Ouest américain
Coucher de soleil sur Horseshoebend
Quelques renseignements utiles
Le site dépend de la Glen Canyon National Recreation Area et donc du service des parcs nationaux mais son accès est gratuit. En revanche, attention, le parking (qui appartient à la ville de Page) est payant : 10$ par véhicule et 5 $ pour les motos.
En 2018, des rambardes de sécurité ont été installées au bord de la falaise afin de sécuriser le point de vue principal (face à la courbure du fleuve). De part et d’autre, le site est resté vierge.
Comment s’y rendre :
Horseshoe Bend est situé sur la route US 89 à environ 6 km au sud de Page. Depuis Page, prenez le Lake Powell Blvd en direction du sud puis tournez à gauche sur la route US 89. 2.4 km après le croisement entre l’US 89 et l’AZ 98, tournez à droite (des petits panneaux touristiques indiquent le site).
Le parking est payant : 10$ par véhicule et 5 $ pour les motos.
Comptez 45 minutes de marche aller-retour. L’idéal est d’y aller, soit vers 10 heures, soit au coucher du soleil.
Horseshoe bend, coucher de soleil sur la boucle du Colorado
Dimanche 15 avril 2012. Un peu encombrant le GPS Garmin, mais la bécane tourne comme une horloge. Sa voix féminine baragouine un mélange de français et de québécquois ! Léa explose de rire. Bref, après plus de deux heures de route, on est pile-poil à l’heure pour notre rendez-vous avec Horseshoes bend. En gros, le fer à cheval formé par la boucle du Colorado. Incontournable ! L’idée, c’était d’être là au moment du coucher de soleil, du coup, on ne doit pas trop traîner en route. Petit coup d’œil à ma montre : 18 heures. Allons-y !
Parking au bord de la route. Rendez-vous des hippies et des routards bien informés. Le Horseshoe bend ne fait pas la une de tous les catalogues de tourisme made in USA. Il est pourtant l’une des images symboliques de l’ouest américain. Le soleil rasant indique que le crépuscule ne va pas tarder. Une dune de sable nous sépare du fameux fer à cheval ! Buissons et cactus parsèment le sable rouge. Alors, c’est ça l’Amérique ! Jamais vu du sable pareil ! Le vent se lève. Des tourbillons se forment au sommet de la dune. Encore un petit effort et nous voilà au sommet. Chouette ! Léa ne râle pas et s’amuse plutôt à marcher avec tous les curieux qui nous accompagnent.
Allez zou, on dévale la pente. Encore cent mètres à faire et nous voilà au bord du précipice. Une cinquantaine de curieux armés d’appareils photos sont au rendez-vous. Tout ça ressemble à s’y méprendre à un rassemblement communautaire ! La communion du soleil !
Et le spectacle est bien au rendez-vous. Des falaises rouges forment un cirque autour duquel se dresse un énorme piton rocheux. Le méandre du Colorado s’enroule autour de sa base comme un immense filet d’huile. Le soleil rasant frappe le sommet de la montagne. Les flancs de la falaise se teintent de rouge. C’est beau à tomber par terre ! Les appareils crépitent, mais ce n’est pas la cohue. On peut aller de roche en roche sans bousculer personne, mais il faut faire attention. Au moindre faux pas, c’est la chute fatale. Pas de garde-fous ici. Il faut ramper sur les bords du précipice pour prendre les meilleures photos.
« C’est trop beau, papa. » Tu m’étonnes. C’est même carrément impressionnant ! On reste là pendant une heure avant que la nuit ne finisse par tout envahir. Il faut rentrer maintenant. Direction le Rodeway Inn, à Page. On a bien besoin de se reposer un peu avant de poursuivre notre voyage.