Comment faire le trek du volcan Bromo au départ de Jogjakarta
Dimanche 28 juin. Notre chauffeur de taxi (toujours le même) nous dépose devant l’agence de Malioboro où nous avons traîné nos guêtres, hier soir. Pas fâché tout de même de quitter Jogjakarta, son armée de scooters bruyants et sa circulation débridée. Mon seul regret sera de ne pas avoir vu le palais du sultan…
Une grosse demi-heure plus tard, le bus pour Cemoro Lawang, un tout petit village planté au pied du volcan Bromo, lieu de notre prochaine destination, vient nous prendre au passage. Mauvaise surprise, nous sommes les derniers à monter dans le bus et nous héritons des plus mauvaises places, à côté du chauffeur. Espace réduit pour les jambes. Plus de 8 heures de route dans de telles conditions, ça va être dur. Heureusement, nous faisons plusieurs arrêts afin de nous restaurer et de nous dégourdir les jambes. À l’arrière du bus, nous faisons connaissance avec Gunther, l’Allemand de service, grande gueule et peur de tout qui blêmit à chaque virage pris par le chauffeur. Avec Léa, on se marre bien quand même…
Cap vers l’est, donc. Direction Cemoro Lawang et le pied du volcan Bromo. En quittant Jogjakarta, nous avons droit de voir nos premières rizières. Les paysans coiffés de leurs chapeaux pointus récoltent le riz. D’autres travaillent sous un soleil de plomb. D’autres encore jettent des regards étonnés vers les voitures qui filent sur l’asphalte. Deux mondes se rencontrent.
Les routes indonésiennes sont parsemées de surprises. Le lent convoi des camions chargés d’ouvriers agricoles remonte une voie qui n’a de rapide que le nom, encombrée qu’elle est de voitures, de chargements hétéroclites, de becaks, cyclopousses de toutes les couleurs, de motos, scooters et tout autre engin motorisé. La route indonésienne est une foire dont on ne se lasse jamais. Des passages à niveau rappellent cependant qu’il existe aussi d’autres moyens de transport…
Au bout de cette longue journée de route, on arrive exténués à Cemoro Lawang. Il fait déjà nuit. Le bus fait étape dans chaque hôtel et il est déjà plus de 21 heures quand on arrive enfin à notre destination. Le bus déposera nos affaires à la réception. Quant à nous, nous devons faire des derniers mètres à pied, grimper une butte (glisser !), et pénétrer enfin dans l’enceinte. Au-dessus de nos têtes, la voûte céleste dépose sur nous ses myriades d’étoiles. La voie lactée semble comme un long manteau qui nous enveloppe tous. Il suffirait de tendre la main pour piocher une étoile. Inoubliable. Pas vraiment le temps de dîner, ce soir. On profite du confort de la chambre pour se reposer un peu et s’endormir de bonne heure. Demain, lever 3 heures du matin. Allez zou, au dodo !