Salvador de Bahia, du chemin des forts aux plages de Barra, le cœur battant de la cité de tous les Saints
Vendredi 23 janvier. Après ce petit moment de détente, on prend la direction du chemin des forts, la longue promenade le long du front de mer entre la plage de Barra et le Morro Cristo.
En fait, Barra fut le premier lieu de peuplement de Salvador, c’est ce que rappelle d’ailleurs le petit monument entouré de canons qui fait face à la plage, en dessous du Port San Diogo. Puis Tome de Souza, le fondateur de Salvador, préféra s’établir dans le centre historique actuel. Sans avoir néanmoins fait construire plusieurs forteresses le long de la côte de Barra.
Pour les découvrir, on part donc du phare de Barra pour aller jusqu’au Morro do Cristo, la célèbre statue du Christ élevée face à la mer. On commence donc notre périple en longeant la longue promenade du Farol da Barra. D’importants travaux sont en cours pour recevoir le flot des touristes de la coupe du Monde 2014. Du coup, on va longer la plage.
Une fois dépassée la zone des travaux, on remonte le long de la promenade et on longe la belle avenida Oceanica. La vue sur la mer et la plage découpée par les flancs acérés des rochers est splendide. Le ciel se découvre et se pare bientôt d’un franc soleil. Un vrai moment de bonheur que d’admirer ce spectacle appuyé au balustre.
Au bout de cette magnifique promenade. Voici enfin le Morro do Cristo où se dresse une immense statue du Christ tournée face à la mer. Rien d’exceptionnel sinon le site naturel, surélevé, qui permet à la fois d’embrasser l’ensemble de la baie de Salvador et une grande partie de la côte hérissée de tours d’habitation.
Au loin, on aperçoit le phare dressé au-dessus du fort de Santo Antonio da Barra, considéré comme le plus ancien fort d’Amérique, élevé en 1534 par les Portugais. On reste là un bon moment à faire des photos et à profiter de la vue. Il y a même un groupe d’étudiants brésiliens qui tournent en contrebas une émission de télé. Chants, danses et franche rigolade au programme. Ils sont sympas, ces Brésiliens !
Il est presque 15 heures et on a une faim de loup… Direction l’Empada Brasil, un restaurant au kilo ouvert sur l’Avenida Oceanica. Encore une adresse géniale et pas cher du tout ! On mange pour rien, ici, et la nourriture est vraiment excellente. Allez zou, une bonne petite bière du pays et on se repose un peu. « Tu as vu la serveuse ? » Quelque chose me dit que la grande brune qui nous sourit est un travelo do Brasil. Très sympa au demeurant. Bon, ok, on mange et on retourne vers le fort de Barra où nous attend le bus du retour.
On remonte encore la superbe avenida Oceanica, jonglant entre les différents passages piétons aménagés pendant les travaux de réhabilitation entrepris à l’occasion de la coupe du Monde. Il n’y a pas à dire… Ça bosse dur pour être dans les délais ! Un type donne un coup de pelle et cinq autres regardent ! C’est ça, la répartition des tâches au Brésil !
Passé le fort Santo Antonio da Barra, on regagne sans mal la grande plage de Barra. Sur le sable, c’est l’effervescence ! Des centaines de personnes ont envahi la plage prise d’assaut par tous les vendeurs ambulants. Les parasols bleus, jaune ou orange se dressent au-dessus de la foule. Les loueurs de cadeiras sont à l’affût, tandis que les familles s’installent face à la mer. Plus loin, un sculpteur improbable vit de ses œuvres éphémères entreprises à même le sable. Pas vraiment de bon goût, mais ça plaît aux touristes. Le Brésil est bien le pays de la débrouille !