Pourquoi visiter la citadelle et la tour de David ?
La Citadelle et la Tour de David à Jérusalem sont des sites historiques et culturels majeurs qui offrent un aperçu de l’histoire de la ville.
La Citadelle, souvent appelée la Tour de David, remonte à plus de 2.000 ans. Elle a servi de forteresse pour diverses civilisations, notamment les Hébreux, les Romains, les Byzantins, les Croisés, les Mamelouks et les Ottomans.
La tour offre une vue imprenable sur la vieille ville de Jérusalem et ses environs, ce qui en fait un endroit idéal pour prendre des photos et comprendre la géographie de la ville.
Le site abrite un musée qui retrace l’histoire de Jérusalem à travers des expositions interactives, des artefacts et des maquettes. C’est une excellente façon de comprendre les différentes périodes historiques de la ville.
La Citadelle propose un spectacle son et lumière qui raconte l’histoire de Jérusalem à travers des projections sur les murs anciens. C’est une expérience immersive et mémorable.
Comment visiter la citadelle ?
La Citadelle est située près de la porte de Jaffa, l’une des principales entrées de la vieille ville de Jérusalem. Elle est facilement accessible à pied depuis de nombreux points de la ville.
Le site est généralement ouvert tous les jours, mais les heures peuvent varier selon la saison. Du dimanche au jeudi : de 9 à 16 heures. Vendredi, de 9 à 14 heures. Samedi : de 9 à 16 heures.
Il est possible d’acheter des billets sur place ou en ligne. Tarifs : 40 Shekels par adultes ; 20 Shekels pour les seniors et les personnes handicapées ; 30 Shekels pour les étudiants ;18 Shekels pour les enfants.
Accès à au spectacle nocturne : 55 Shekels par adultes ; 50 Shekels pour les seniors et les étudiants ; 45 Shekels pour les enfants.
Des visites guidées en plusieurs langues sont disponibles et peuvent enrichir votre expérience en fournissant des informations détaillées sur l’histoire et l’architecture du site.
Le musée de la citadelle de David pour mieux comprendre l'histoire de Jérusalem
Vendredi 13 avril. N’en déplaise aux Juifs orthodoxes, il y avait bien une vie en Judée avant la terre promise à Abraham. Cité dans la Bible, le Pays de Canaan existait bel et bien. On en retrouve ainsi de magnifiques exemples dans l’extraordinaire musée d’histoire de Jérusalem inclus à la citadelle de David. À cette époque-là, et bien plus tard encore, les fouilles archéologiques le prouvent, on adorait les idoles. Sans doute jusqu’à la destruction du premier temple par les Assyriens.
Les Cananéens, peuple sémite, habitaient principalement les plaines du futur royaume de David. Le pays était alors divisé en villes indépendantes, de type cités-états. Sur la côte, vivaient les Phéniciens, grand peuple de marins et inventeurs de l’alphabet. Vinrent ensuite les Hébreux, originaires du Croissant fertile. C’est ici que ces derniers décidèrent de s’installer sous la conduite d’Abraham, lequel eut deux fils : Agar (qui devint le père des Arabes) et Isaac qui engendra la première branche du peuple hébreu, dont le fils Jacob eut 12 fils, lesquels fondèrent les 12 tribus du peuple hébreu. Réduits à l’esclavage par les pharaons égyptiens, les Juifs regagnèrent ensuite leur liberté sous la conduite de Moïse qui les ramena en terre de Canaan. Ils finirent par reconquérir le royaume sous le glaive et le commandement de Josué.
Après quelque 300 ans de royaume de Judée, notamment sous David et son fils Salomon, en 722 av. J.-C., arrivent ensuite les Assyriens qui détruisent le royaume de Samarie et celui d’Israël. Les tribus juives sont éparpillées et réduites en esclavage à Babylone. Ne restent plus que les Samaritains qui vivent sous la domination des Assyriens.
C’est cette période de conquête et de domination dont témoignent les superbes bas-reliefs conservés au musée de la citadelle. Très certainement, le clou de cet extraordinaire musée.
En 586 av. J.-C, le premier temple de Jérusalem bâti par Salomon pour accueillir l’Arche d’Alliance est réduit en cendres. Le roi babylonien Nabuchodonosor ordonne sa drestruction. C’est le début de ce que les Hébreux appellent le premier exil.
On peut ainsi voir cette extraordinaire représentation de Nabuchodonosor, le grand roi babylonien. En 586, tous les juifs de Judée sont emmenés en captivité à Babylone. Un asservissement de courte durée. Les Perses poussent aux portes du royaume de Babylone et finissent par rendre leur liberté aux Juifs qui s’empressent de revenir en Judée.
En 515 av. J.-C., le temple de Jérusalem est reconstruit. C’est à partir de cette époque que les idoles disparaissent à jamais du royaume. L’écriture hébraïque apparaît (de l’araméen en fait). Sous domination perse, le royaume jouit toutefois d’une certaine autonomie politique, religieuse et financière.
Des 180 ans de domination perse, nous ne savons que peu de choses. Toujours est-il que le royaume de Judée, même placé sous tutelle, conserve une réelle autonomie.
Vient ensuite la période helléniste, suite à la conquête de l’Orient par les armées d’Alexandre en 333 av. J.-C. Une grande partie du monde grec est sous le charme du grand général… Sauf la Judée qui s’arc-boute sur son Livre et ne veut pas en démordre. Si certains Juifs s’hellénisent, la Bible est traduite en grecque et sera conservée à la grande bibliothèque d’Alexandrie !
Mais deux siècles plus tard, la roue du destin tourne encore. Rome balaie la Grèce et fait de la Judée une colonie. En 63 av. J.-C., Pompée et ses légions instaurent la Pax Romana. La Judée devient une province très agitée ! En 37 avant notre ère, Hérode devient roi de Judée. Mégalo, il construit à tour de bras et change le visage de cette lointaine province. Il fait construire le second temple de Jérusalem, mais aussi des cités païennes comme Césarée, des palais et des forteresses. Jésus naît et grandit sans qu’on sache grand-chose sur lui. Et les Esséniens, persuadés d’être des élus de dieu, se retirent dans le désert pour écrire les manuscrits de la Mer Morte.
Après la crucifixion de Jésus, la Judée bascule dans des tensions qui vont aboutir à la révolte des Juifs en 70. Rome est sans pitié. Elle rase une grande partie de Jérusalem et détruit le nouveau le temple. Sur ce bas-relief, copie de celui qui orne l’arc de triomphe de Vespasien, on imagine sans mal la razzia à laquelle se sont livrées les armées romaines. On pense que l’argent du butin aurait ainsi permis de financer la construction du Colisée.
En ressortant de la partie consacrée à la domination romaine, on croise une magnifique statue de David qui orne les abords de la citadelle.
Dans une autre salle, on tombe nez à nez avec un soldat des légions romaines…
Puis on se retrouve face à face avec le buste de l’empereur Auguste.
Période byzantine. Après le second exil des Juifs, en 135, qui fait suite à la révolte avortée contre les Romains, le pays prend le nom de Palestine. À la suite de la conversion de Constantin qui instaure le christianisme religion d’État de l’empire, les premiers Chrétiens reviennent en Judée pour visiter le tombeau du Christ. La Palestine devient chrétienne. La vie monastique s’y développe. L’empire byzantin se répand. Comme le grec. Mais en 614, les Perses mettent fin à l’empire et envahissent la Palestine.
En 660, 30 ans tout juste après la mort de Mahomet, les Arabes s’emparent à leur tour de la Palestine. Sur l’emplacement du temple, ils construisent le dôme du Rocher en 691.
L’histoire s’accélère. Après 300 ans de domination musulmane, les Croisés débarquent à Jérusalem et instaurent un royaume latin qui s’étendra de 1187 à 1291, entre Gaza et Saint-Jean d’Acre, leur capitale.
Un règne de courte durée. Le grand Saladin se met en tête de reprendre la conquête arabe et reprend aux Croisés l’ensemble de la Palestine. En 1291, les Croisés abandonnent définitivement la Palestine aux Arabes qui y dictent désormais leur loi.
Trois siècles plus tard, c’est au tour des Turcs de l’empire Ottoman de faire main basse sur la Palestine. En 1517, ils font de la Judée une de leurs provinces. Domination qui s’étendra jusqu’à la chute de l’empire ottoman, au lendemain de la Grande Guerre.
