Comment visiter la cathédrale Saint-Guy ?
La cathédrale Saint-Guy se trouve à l’intérieur du Chateau de Prague.
Du lundi au samedi : de 9 à 18 heures.
Dimanche : de 12 à 18 heures.
De novembre à février :
Du lundi au samedi : de 9 à 16 heures.
Dimanche : de 12 à 16 heures.
Tarif d’entrée ?
Le billet d’entrée inclut la cathédrale de Saint-Guy, le palais royal, la basilique et l’allée de l’or.
Adultes : 250 CKZ.
Jeunes de 6 à 16 ans : 125 CKZ.
Moins de 6 ans et personnes à mobilité réduite : entrée gratuite.
Prague Card : entrée gratuite.
La cathédrale Saint-Guy de Prague, un chef-d'œuvre de l'art gothique
Jeudi 28 avril. Presque 16 heures. Me voici enfin au pied du château royal. Ce même château qui hante l’œuvre de Kafka.
Un peu d’histoire d’abord. Une première forteresse s’élève ici dès le IXe siècle autour d’une église. Puis Venceslas 1er fait édifier une rotonde pour abriter les reliques de Saint-Guy. C’est au XIe siècle que se dresse enfin un vrai château entouré de fortifications. Une basilique romane remplace alors la simple rotonde, qui deviendra plus tard la future cathédrale Saint-Guy. Charles IV, au XIVe siècle, donne une forme définitive à ce vaste ensemble architectural.
Un siècle plus tard, tous les monuments actuels sont déjà édifiés. Jusqu’au XIXe siècle, la cathédrale et le château ne cesseront pourtant d’être modifiés par petites touches. Si les guerres hussites mettent un frein à la construction de l’ensemble, les XVe et XVIe siècles voient les styles se succéder. Le gothique est chassé par le style Renaissance, puis ce dernier s’efface devant le baroque. Du coup, l’ensemble du château est un extraordinaire mélange de styles.
Les escaliers qui mènent jusqu’à l’entrée principale sont raides et me cassent les jambes. Une fois en haut, on se retrouve face à une première grande place. Son entrée est fermée par une grille monumentale du XVIIIe siècle. Au-dessus de chaque pilier, deux Maures gigantesques armés de massues et de poignards sont prêts à tout pour défendre le château et terrasser l’ennemi. Pour accéder à la deuxième cour, on passe sous la porte Mathias. Une ancienne porte de rempart. La deuxième cour n’est pas beaucoup plus belle que la première, entourée d’édifices du XVIIIe siècle aux façades baroques. Classique et ennuyeux. Une fontaine baroque rehausse un peu la beauté de la place.
Passée la dernière porte, le choc architectural est impressionnant. La cathédrale Saint-Guy date du XIVe siècle, mais a été achevée… en 1929 ! Sa masse imposante se dresse comme un géant ! Un bloc monumental tiré par une immense flèche posée en plein milieu du château.
Bâtie selon les plans des cathédrales françaises, sa nef s’étire sur 125 mètres de long pour 60 mètres de large. Les nombreuses ouvertures pratiquées dans les murs la baignent de lumière. À voir sur la façade, l’énorme rosace flamboyante (plus de 10 m) qui relate la création du monde. Sculptures de sains et de rois complètent le tableau. Quant à la tour, elle atteint 100 mètres de hauteur !
À l’intérieur, le festival continue. La triple nef vaut surtout pour sa voûte exceptionnelle, à nervures, qui s’élève à 33 mètres de hauteur. Les vitraux sont remarquables, surtout au-dessus de la porte dorée, quant aux bas-reliefs, ils sont tout simplement magnifiques, relatant la fuite de Prague de Friedrich de Pfalz après la bataille de la Montagne blanche.
Enfin, le chef-d’œuvre de la cathédrale reste la chapelle Saint-Venceslas. Les murs sont recouverts des épisodes de la vie du Christ, chef-d’œuvre de l’art de la Renaissance, racontés dans de grands panneaux. Chaque surface non peinte est recouverte de pierres semi-précieuses : plus de 1.500 au total ! Au centre, le tombeau de Venceslas apparaît avec son costume de chevalier, sa lance, son bouclier et sa couronne.
Petit coup de pompe. Un moment de détente en dégustant une glace sur un banc face à la cathédrale. C’est l’occasion d’admirer en toute quiétude la fameuse Porte d’Or. C’était l’entrée principale de la cathédrale du temps des rois. Le décor est splendide, mosaïque du XVe siècle en verre de Bohème réalisée par des artistes vénitiens. Elle évoque le Jugement dernier.