Sur la route de Aït Benhaddou et Ouarzazate, au coeur de l’Atlas marocain

Sur la route de Aït Benhaddou et Ouarzazate

Mercredi 13 juillet. Passé le col de Tichka, on file droit vers Ouarzazate. La route pour Aït Banhaddou est sublime. Les montagnes arides se succèdent. Et brusquement, voici une volée d’oliviers. Un village berbère émerge de la poussière. Puis le désert s’étend jusqu’à perte de vue. Des strates géologiques plissent et cassent les flancs de la montagne, témoignant de l’activité volcanique qui devait avoir lieu ici, il y a des millions d’années. Au détour de la route, la nature reverdit. Des bouquets d’arbres fleurissent, trahissant la proximité de l’eau. Et pourtant, l’oued qui creuse la vallée est toujours asséché. Gare aux pluies soudaines qui sont fréquentes dans la région… En quelques minutes, elles peuvent tout emporter sur leur passage. Chaque année, des touristes dormant dans la vallée se trouvent pris au piège…

Après quelques kilomètres, la poussière disparaît au profit des terres rouges du sud. Le désert se rapproche inexorablement. D’improbables troupeaux de moutons broutent le peu d’herbe qu’il reste encore au fond de la vallée. Le réchauffement climatique fait peu à peu son œuvre. Combien restera-t-il de nomades berbères d’ici à quelques années ?

Plus loin, c’est une magnifique butte géologique qui apparaît. Morceau de granit posé au milieu du désert, venu d’on ne sait quelles entrailles de la terre.
Après une petite heure de route, nous voici enfin à Aït Benhaddou. Le village se trouve environ à 30 km avant Ouarzazate. Aït Benhaddou se trouve être l’un des ksour les mieux conservés de tout le sud marocain. Pour y accéder, il faut d’abord descendre au village voisin, sur l’autre rive de l’oued. C’est ici que nous attend notre guide à qui nous emboîtons bientôt le pas.
Les rues du village, étroites et taillées pour les zones désertiques, rafraîchissent un peu la chaleur accablante.

Nous traversons le nouveau village en prenant soin de gagner les secteurs ombragés. Les ruelles sont étroites pour préserver les habitants de la chaleur. Maisons de terre et de roseaux. Façades rouges comme la terre.
Quelques dizaines de mètres plus loin, nous voici au bord de l’oued. La terrasse d’un restaurant nous permet d’avoir une belle vue sur le ksar.

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