Le pont du Rialto et son quartier, c'est la magie de Venise
Samedi 21 janvier. Bientôt midi. Gros coup de pompe. Petite halte bienvenue au pied du pont du Rialto d’où je peux regarder, amusé, le ballet des serveurs des restaurants qui bordent les rives du Grand Canal.
Petit zoom sur le pont du Rialto. Le nom Rialto vient de la contraction de Rio Alto (« la haute rive »)… Merci le Routard ! Le premier pont, construit vers la fin du XIIe siècle, était en bois… Et fut plusieurs fois détruit par le feu. Constitué de deux pans, il pouvait se soulever et laisser passer les bateaux à mât glisser le long du Grand Canal pour y déposer leurs marchandises.
Au début du XVIe siècle, un nouveau pont fut construit, mais cette fois-ci en pierre. Un certain Da Ponte gagna le concours d’architecte… devant Michel-Ange, Palladio et Sansovino ! Depuis lors, le pont du Rialto enjambe le Grand Canal à son point le plus étroit.
Long de 48 m, il repose sur deux plates-formes, soutenues chacune par 6.000 pilotis. A vrai dire… Ce lieu est invivable tant il y a du monde dessus et autour du pont ! Une cohue indescriptible.
Après cette petite pause au bord du Grand Canal, je franchis enfin le pont. Moins de monde appuyé au parapet. Chouette alors ! Une Japonaise de passage me tire le portrait avec vue sur le Grand Canal. La vie est belle. Enfin jusqu’ici. C’est là que surgit le drame… Ou enfin le non-drame !
Direction l’embarcadère du bateau-bus pour prendre les plus belles photos du pont du Rialto. L’idée est d’en faire le tour et de se placer au bord de l’eau pour faire les photos… Et là, patatrac ! Un type n’a rien trouvé de mieux que de mettre une barre de fer en travers de ma route, et forcément je ne l’ai pas vue… Je m’étale de tout mon long sur la robe de bois qui entoure l’embarcadère, mon appareil photo vole vers le Grand Canal et je ne sais pas par quel miracle je parviens à le rattraper au vol ! Petit regard rapide vers le pont du Rialto. Une centaine de touristes braquent leur objectif vers moi ! Merde ! Quelque chose me dit qu’ils se foutent de moi et que je vais finir sur une page Facebook du coin du monde !
Bon, ok, faut que j’arrête, là… Cap sur le premier café du coin pour manger un panini et avaler une bière, histoire de me remettre de mes émotions. J’ai le tibia en compote. « Toi qui as mis cette foutue barre sur mon chemin, je te maudis jusqu’à la septième génération ! » Allez zou, panini dans le ventre, je poursuis à travers tout le quartier du Rialto et trouve même un port d’attache pour tous les gondoliers du coin. Une tuerie photographique ! Je mitraille !
