Des canaux d'Hereengracht au marché aux fleurs
Jeudi 13 janvier 2011. Lever difficile. Gueule de bois. Les fantômes de mon amour perdu ont hanté ma nuit. Je pense encore à elle. Si l’amour glisse dans les veines, il faudrait que je puisse les ouvrir et en extraire le goût… Ah l’amour.
Douche tiède. Poches sous les yeux. Grisaille éternelle devant la fenêtre. La pluie a cessé, c’est déjà ça, mais le soleil a foutu le camp. Dix heures, le froid me cueille sur le trottoir de l’hôtel. Les canaux d’Hereengracht glissent, mortifiés dans le petit matin. Les premières lueurs jaunes colorent les façades des maisons à pignon. Et c’est la tuile ! Mon Nikon ne veut plus rien savoir ce matin. Du coup, je me rattrape comme je peux avec l’appareil photo de mon portable.
Direction le marché aux fleurs d’Amsterdam, sans doute le plus beau quartier de la ville. Ici, les fleurs se déclinent sous toutes les couleurs, sur près d’un kilomètre, tout le long du canal. Il y en a pour tous les goûts et pour toutes les bourses. Du coup, je me ruine en souvenirs en tout genre et achète quelques bulbes de tulipes pour mes collègues de travail. Les gens sont adorables.
Les échoppes sont situées dans des cabanes sur pilotis le long d’un canal. Ah les tulipes d’Amsterdam ! On est venu en Hollande pour ça. Et si on n’a pas le temps d’aller voir les grands champs de tulipes de la région, il faut bien passer faire un petit tour au marché aux fleurs. Les commerçants ont depuis bien longtemps compris l’intérêt de ces fleurs qui ont fait la fortune de la ville (et qui ont aussi conduit quelques Amstellodamois à la banqueroute au XVIIe siècle). Aujourd’hui encore, les commerçants ont su utiliser le filon. Ils vendent des tulipes et autres bulbes à toutes les sauces ! On a des bulbes « Rembrandt » vendus dans de jolies boîtes de conserve décorées à l’effigie du maître.