Canyon de Chelly
La descente au fond du canyon
Quelques renseignements utiles
Le centre d’accueil est gratuit. Procurez-vous une carte du parc au centre d’accueil qui comprend un magasin du parc. Le centre d’accueil et les portes du parking sont ouverts tous les jours de 8 à 17 heures. Fermés le jour de Thanksgiving, de Noël et du Nouvel An.
Conduisez les deux allées pavées jusqu’aux belvédères qui offrent d’excellentes vues sur le canyon en contrebas. Prévoyez 2 heures pour visiter 3 points de vue sur North Rim Drive, qui sont les meilleurs pour les photos du matin. Prévoyez 2 heures pour visiter 6 points de vue sur South Rim Drive, qui sont les meilleurs pour les photos de l’après-midi. Vues ouvertes toute l’année.
L’itinéraire recommandé pour accéder au parc part de l’autoroute 191 à Chinle, puis tourne vers l’est sur la route 7. L’entrée du parc et le centre d’accueil se trouvent à environ 3 miles de l’autoroute 191. Une alternative consiste à entrer dans le parc du côté est via la route 64. Il y a 3 surplombant où s’arrêter le long de la route 64 avant d’arriver au centre d’accueil. Il n’est pas recommandé de circuler sur la route 7 depuis l’est, car la route n’est ni pavée ni entretenue entre Sawmill et la sortie Spider Rock.
Les tarifs :
Pour visiter les parcs nationaux américains, la meilleure solution est d’acheter un America the Beautiful – le pass pour les parcs nationaux et les terres fédérales. On peut l’acheter à l’entrée de votre premier parc américain. Il coûte 80 dollars et reste valable un an. Il donne accès gratuitement à tous les parcs nationaux américains.
On peut également acheter un pass standard à 30 dollars ou un pass annuel à 55 dollars. La meilleure solution reste donc l’achat du Pass America the Beautiful qui sera rapidement rentabilisé.
Canyon de Chelly, dernier refuge du mode de vie traditionnel amérindien
Dimanche 22 avril 2012. Sympa, la nuit à Chinle. Du coup, on se trouve à l’entrée du parc national, en moins de deux minutes.
Le site englobe une large faille taillée au poignard dans un paysage désertique. Ici, on est au plus près des bouleversements géologiques et de l’érosion du temps et des éléments. Nul besoin de jumelles pour comprendre que la rivière a su tailler son chemin à travers la roche rouge.
Le parc se compose de deux canyons qui convergent du côté ouest : le canyon del muerto longé par la North Rim, et le canyon de Chelly, accessible par la South Rim. C’est ce dernier que nous choisissons, le plus intéressant aux yeux du Routard.
La visite commence par Tunnel Overlook, un joli petit point de vue sur la rive ouest du canyon, où l’on devine le lit de la rivière. Rien de sensationnel : de la terre rouge et quelques buissons qui poussent au fond de l’encaissement.
A deux pas de là, Tsegi Overlook permet de se faire une idée plus précise du canyon. De là, on aperçoit clairement la rivière couler en contre-bas. Une volée d’arbres accompagne son lit. Des blocs rocheux se dressent au milieu du canyon comme d’immenses parts de gâteaux. Cette vue est une des plus belles du parc.
Depuis Junction Overlook, on a une vue encore plus prononcée sur le canyon et le lit creusé par la rivière. On n’ose pas imaginer la puissance de celle-ci en cas de forte crue.
La prochaine étape est la grande rando de la journée : White House Trail. On part du sommet du canyon pour descendre tout au fond de la gorge. La descente prend une grosse demi-heure, la montée, près d’une heure et demie ! Il faut dire que dès les premiers mètres, ça descend sec !
On commence par louvoyer tranquillement sur les rondeurs des rochers, puis ça descend de plus en plus. De là, on peut encore mieux se rendre compte du travail de l’eau et de l’érosion. Après un passage plus rocailleux, on atteint enfin le fond de la gorge. Un panneau annonce la couleur : White House Ruins. Chouette alors ! Le chemin borde une magnifique rivière. Des enfants Navajos font trempette. Puis la rivière se rétrécit et on peut carrément passer d’une rive à l’autre d’un seul bond… Ce que ne manque pas de faire Léa !
Le ru serpente à travers les rochers pendant un bon kilomètre puis nous atteignons enfin les étals des Indiens qui vendent là des objets artisanaux, bijoux et autres poteries. C’est ici que j’achèterai mes souvenirs ! Le canyon, vu du sol, est de toute beauté. C’est à regretter de n’avoir pas pu faire ce chemin pour les autres…
Après les quelques emplettes, on se met à la recherche des fameuses ruines, vendues par le Routard comme “un village magnifique, adorable, minuscule et écrasé contre la paroi rocheuse…” Pour être écrasé, il est bien écrasé ! Si écrasé qu’il en est vraiment minuscule ! Encore plus quand on ne peut pas l’approcher à moins de dix mètres. Il faut viser juste avec le zoom de l’appareil pour distinguer les pictogrammes. Du coup, quelle déception ! Tout ce chemin fait pour ça ! Et en plus, il va nous falloir remonter ! “Léa, donne-moi l’adresse du Routard que je leur envoie une lettre bien sentie ! ”
Bref, la remontée est un calvaire. Il fait chaud, et l’ombre est quasi inexistante. Du coup, on fait des pauses et on en profite pour parler avec quelques Américains tout aussi déçus que nous. Et puis, on rit aussi en regardant passer les “runners” qui dévalent la pente… Je ne les envie pas particulièrement… “Allez, Léa, on remonte à la voiture…”
De retour en haut du canyon, on continue notre chemin en direction de Spider Rock. A gauche, on fait une petite halte au superbe point de vue de Face Rock Overlook. De là, on a encore une vue globale du canyon.
Enfin, à deux pas de là, on file droit vers Spider Rock Overlook, sans aucun doute la plus belle vue du site et la plus emblématique. Le Rocher de l’Araignée est une impressionnante aiguille rocheuse de 400 mètres de haut. Un des endroits les plus photogéniques de tout l’ouest américain. Vraiment très beau à voir. Du coup, on oublie un peu notre déception des ruines de la White House. L’aiguille de grès rouge se dresse en plein milieu du canyon, comme un artiste au milieu d’une piste de cirque ! La rivière s’écoule à ses pieds. Près de nous, des arbres pétrifiés et tordus magnifient encore plus le point de vue.
Il est un peu plus de 14 heures quand on quitte le Canyon de Chelly. Des chevaux sauvages saluent notre passage. Le temps de prendre nos affaires à l’hôtel, et on file droit vers Albuquerque. Tant pis pour El Malpais National Monument que nous avions prévu. Un peu marre de la pierre rouge, à vrai dire. Allez zou, direction la civilisation !