussi par les airs.
Avez-vous besoin d’un permis international ? Pas du tout. Votre simple permis national fera l’affaire. Pour l’anecdote, même dans un pays où le permis international est conseillé, sachez que jamais une agence de location ne m’a demandé un permis international.
Enfin, pour ceux qui souhaiteraient laisser la voiture ailleurs qu’à l’agence de départ (drop off), là encore, je ne vous le conseille pas. Vous allez devoir payer d’importants frais d’abandon.
Et si je veux me déplacer en bus ?
Franchement, je ne vous le conseille pas. Non seulement, cela risque de rendre votre périple rapidement galère, mais les bus sont peu nombreux à se rendre directement à l’entrée d’un parc national, mis à part les très grands comme le Grand Canyon. Encore une fois, mon conseil est de privilégier la voiture de location qui n’est vraiment pas très chère aux Etats-Unis. D’autant plus que la plupart des grands parcs américains se visitent en voiture.
Quel budget pour faire un road-trip dans l'ouest américain ?
Bon, autant vous le dire tout de suite, effectuer un road-trip dans l’ouest américain n’est pas vraiment bon marché. La raison principale est le coût de l’hébergement, qui, ces dernières années, a eu tendance à flamber. Une nuit d’hôtel coûte au minimum 100 euros, parfois moins si on est moins regardant sur la chambre. L’autre gros budget de dépense sera pour vous la restauration. Si vous souhaitez dépasser le stade du hamburger-frites ou de la pizza industrielle, il va vous falloir débourser et faire chauffer votre carte bleue.
Les deux seules bonnes nouvelles sont le coût de l’essence est beaucoup moins important qu’en France et bien sûr, la possibilité d’acheter la carte des parcs nationaux (80$) qui vous donnera accès à tous les parcs nationaux (attention, ni les parcs privés, ni les state-park).
A ces dépenses, il vous faudra bien sûr compter le prix de votre billet d’avion (pensez à la réserver bien à l’avance !) et le coût de la voiture de location (essayez de partir à deux pour partager les prix).
Quel hébergement en dur peut vous aider à réduire la note?
Comme je l’ai écrit plus haut, le poste hébergement sera le plus important au cours de votre voyage. Bien souvent, et surtout dans les lieux les plus touristiques, il vous faudra laisser au minimum 100 euros, souvent plus quand il s’agit de loger au plus près des grands parcs nationaux.
Evoquons tout d’abord les hébergements en dur. Deux possibilités s’offrent à vous : soit l’hôtel, soit le Airbnb.
- L’hôtel : sachez que tous les hôtels situés à proximité de l’entrée des parcs ne vous feront pas de cadeaux. Attendez-vous à ce que la note soit salée. Comptez entre 100 et 150 euros pour un bon hôtel (en 2024). Plus si vous souhaitez le grand luxe, moins si vous n’êtes pas trop regardant sur la chambre et si vous vous éloignez carrément de l’entrée du parc. Dans ce cas-là, il vous faudra vous lever tôt avant de rejoindre l’entrée du parc. Comptez alors au minimum 70 euros/nuit. C’est la solution que j’avais trouvée quand j’y suis allé la première fois. C’est tout à fait possible à condition de réserver longtemps à l’avance vos hébergements. Et quand je dis longtemps, c’est au moins six mois à l’avance. Une précaution qui est d’ailleurs prendre pour tous types d’hébergement quand vous vous rendez dans les endroits les plus touristiques des Etats-Unis. Premiers arrivés, premiers servis !
- Airbnb ou appartement : l’autre solution, à mon sens la plus pratique et la plus économique pour votre road trip aux USA. L’un ou l’autre vous feront économiser beaucoup d’argent, à condition de vous mettre aux fourneaux ! Chose qui ne sera pas si mal au regard de la nourriture servie dans les restaurants américains (horrible, à moins de taper dans les bons restaurants qui vous feront chauffer votre carte de paiement !).
- Si vous optez pour l’appartement, il vous faudra forcément débourser plus cher au départ, mais l’argent dépensée sera rapidement amortie si vous vous mettez en cuisine.
- Si vous optez pour un logement Airbnb, vous serez très rapidement gagnant. Non seulement vous paierez moins cher qu’un appartement sur une plateforme type Booking ou Expedia, mais vous pourrez dans bien des cas avoir accès à la cuisine, et du coup faire littéralement chuté la note. C’est le conseil que je vous donne. Vous trouverez par exemple des logements entre 70 et 120 euros la nuit, à Page Arizona.
Peut-on camper dans les parcs nationaux de l'ouest américains ?
Oui, il est tout à fait possible de camper dans les parcs de l’ouest américains, à la condition d’avoir réservé votre place longtemps à l’avance, voire très longtemps à l’avance. Une fois encore, il va vous falloir anticiper au maximum pour réussir votre périple. Franchement, vous trouverez de tout comme camping, mais la plupart du temps, sachez qu’ils sont quand même un lieu idéal de campement. N’oubliez pas, vivre en pleine nature est un vrai mode de vie aux Etats-Unis. Petite astuce : si vous prévoyez d’utiliser un réchaud pour préparer votre nourriture près de votre tente, préférez un modèle international à vis type Primus car les recharges compatibles seront plus faciles à trouver sur place.
Planter sa tente dans les campings des parcs nationaux ou d'Etat
Si vous aimez camper en pleine nature, vous allez être servi, car les campings américains sont un peu ce qui se fait de mieux à travers le monde : parfois rustiques, souvent très bien placés, et toujours très bien équipés (toilettes, des tables de pique-nique et des barbecues). Pour les douches, cela dépend des endroits et des campings.
Ce genre de campings se trouvent généralement dans les National Parks, National Monuments, National Recreation Areas, National Forests et State Parks. Et dites-vous que vous êtes bien chanceux car généralement, ils se situent dans de magnifiques endroits préservés.
Autre bonne nouvelle, ces campgrounds présentent l’avantage d’être plutôt bon marché (entre 15 et 30 dollars l’emplacement) et d’offrir la possibilité de parquer une à deux voitures.
Pour les campings les plus simples, primitive campgrounds ou BLM campgrounds, il vous faudra demander à l’entrée du visitor center un backcountry permit. Mais ce n’est pas valable pour tous. Certains ne vous demanderont rien. Bref, se renseigner à votre arrivée. Et n’oubliez pas votre réservation surtout !
Si votre quête de grands espaces vous poussent à fréquenter un campgrounds très peu fréquenté, même désert (si vous en trouvez un !), n’oubliez pas de déposer quelques dollars pour régler le prix de la nuitée dans une enveloppe à placer dans une borne à l’entrée du camping. Il vous faudra mentionner sur l’enveloppe vos nom et adresse, le numéro minéralogique de la voiture et celui de l’emplacement retenu.
Pour ceux qui souhaitent profiter de leur passage en pleine nature pour faire la fête, rangez immédiatement vs cotillons ! Interdiction de faire du bruit entre 22 heures et 6 heures du matin. N’oubliez pas que ceux qui vous entourent ont eux aussi réservé depuis très longtemps leur emplacement. Ils veulent la paix car bien souvent, ils se lèvent très tôt le matin pour aller randonner dans le parc et profiter de la belle lumière du matin.
Sachez aussi que certains campings restent ouverts sans réservation. Mais attention, non seulement ils sont de plus en plus rares, mais il vous faudra encore arriver parmi les premiers.
Quelles sont les précautions à prendre pour camper dans les parcs nationaux ?
La première d’entre elles est d’avoir pensé à prendre de l’eau avec vous car certains campings en sont tout simplement dépourvus. Pour la nourriture, c’est pareil. L’idée est d’avoir fait quelques courses avant d’envisager de passer la nuit sous la tente. Et puis quel bonheur de faire griller une bonne petite viande au barbecue sous la seule lumière des étoiles !
Côté vêtements, surtout n’oubliez pas de vous munir de polaires. Certaines nuits peuvent être glaciales car la plupart des parcs de l’ouest américain se trouvent en altitude ! Un bon duvet et un matelas gonflable vous permettront de passer une nuit agréable.
Enfin, une précaution à prendre absolument dans les parcs réputés pour la présence des ours : suivez absolument les consignes du parc. Ne laissez pas de nourriture sous votre tente ! Utilisez les containers qui sont généralement placés à l’écart. Ne laissez pas non plus les déchets de cuisine près de votre tente.
Des campings privés pour un peu plus de confort ?
Si vous souhaitez camper dans de meilleures conditions que dans les campings de parcs nationaux, vous pouvez choisir l’option de passer la nuit dans un camping privé. Toutefois, il vous faudra en payer le prix, bien plus élevé que dans les parcs : entre 30 et 50 dollars la nuit. A ce prix-là, vous aurez bien évidemment plus de confort et de commodités (sanitaires complets, électricité, machines à laver, petite épicerie, ATM, etc.).
Le désavantage, c’est que ces campings sont situés à l’extérieur des parcs et qu’il vous faudra donc attendre l’ouverture du parc pour y accéder. Du coup, quitte à camper, autant camper dans le parc et profiter de beaux levers de soleil au petit matin. Mais bon, chacun son truc.
L’avantage, c’est que vous pourrez bénéficier d’un confort bien plus grand tout en évitant de payer au prix fort une chambre d’hôtel. Dans certains campings, on peut loger dans des mobile homes et même faire un plouf dans la piscine.
Comment réserver son emplacement de camping dans les parcs nationaux ?
Le plus simple pour réserver dans les parcs nationaux est de s’inscrire par Internet sur recreation.gov. Après inscription préalable, vous pouvez payer par carte et choisir votre emplacement. Rien de plus simple.
Si vous n’avez pas réserver à l’avance, vous pouvez toujours tenter votre chance en appelant au téléphone au (518) 885-3639. Le système fonctionne de 10 heures à minuit. Un numéro de réservation vous sera donné, ce sera celui-ci qu’il vous faudra présenter une fois arrivé au parc. Le désavantage, c’st qu’il vous faudra là aussi régler par carte bancaire, via le téléphone. Perso, je n’aime pas trop ça.
Pas de road trip américain sans motel !
Il serait dommage de faire votre road trip américain sans fréquenter au moins une fois un vrai motel. C’est quand même un peu l’essence (oh, le mauvais jeu de mot !) de votre voyage sur les routes du grand ouest américain, non ? Pour ma part, pour ce premier voyage au long cours à travers les Etats-Unis, c’est la solution que j’ai privilégiée, même si la prochaine fois, j’essaierai d’associer camping à l’intérieur des parcs et motels entre deux étapes. C’est d’ailleurs à mon avis la meilleure chose à faire, mais bon, comme je le dis souvent, chacun son truc.
Du coup, on fait comment pour réserver un motel. Encore une fois, je ne saurais que trop vous recommander de réserver longtemps à l’avance ! N’oubliez pas que vous n’êtes pas le seul à partager le rêve américain ! Vous ne serez pas seul sur la route, loin de là, croyez-moi ! Alors, organisez un maximum de choses à l’avance si vous ne voulez pas gâcher une étape de votre voyage. Les distances sont longues et plus, vous vous organiserez, moins vous aurez de mauvaises surprises.
Pour information, un motel, ce sont des chambres généralement distribuées autour d’une vaste cour, sur un ou deux étages, au devant desquelles vous pouvez garer votre voiture. Pour faire plus simple, on se gare, on sort ses valises, on les rentre dans la chambre et on dort avant de repartir le lendemain matin.
Ne vous attendez quand même pas au grand luxe. Mais pour le prix (entre 70 et 100 dollars la nuit), vous aurez toutes les commodités de base (salle de bains, télévision, climatisation, et parfois même un frigo, un micro-ondes et une cafetière). Attention à ceux qui souhaiteraient vider le minibar dans la soirée. Votre carte bleue enregistrée à la réception du motel sera ponctionnée de la note une fois que vous aurez vidé la chambre. Donc mollo sur le whisky et autres petites fioles alcoolisées…
Attention également à ne pas fumer dans la chambre. C’est désormais strictement interdit à peu près partout. Il vous faudra sortir sur le balcon ou sur la terrasse pour jouer les cow-boys à l’ancienne.
Si vous souhaitez prendre le petit-déjeuner, la plupart des motels vous offrent également cette possibilité le matin. Ne vous attendez pas à de la grande cuisine (eh oui, vous êtes au pays de la mal bouffe, ne l’oubliez pas !), mais cela vous calera pour le début de la journée.
Enfin, n’oubliez pas que tous les prix s’entendent au départ sans la taxe d’Etat et sans la taxe de séjour (sans compter celle de la municipalité ou du comté !) qui peuvent faire bondir la note au moment de partir. Soyez donc vigilant au moment de réserver votre motel depuis la France.
Enfin pour finir, voici une liste des motels les plus abordables : Econo-Lodge, Best-Value Inn, Red Roof ou Super 8. Sans oublier le mythique Motel 6 qui sont les meilleurs du marchés à mon sens, au meilleur rapport qualité-prix.
Quel budget pour la nourriture ?
La nourriture : voilà le budget le plus aléatoire, voire le plus imprévisible qui soit au cours d’un voyage. Croyez-en mon expérience, voilà le poste le plus imprévisible d’un voyage, qui peut vous faire passer rapidement du paradis à l’enfer. D’autant plus lorsque vous visitez un pays particulièrement réputé pour sa gastronomie. Bonne nouvelle ou pas, sachez que les Etats-Unis ne sont ni l’Italie ni la France. Manger s’apparentera le plus souvent « mal manger ». A moins que vous n’y mettiez le prix ! Et pour cela, il vaut mieux aller réserver une table dans une métropole plutôt que dans les quelques restaurants qui jalonneront la route de l’ouest américain !
Du coup, si vous souhaitez améliorer votre quotidien (en même temps que votre budget !), je ne saurais que trop vous conseiller de cuisiner vous-même. Vous trouverez toujours un magasin où aller faire vos courses. Et si comme je vous le recommande vivement (voyez les conseils plus haut), vous avez décidé d’alterner entre campings dans les parcs nationaux, Airbnb et motels, vous serez rapidement récompensé de vos efforts en cuisine. Non seulement vous mangerez plus sain, mais vous allez rapidement faire de substantielles économies.
Mais si vraiment vous souhaitez vous faire un petit plaisir, sachez que les prix peuvent varier énormément selon le type d’établissement : d’une dizaine d’euros chez une célèbre chaîne de hamburgers à une soixantaine d’euros dans un petit restaurant un peu plus raffiné (ne comptez pas trouver ces petits restaurants français dont vous vous vantez si souvent entre amis, mis à part dans les très grandes villes, vous n’en trouverez pas).
Et puis n’oubliez pas qu’au moment de régler la note, il vous faudra non seulement payer la taxe locale (de 5 à 10%) et rajouter un pourboire d’environ 20% du prix total du repas.
Mesdames, n'oubliez pas les taxes avant d'aller dévaliser les boutiques !
Faire du shopping dans des supermarchés grand luxe, voilà le must du « way of life » américain. Du coup, si vous souhaitez faire une pause dans votre road trip pour aller dévaliser la boutique du coin, n’oubliez pas qu’au moment de payer, il vous faudra régler les taxes. Elles peuvent varier entre 3 et 8%. Plus encore au moment de régler votre chambre d’hôtel où la note peut grimper jusqu’à 15 % plus cher.
Ne passez pas pour un radin, laissez un pourboire !
Le pourboire : voilà un des points épineux de votre budget et de votre voyage ! Car il va falloir que vous preniez en compte cette réalité toute simple : au pays du capitalisme roi, les travailleurs gagnent plus en pourboires qu’en salaire et attendent donc de vous que vous soyez généreux.
La règle numéro un, c’est de ne surtout pas l’oublier au taxi (quitte à vous faire injurier par votre chauffeur !), ni encore moins à l’hôtel si on vous aide à porter vos bagages. Au restaurant, sachez que la serveuse qui se perd en sourires et se plie en quatre pour que vous soyez satisfait attend de vous que vous soyez généreux au moment de régler la note.
Alors combien doit-on donner ? La règle, c’est entre 15 et 20% de la note globale.
Quel est le meilleur bon plan quand on visite les parcs américains ?
Le meilleur bon plan ? Forcément l’annual pass ! Aussi appelé « America the beautiful ». Son prix : 80 $ pour une voiture et ses occupants. Et pas un dollar de plus. Une véritable bonne affaire. Et ça fait longtemps que ça dure ! En 2012, on payait déjà le même prix ! D’autant plus une bonne affaire que votre pass sera rentabilisé dès le troisième parc et qu’il est valable pour une durée d’un an. Pour que vous compreniez bien l’intérêt d’acheter cette carte, c’est que le droit d’entrée grimpe à 35 dollars pour tous les plus grands parcs (Zion, Bryce Canyon, Canyonlands, Grand Canyon, Yosemite, Sequoia National Park, Grand Teton et Yellowstone). Du coup, vous êtes gagnant dès le 3e parc.
Comment se procurer ce fameux sésame ? Rien de plus simple, présentez-vous à l’entrée de n’importe quel parc national et demandez la carte. Votre pass est valable pour 4 adultes maximum, chauffeur inclus (gratuit pour les moins de 16 ans) et pour sept jours consécutifs dans chaque parc. Il donne droit à l’accès à tous les parcs et monuments nationaux des États-Unis (nombre d’entrées illimité).
L'annual pass est-il valable pour les state parks
Non, l’annual pass ne fonctionne que pour les parcs nationaux. Pour les state parks et pour Monument Valley, il vous faudra payer à chaque fois. Il n’existe pas de pass pour ces derniers. L’entrée des State Parks (compter 10-20 $) vaut pour la voiture et ses occupants, mais souvent pour une seule journée.
Visiter un parc américain, comment faire concrètement ?
Rien de plus simple. Présentez-vous à l’entrée et arrêtez-vous au Visitor Center (il y en a un dans chaque parc et à chaque entrée). Si c’est votre première visite, achetez tout de suite votre annual pass. Si vous le possédez déjà, présentez-le aux rangers.
Mon conseil est de s’arrêter au Visitor center plutôt que de de foncer bille en tête (attention aux limitations de vitesse qui sont très strictes avec à la clé des contrôles très fréquents !).
Une fois à l’intérieur, vous y trouverez toutes les choses essentielles à votre visite, à commencer par un plan où sont mentionnés tous les chemins de randonnée et leur niveau de difficulté, et bien sûr le fameux « journal du parc » qui vous donnera tout un tas d’infos pratiques et toute la liste des campings que vous trouverez à l’intérieur du parc. Une autre chose très importante consiste à se renseigner sur la météo prévue ce jour-là. Evitez de vous aventurer sur les sentiers de randonnée en cas de fortes pluies qui pourraient déclencher des crues.
Enfin, ceux qui le souhaitent, pourront réserver ici une visite guidée avec un ranger assermenté.
Et la route 66, c'est comment ?
Et bien franchement, c’est un peu comme les routes Intersates, mais moins larges. Sur le chemin, vous trouverez pas mal de motels et de petits restos sympas où vous pourrez manger une bonne grillade et siroter une bonne bière (attention, à consommer avec beaucoup de modération, la police veille au grain !). Vous trouverez même ici et là de petits musées retraçant les heures de gloire de cette route mythique empruntée par des millions d’Américains au sortir de la Seconde Guerre mondiale. Un peu comme nos musées de l’ancienne RN7.
Pour le reste, il y a aussi des chances que vous croisiez pas mal de bikers qui aiment à faire vrombir leurs grosses Harley. A mon sens, les plus belles portions se trouvent en Arizona au vu de la grande diversité des paysages traversés.
Quelles sont les formalités pour voyager aux Etats-Unis ?
Pour se rendre aux Etats-Unis, deux précieux sésames vous seront absolument nécessaires :
- Tout d’abord, le passeport biométrique en cours de validité. Si votre passeport n’est plus valable ou que vous n’en avez pas, je ne saurais que trop vous conseiller de faire les démarches, longtemps, voire très longtemps à l’avance, et surtout, bien avant les vacances d’été, car vous risquez de ne pas l’obtenir dans les temps.
- Ensuite, le fameux ESTA, l’autorisation électronique de voyage à remplir en ligne. Bon, si vous n’êtes pas un dangereux terroriste, vous devriez l’obtenir facilement. En général, la décision est prise dans les 72 heures qui suivent votre demande. L’Esta coûte 21 $. Il valable 2 ans et permet de se rendre aux États-Unis plusieurs fois sans avoir besoin d’une nouvelle autorisation. Si votre passeport expire avant ce délai, l’autorisation n’est valable que jusqu’à sa date d’expiration. Pour effectuer vos démarches, c’est ici.
Petite précision au moment de votre arrivée aux Etats-Unis, sachez que les agents de la police des frontières sont hyper pointilleux. N’essayez pas de plaisanter avec eux, je vous assure que ça ne rigole pas. Soyez sérieux et respectez les consignes qui vous sont données au départ de votre voyage et tout ira bien.
Parlons sécurité dans les villes
Bon, très clairement vous n’êtes pas en Afrique du Sud ou dans d’autres parties du monde où il peut être très dangereux de se promener dans la rue sitôt la nuit tombée, mais je ne saurais que trop vous conseiller de ne pas vous attarder la nuit dans les grandes villes américaines. Les agressions sont fréquentes et il y de fortes chances pour que celui qui vous braque soit armé. Donc, deux précautions valent mieux qu’une. Ne vous attardez pas la nuit dans les quartiers, même les plus touristiques. Sachez par exemple que les « old town » si touristiques le jour sont désertés la nuit. Ne traînez pas, d’ailleurs il n’y a strictement rien à voir sitôt les boutiques des commerçants baissées.
Plus encore, ne sortez pas dans les quartiers réputés pour leur violence, bien entendu. Sachez que la plupart des centres-villes sont désertés passés l’heure d’ouverture des magasins. Et la nuit appartient le plus souvent au monde de la nuit. Et tout ce qu’il va avec. Franchement, je ne vous recommande pas de sortir comme ça à l’aventure, ne vous liez pas avec des personnes que vous ne connaissez pas dans un bar, vous ne savez pas ce qu’il en est vraiment. La violence fait partie de la vie des Américains. Ce n’est pas une image d’Epinal. Bref, vous êtes là pour faire du tourisme, pas pour chercher des ennuis. Si malgré tout cela, vous décidez de sortir, surtout n’acceptez pas un verre qu’une personne vous donnera. Vous ne savez pas ce qu’il y a dans votre verre !
Par ailleurs, si vous avez quand même décidé de sortir, dans un bar, en boîte ou simplement au restaurant, évitez de prendre votre voiture si vous avez bu. Les policiers américains sont intransigeants. Quand on conduit, on ne boit pas. Prenez un taxi. A l’aller comme au retour. Et surtout, commandez-le vous même ou demandez au gérant de l’établissement qui vous a accueilli de vous appeler un taxi. Là encore, pas d’imprudence.
Enfin, si malgré toutes mes recommandations, il vous arrive d’être braqué par un voleur : donnez tout ce que vous avez, ne faites pas le malin, votre vie est plus importante que votre portefeuille, ne l’oubliez pas. Et dans la mesure du possible, ne regardez pas votre agresseur, baissez les yeux. N’oubliez pas que si vous êtes stressé dans cette situation, votre agresseur l’est tout autant que vous. Bref, ne prenez aucun risque !
Parlons sécurité sur les routes
Bon, là aussi, je ne veux pas vous stresser, mais je vous recommande de respecter les limitations de vitesse et règles élémentaires du code de la route, sans quoi vous aurez à faire avec la police américaine. Sachez que les contrôles sur les routes sont très fréquents, j’ai moi-même été contrôlé à plusieurs reprises sur la route de l’ouest, et notamment au Nouveau Mexique où les contrôles de la police migratoire sont extrêmement fréquents. Si vous conduisez normalement, ne vous inquiétez pas tout ira bien, respectez les limitations de vitesse, mettez un peu de musique et laissez-vous bercer par la beauté des paysages de l’ouest, c’est quand même un peu pour ça que vous êtes là. Pour prendre du plaisir.
Une petite parenthèse pour vous parler d’une règle de base très importante en cas de contrôle : laissez vos mains sur le volant et faites ce que le policier vous demande. Surtout pas de gestes brusques ! Pour l’anecdote, j’ai été contrôlé au retour de Tombstone en pleine nuit par la police migratoire. Et je vous assure que ça ne rigole pas. Les policiers sont armés jusqu’aux dents. On m’a demandé mes papiers et j’avais eu la mauvaise idée de les laisser sur le siège arrière de la voiture. J’ai dû me retourner pour me saisir de ma veste et j’ai aussitôt entendu les fusils qui se chargeaient autour de moi. Je vous assure que ce n’est pas drôle, surtout quand vous avez votre gamine de douze ans à côté de vous. Donc, autre précaution de base, gardez vos papiers à portée de mains, souriez, donner votre permis et votre passeport, et surtout ne faites aucun geste brusque. Une fois le contrôle passé, le policier vous fera un grand sourire, tout heureux d’avoir croisé un Français et vous pourrez tranquillement reprendre votre route.
Parlons sécurité dans les parcs nationaux
Bon alors très honnêtement, il n’y en a pas. Il n’existe aucun danger dans les grands espaces américains. Et cela vaut aussi pour les petites villes touristiques que vous visiterez. Ce n’est que du bonheur.
Le seul vrai risque est de tomber nez à nez avec un ours, un bison pour les grands parcs du nord, ou plus fréquemment, avec un serpent. Pour ce dernier, essayez de privilégier le pantalon au bermuda lorsque vous randonnez, c’est quand même plus sûr. Pour l’ours, débarrassez-vous de la nourriture que vous avez sur vous. Et si vous campez, ne laissez jamais de nourriture sous votre tente, c’est une règle d’or ! Enfin, dans les parcs, respectez scrupuleusement les vitesses, elles sont basses pour justement vous éviter de percuter un animal sauvage qui sont assez nombreux dans les grands espaces américains.
En fait, le principal danger en randonnée vient de vous-même. Autre règle d’or : soyez bien chaussé, ne partez pas sans chapeau ou casquette (ce n’est pas ce qu’il manque aux USA !) et ne vous aventurez jamais sur un sentier sans une bonne provision d’eau. Je me souviens encore de l’ascension jusqu’à la grande arche de pierre de Arch Park, le nombre de touristes qui grimpaient avec de simples tennis et qui avaient toutes les peines du monde à avancer, et d’autres qui descendaient dans le grand canyon dans de petites chaussures. Du grand n’importe quoi. Bref, soyez prudent, pour vous et pour les autres. Ce serait tellement dommage de gâcher une belle randonnée en pleine nature pour ne pas avoir pris les précautions élémentaires.
Les femmes peuvent-elles voyager seules aux Etats-Unis ?
Bon, franchement, la question ne se pose même pas. Une femme seule peut parfaitement voyager aux Etats-Unis sans aucun problème. Toutefois, je ne lui conseille pas d’aller dans les bars ou les discothèques pour les mêmes raisons de sécurité évoquées plus haut. Encore une fois, mesdames, n’acceptez pas le verre que l’on vous tend. Vous ne savez pas quelle substance illicite on aurait pu y mettre à l’intérieur.
Parlons argent, banque et change
Bon, côté monnaie, pas de surprise. Vous vous doutez bien qu’en Amérique, le dollar est roi en son pays. Au cours de février 2024, vous obtiendrez grosso-modo 1, 10 $ pour un euro. Eh oui, le cours de la monnaie américaine s’est largement redressé depuis quelques années.
Pour ce qui est de l’argent liquide, là encore pas de panique. N’oubliez pas que vous êtes au pays du capitalisme ! Et chez l’Oncle Sam, vous trouverez des distributeurs automatiques (ATM) à peu près partout. Encore plus si vous posez vos valises à Las Vegas ! Là, vous en trouverez même dans les couloirs de votre hôtel ! A mon sens, c’st le meilleur moyen d’obtenir de l’argent liquide. Ne vous embêtez pas à faire du change depuis la France, ça ne vous servira absolument à rien. Une fois à l’aéroport, prenez un peu d’argent au distributeur et en avant à travers les routes du grand ouest américain ! Je vous recommande quand même de prendre une bonne petite somme car à chaque retrait une commission fixe (3-7 $) est prélevée. Bref, le retrait dans les ATM est vraiment la bonne solution, d’autant que les bureaux de change de sont pas nombreux et leur taux n’est vraiment pas intéressant.
Pour ce qui est des paiements, là aussi, le plus simple est de payer par carte. Tout ou presque se paie par carte. Et bonne nouvelle, depuis quelques années, plus besoin de signer pour chaque transaction. Les cartes à puces sont enfin généralisées. En gros, payez comme vous le feriez en France. Pour le reçu, beaucoup vous proposeront de vous l’envoyer directement sur votre adresse mail.
Deux petites précisions. Gardez sur vous votre passeport car il se peut qu’on vous le demande le temps de la transaction (ne me demandez pas pourquoi !). Il se peut aussi qu’on vous demande au moment de présenter votre carte : « Debit or credit ? ». Si vous n’avez pas de compte aux États-Unis, la réponse est « credit ».
Quels sont les vaccins à faire pour voyager aux Etats-Unis ?
Bonne nouvelle, pour se rendre aux Etats-Unis, aucune vaccination n’est exigée. Veillez juste à être à jour de vos vaccinations universelles (tétanos, polio, coqueluche et diphtérie, hépatites A et B. ).
Pensez à prendre une assurance si vous ne voulez pas vous ruiner en soins !
Avant de vous rendre aux Etats-Unis, je ne saurais que trop vous conseiller de souscrire une bonne assurance intégrale qui vous permettra de vous faire rembourser vos soins si vous tombez malade. Nous qui sommes habitués à ne quasiment rien débourser pour couvrir nos soins de santé, aux Etats-Unis, il en va tout autrement. Sachez qu’il vous faudra débourser entre 150 et 200 dollars pour une consultation ! Et je ne vous parle même pas d’une consultation aux urgences qui peut vous coûter des milliers d’euros avec les soins qu’elle entraîne ! Bref, prenez une assurance !
Et si vous le pouvez, prenez une petite pharmacie avec vous car les médicaments coûtent aussi très cher aux USA. Sachez par ailleurs que certains médicaments qui nécessitent une ordonnance en France sont vendus librement dans des drugstores
Quelle est la meilleure saison pour votre road trip dans l'ouest américain ?
Avant de parler des saisons où l’on peut faire son road trip dans l’ouest américain, autant d’abord parler des périodes où il vaut mieux éviter de rendre la route. Très clairement : l’hiver. N’oubliez pas que la plupart des parcs se trouvent à bonne altitude et sont donc recouverts de neige. De nombreuses routes sont fermées et il serait dommage de gâcher son voyage. D’autant que les températures sont féroces dès l’hiver venu. Bref, l’hiver n’est pas fait pour vous.
Et franchement, je ne vous recommande pas l’été, car non seulement vous serez noyé au milieu de la foule des touristes du monde entier (ne vous attendez pas à être seul au monde au bord du Grand Canyon !), mais les températures peuvent rapidement devenir infernales. Pas question de randonner à Death Valley en plein été. Et en Californie, les immenses feux de forêts sont hélas devenus récurrents. Si toutefois, vous voulez vous rendre dans les parcs pendant l’été, pensez surtout à boire et à vous couvrir la tête.
Ceci dit, je vous recommande vivement le printemps et l’automne. Ce sont bien sûr les deux meilleures saisons pour faire votre road trip. Si comme moi, vous choisissez avril, contentez-vous de mon parcours (Californie, Arizona, Utah, Nouveau-Mexique, Nevada, Texas). Les routes seront ouvertes et vous bénéficierez de bonnes conditions pour marcher et visiter les parcs. A la mi-avril pour commencer votre périple, ce sera parfait. Si toutefois, vous souhaitez ajouter Yellowstone, Grand Teton Park et le Colorado à votre programme, il vous faudra attendre la mi-mai, voire la fin mai pour parcourir certaines routes du nord des Etats-Unis et celles du Colorado.
Mais à mon sens, la plus belle saison doit être l’automne, en septembre-octobre, le feuillage des arbres se couvre de jaune et de rouge et vous en prendrez alors plein les yeux. Vous aurez des conditions parfaites pour faire des photos, les températures seront encore bonnes pour randonner même si les nuits seront déjà bien fraîches dans le nord.
Durée de vol et décalage horaire
Difficile de s’y retrouver avec parfois des particularités locales comme l’Arizona qui ne change pas d’horaire en été alors que le territoire indien des Navajos qui s’y trouve en change. Bref, à devenir dingue.
Donc pour faire plus simple, le Nouveau-Mexique, l’Arizona, le Colorado, l’Utah et le Wyoming sont situés dans le même fuseau horaire et ont un décalage horaire de 8 heures en moins par rapport à la France. Quand il est 9 heures en France, il est une heure du matin dans le Grand canyon.
Pour la Californie et le Nevada, il faudra compter 9 heures de décalage.
Enfin, sachez que si vous vous envolez de Paris pour vous rendre à Los Angeles en vol direct, il vous faudra compter presque 12 heures de vol au total.
Que mettre dans la valise pour votre road trip ?
Voilà une bonne question que vous vous posiez avant de partir pour votre voyage au long cours. Et la première question que vous devez vous poser est : à quelle saison partez-vous ? Si c’est en été, nul besoin d’encombrer votre valises de beaucoup de vêtements chauds, mais pensez quand même à en prendre pour le soir, surtout en zone montagneuse où il peut faire très froid sitôt la nuit tombée.
Si vous partez à l’automne (ma saisons préférée !) ou au printemps : n’oubliez surtout pas des vêtements chauds. Car si les journées peuvent être chaudes, les nuits sont rapidement glaciales. Ne partez jamais en randonnée dans les parcs sans vêtements chauds dans votre sac à dos. Et si vous campez dans les parcs, la question ne se pose même pas. Les nuits sont glaciales en altitude.
En hiver, vous l’aurez compris : couvrez-vous bien et ajoutez les couches !
Autre grande précaution à prendre si vous voulez partir en randonnée dans les parcs. Prenez une bonne paire de chaussures de marche, vous en aurez sacrément besoin. D’abord parce que les distances peuvent être longues, ensuite parce que les dénivelés peuvent être importants (canyon du Colorado, Bryce Canyon, Zion Park, etc.), enfin parce que vous n’êtes jamais à l’abri d’une mauvaise rencontre avec un serpent. C’est d’ailleurs pour cette même raison que je vous conseille vivement de ne pas oublier un pantalon pour randonner. Une morsure est si vite arrivée.
Dans votre sac encore, n’oubliez pas la gourde, les lunettes de soleil, la lampe frontale, et si vous campez, tout le matériel nécessaire, sans oublier le duvet (chaud) et la serviette de bain.
Quels souvenirs acheter dans les parcs ?
A mon sens, l’incontournable à ramener de tout voyage dans l’ouest américain est le chapeau de cow-boy. Vous en trouverez à peu près partout dans chaque ville proche des principaux parcs américains. Non seulement ils ne sont pas cher, mais ils sont de très bonne qualité. Vous trouverez un véritable Stetson pour une trentaine d’euros. Et il serait aussi dommage que vous ne rameniez pas non plus une véritable chemise western, chaude et de très bonne qualité, à des prix vraiment abordables.
L’autre incontournable à mon sens est de ramener un ou plusieurs jeans de marque. Vous les toucherez à la moitié du prix que vous les paieriez en France. Franchement, ça vaut vraiment le coup. J’en ai moi-même ramenés plusieurs. Un bon vieux 501 impeccable et à bon prix. Ce serait dommage de passer à côté.
Côté artisanat, vous pouvez toujours ramener quelques objets indiens, mais sachez que les prix peuvent facilement grimper, surtout dans les boutiques des Visitor Center. Mais il serait dommage de ne pas ramener deux ou trois objets, d’autant que le fruit de votre achat ira directement à la réserve indienne.
Evidemment, d’autres préfèreront profiter de leur passage aux Etats-Unis pour acheter tee-shirt et chaussures de sport. C’est de bonne guerre, surtout que le choix sera beaucoup plus large qu’en France. Faites attention aux pointures et aux tailles, ce ne sont pas les mêmes qu’en France. Demandez à les essayer avant de les acheter.
Enfin, les mordus de téléphone se laisseront sans doute tenter par les smartphones d’une célèbre marque américaine. Les prix sont en effet bien plus intéressants qu’en France.
Comment conduire et circuler dans les villes américaines ?
Pour faire simple, adoptez la « cool attitude ». Aux Etats-Unis, contrairement à ce qu’on pourrait croire dans les séries américaines, on conduit tranquillement en essayant de respecter au maximum les règles de base de la conduite. Quant aux fous du volant, la police s’en occupe. Veillez donc vous-même, en priorité, à ne pas prendre le volant avec de l’alcool dans le sang, et ensuite à respecter les limitations de vitesse.
En ville, vous serez étonné, mais les feux tricolores se trouvent après l’intersection, ce qui ne vous empêchera pas de vous arrêter au carrefour.
Dans de nombreux Etats (mais pas dans tous !), le tourne à droite au feu, même s’il est rouge, est autorisé à condition qu’il n’y ait pas de piétons ni de voitures. Vous devez alors marquer l’arrêt et passer ensuite.
L’autre particularité des Etats-Unis est qu’on peut doubler indifféremment à droite ou à gauche. Il n’y a pas de file réservée pour les véhicules lents et rien ne vous impose de vous rabattre sur votre droite après avoir doublé. Du coup, soyez vigilant au moment de vous rabattre car une voiture peut débouler à tout moment derrière vous.
Pour le stationnement, soyez très vigilant. Ce sont les panneaux au coin de la rue qui font foi et loi. Lisez bien ce qu’il y a écrit, même en présence d’horodateurs ou de parcmètres. En cas d’infraction, vous devrez vous acquitter d’une amende, au pire il vous faudra aller chercher votre voiture à la fourrière.
Ne vous garez jamais sur un arrêt d’autobus, ni devant une borne d’incendie (fire hydrant), ni s’il y a un panneau « Tow away », qui signifie « Enlèvement ». La fourrière, couplée à l’amende, est très chère (plus de 200 $ !).
Faites également très attention aux carrefours et aux passages piétons. N’oubliez jamais, les piétons sont prioritaires dans tous les cas. Idem pour les bus scolaires : vous devez vous arrêter derrière lui s’il s’arrête et met ses feux clignotants rouges.
Peut-on boire l'eau du robinet ?
Oui, il n’y a aucun problème. L’eau aux Etats-Unis est potable. Vous trouverez même des fontaines à eau pour vous désaltérer et remplir votre gourde.
Les prises électriques sont-elles les mêmes aux Etats-Unis ?
Les prises de courant américaines possèdent des fiches plates. Il faudra alors se munir d’un adaptateur pour pouvoir recharger vos équipements électriques. Certains d’entre eux nécessitent un transformateur, comme dans le cas d’un sèche-cheveux. Ce dispositif peut également jouer le rôle d’un adaptateur.
Quelle langue parler aux Etats-Unis ?
Bien évidemment, l’anglais… Même si vous serez très surpris de l’accent américain qui mange la moitié des mots. Il faudra donc tendre l’oreille et la bonne. Mais par certains côtés, il se peut que vous compreniez mieux les Américains que les Anglais. Une chose est sûre, si vous espérez vous faire comprendre en parlant français, il y a peu de chance que vous puissiez y parvenir. Les Américains sont rares, voire très rares à parler français.
Dans l’ouest américain, surtout en Californie, il y a des chances par contre que vous puissiez vous faire comprendre en parlant espagnol. Les minorités sud-américaines sont de plus en plus importantes dans l’ouest américain.
Comment puis-je utiliser mon téléphone aux Etats-Unis ?
Comme je le répète souvent, le mieux, et certainement le plus pratique, est d’acheter une carte sim dès votre arrivée dans le pays. Attention aux arnaques ! Dans de nombreux pays, les opérateurs vous proposent des forfaits 3 à 4 fois plus cher dans un aéroport qu’en ville. Si vous le pouvez, attendez donc d’être en centre-ville pour acheter une carte sim et l’utiliser sur votre téléphone. Pour une poignée d’euros, vous pourrez utiliser votre téléphone comme en France, avez les données Internet. A vous d’évaluer votre consommation pour prendre le meilleur forfait.
Une fois en ville, il suffit d’acheter à l’arrivée une carte SIM auprès des compagnies Virgin Mobile, AT&T ou T Mobile. Se munir d’une pièce d’identité. On vous attribue alors un numéro de téléphone local et vous bénéficiez d’un forfait téléphonique avec un certain nombre de gigabytes (GB) pour surfer aussi sur Internet (les offres diffèrent selon les opérateurs).
Demandez au vendeur d’installer la puce dans votre téléphone afin de s’acquitter des opérations de service qui nécessitent généralement de lire l’anglais. En moins de cinq minutes, vous serez ainsi parfaitement équipé pour tout votre séjour. Surtout n’oubliez pas de garder en lieu sûr votre propre puce française que vous remettrez sur votre téléphone à votre retour.
Gardez vos appareils électroniques branchés à l'aéroport !
Attention, lorsque vous serez à l’aéroport de départ (à Roissy en l’occurrence), veillez à ce que vos appareils électroniques (smartphones, ordinateurs, tablettes, etc.) soient suffisamment chargés pour être en état de marche à l’arrivée aux Etats-Unis. Car une fois là-bas, la police des frontières peut vous demander d’ouvrir votre appareil afin de vérifier que vous ne soyez pas un dangereux terroriste. Au pire, essayez d’avoir votre chargeur à portée de main. Si votre appareil est déchargé ou défectueux, il peut vous être confisqué !
Et les toilettes, c'est comment ?
Vous êtes au pays des toilettes propres ! Aucun soucis de ce côté-là. Et n’en déplaise aux fantasmes de certains, les toilettes sont bien séparées.
Peut-on voyager avec des enfants ?
Au pays des grands enfants, il est bien entendu que vous pourrez voyager avec votre progéniture. J’ai moi-même fait ce voyage avec ma fille de douze ans et je peux vous garantir qu’elle n’a rien oublié.