Un peu d’histoire
La tour du pont de la Vieille Ville, tout comme le pont Charles, a été construite par l’empereur Charles IV d’après les plans de Petr Parléř au milieu du XIVe siècle. Les visiteurs doivent gravir 138 marches pour accéder à la galerie d’observation, mais les vues incroyables sur Prague en valent la peine !
Anecdote sur la tour du Pont Charles
La porte de la Vieille Ville a été conçue comme une arche de victoire symbolique par laquelle les rois tchèques passaient lors de leurs processions de couronnement.
À la fin de la guerre de Trente Ans, la tour (surtout la partie ouest) a été gravement endommagée par les tirs de canons suédois.
A peine arrivé à Prague, direction le pont Charles et ses vieilles tours médiévales
Mercredi 27 avril. J’ai craqué ! Malgré le peu de moyens dont je dispose en ce mois d’avril, j’ai réussi à me dégoter un aller-retour pour Prague et un hôtel bon marché. Sur un coup de tête… et par orgueil aussi. Ne pas tomber, foncer droit devant pour rester debout. Bref, moral dans les chaussettes, la pluie dans le ciel de Paris, et c’est une bonne surprise qui m’attend à Prague, dès ma descente d’avion. Soleil de printemps. Chouette alors !
Pas de sous pour le taxi. Direction la bouche de métro comme une gueule ouverte, puis remontée en plein centre de Prague. 500 mètres de marche. Encombré par ma valise. Direction mon hôtel sur Melinka. Quartier Mala Strana. Le chemin est long, mais quelle vue. Mélange de classicisme, de baroque et d’art moderne. Mélange des genres. J’adore. Et parfois, au détour d’une rue, on se croirait dans un décor de théâtre.
Hôtel Atos. Terminus. Chambre simple, mais confortable. Deux anges se hissent à ma fenêtre et escaladent le balcon.
Déjà 18 heures quand je sors de ma chambre d’hôtel. Une heure de jour encore tout au plus. Du coup, je file droit vers la vieille ville, direction Most legi tout d’abord, sur les rives du fleuve qui coupe en deux la capitale. Puis je longe les berges, vers le pont Charles, traverse l’île Kampa et son jardin.
Petits coups d’œil sur les sculptures de son musée d’art moderne. Quelque chose me dit que cette ville dégage une étrange sérénité.
Enfin, me voici face au pont Charles. La pose de la première pierre a eu lieu en 1357. L’empereur espérait que l’ouvrage résistât aux assauts du temps et du fleuve. Je laisse de côté mon guide et je me dirige tout droit à travers la foule. Des touristes nombreux s’attardent autour des statues dressées sur le parapet du pont. Mains superstitieuses glissées sur la peau de marbre des saints. Photos volées.
Au cours des XVIIe siècle et XVIIIe siècle, les catholiques ont ajouté trente statues sur toute la longueur du pont. Il y en a pour tous les goûts. Mais la plus célèbre, la plus ancienne aussi (datant de 1683), représente saint Jean Népomucène, prêtre à Prague sous le règne de Venceslas IV, qui fut jeté, par ordre du roi, par-dessus le pont en 1393. Entre 1683 et 1714, chaque pilier est surmonté d’une statue ou d’un groupe sculptural qui évoque l’histoire religieuse de la ville ou du pays.
De chaque côté du pont se dressent deux hautes tours médiévales. Du côté de Staré Město, la tour gothique date du XIVe siècle. C’est pour celle-ci que j’opte naturellement. Montée rude. Petites pauses à chaque palier de la tour où sont exposés des mannequins costumés, témoins des différentes époques que le pont a traversées. Depuis le sommet, vue imprenable sur Mala Strana et sur le tablier du pont qui déroule sans langue de pierre vers l’autre tour et la vieille ville.
La nuit tombe plus vite dans l’est de l’Europe. À peine 19 heures et le jour décline. Il est grand temps de découvrir la vieille ville. Prague est un immense dédale de rues toutes plus charmantes les unes que les autres. Il y a mille et une choses à voir aux façades des immeubles baroques : corniches, statues, sculptures et autres visages taillés dans la pierre…