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Visiter le musée d’Israël pour mieux comprendre l’histoire de Jérusalem et de sa région

Pourquoi visiter le musée d’Israël ?

Le musée d’Israël abrite les manuscrits de la mer Morte, les plus anciens textes bibliques connus, et une architecture symbolique (dôme blanc évoquant un rouleau).

La maquette de Jérusalem au Second Temple est une reconstitution à l’échelle 1:50 de la ville en 66 apr. J.-C., avant sa destruction par les Romains.

Des collections universelles :
– Archéologie : artéfacts de la préhistoire à l’époque islamique.
– Art juif : objets rituels, textiles, reconstructions de synagogues.
– Beaux-arts : Œuvres de Rembrandt, Monet, Picasso, et art contemporain israélien.
– Art mondial : arts africains, asiatiques, océaniens.

Comment visiter le musée d’Israël ?

On peut s’y rendre par le bus lignes 7, 14, 35, 66, ou tramway (station Damascus Gate + 15 min en taxi). Parking gratuit sur place.

Horaires : dimanche, lundi, mercredi, jeudi : 10h–17h. Mardi : 16h–21h (gratuit en soirée pour les collections permanentes). Vendredi et veilles de fêtes : 10h–14h. Fermé le samedi (sauf pour les non-juifs sur réservation).

Billets : Adultes : ~54 shekels (15 €). Réductions : étudiants, seniors, enfants. Réservation en ligne recommandée (évite les files).

Visites guidées :
– En hébreu, anglais et arabe (inclus dans le billet).
– Audio-guides disponibles (10 shekels).

Prévoyez 3 à 4 heures minimum (le musée est vaste).

Visiter le musée d’Israël pour mieux comprendre l’histoire de Jérusalem et de sa région

Aujourd’hui, de retour à Jérusalem, mon principal objectif sera d’aller visiter le célèbre musée d’Israël, qui demeure l’un des plus grands musées du monde. Certes, sa muséographie n’a rien de vraiment original, ressemblant à s’y méprendre aux autres grands musées de la planète (Louvre, British museum, etc.) avec des sections historiques et de civilisations bien marquées, mais le Musée d’Israël recèle de quelques fabuleux trésors.
Le plus important, mis à l’abri des regards sous une vaste coupole blanche, est sans conteste les « manuscrits de la Mer Morte ». Placés sous cet immense dôme blanc où l’eau, symbole de vie, coule en permanence, ces manuscrits représentent sans doute l’une des plus fabuleuses découvertes archéologiques du XXe siècle. Une référence pour le peuple juif. Car c’est dans une petite jarre qu’un jour de 1957 qu’un jeune bédouin trouva ce trésor caché au fond d’une grotte des montagnes désertiques environnant la Mer Morte. Le dôme blanc représente à sa façon le couvercle de la jarre. À l’intérieur, interdiction formelle de prendre quelque photo que ce soit. Et avec la sécurité israélienne, il est de notoriété publique qu’on ne plaisante pas ! Je ne voudrais surtout pas me retrouver ce soir dans un avion en partance pour Paris après avoir subi un solide interrogatoire… Pas de photos donc. Mais quel trésor ! Les manuscrits sont étirés sur toute la circonférence du dôme. Les manuscrits sont présentés dans des vitrines épousant la forme circulaire de la pièce centrale agencée sur deux niveaux. Chaque manuscrit est exposé par roulement pour des raisons évidentes de conservation. Le livre le plus important aux yeux des Juifs est sans nul doute le Livre d’Isaie (66 chapitres), le plus vieux de l’Ancien Testament écrit entièrement en hébreu… Sous le dôme, me penchant sur ces minuscules rouleaux de papyrus dépliés, je ne peux m’empêcher de penser maman qui me parla pendant des années de ces manuscrits. De là-haut, je suis sûr qu’elle doit être émue de me voir les consulter et les approcher de si près…

Face au dôme blanc, impossible de passer à côté de cet immense mur noir. Il a été placé ici pour représenter l’obscurantisme.
Plus loin, c’est un autre trésor que présente le musée d’Israël : une maquette gigantesque, presque fantasmée par le peuple juif, de Jérusalem au temps du Second temple avant sa destruction par les Romains.

La maquette est d’un réalisme à couper le souffle et s’étale sur environ 400 m². Cet arrêt sur image sur la Ville sainte avant la révolte de 66 ap. J.-C. sonne comme un immense phantasme pour les Juifs les plus orthodoxes de Jérusalem dont certains prônent pour la reconstruction du Temple sur le dôme du Rocher.

Réalisée en calcaire dit de « Jérusalem », cette reproduction n’omet aucun détail et se base sur de nombreux documents historiques. Impressionnant tout de même.

Un bon quart d’heure de marche et d’attention est nécessaire pour faire le tour de cette maquette qui permet d’imaginer la magnificence de cette ville avant sa destruction par les armées romaines.

Le temps d’admirer ce superbe bas-relief d’une tombe romaine dans les jardins du musée, je pénètre enfin dans le bâtiment principal qui abrite les collections archéologiques.
Et ça commence fort avec ces extraordinaires sarcophages debout en argile, trouvés dans le cimetière de Deir-ei-Balah, au sud de Gaza, qui datent de la période cananéenne, aux environs du XIIe siècle avant J.-C. On ne peut rester qu’admiratif devant tant de beauté, tant d’originalité, ces corps stylisés et marqués du sceau du symbolisme.

Un peu plus loin, on accède aux salles des sites archéologiques dont celui de Obeidiya, dans la vallée du Jourdain où ont été trouvés des outils et des poteries de communautés vivant ici depuis le Paléolithique. On trouve également des objets rituels en cuivre, en pierre et en ivoire datant de plus de 4.500 ans, dont de magnifiques petites figurines de dieux et de déesses.
Si l’on s’écarte un peu de l’agencement des salles, on se retrouve bien vite au milieu de la salle consacrée à l’histoire de la Judée sous la domination des Croisés et des conquérants arabes, petit détour malencontreux dont je fus la victime. Qu’importe, j’en ai ramené quelques photos et le souvenir de magnifiques statues et bas-reliefs.

Je continue mon errance dans les salles du musée, et cette fois, je me retrouve je ne sais comment dans la grande salle des sculptures où je peux admirer le visage de cette extraordinaire Athéna.

Ma visite se poursuit. Toujours dans un désordre contrôlé… ou pas. Je jette un dernier coup d’œil à ces extraordinaires statuettes alignées dans la salle des sculptures, puis je prends les escaliers pour descendre jusqu’à la section consacrée aux arts juifs religieux.

Me voici donc en plein milieu de cette immense salle où l’on peut admirer d’extraordinaires mosaïques romanisantes mais décorées à la gloire de Dieu et de l’ordre juif.
On peut aussi y admirer les vestiges de très anciennes synagogues. Toute cette salle est consacrée à la vie quotidienne des Juifs à travers les siècles, et notamment au moment de l’antiquité. Des livres religieux sont enluminés dont le fameux Nuremberg Mahzor (1331) et le Rothschild Miscellany aux riches illustrations (1460).

Sans oublier un baptistère typique de l’antiquité romaine et byzantine, lequel servait avant le christianisme aux bains rituels juifs.

Puis, par je ne sais quel hasard de ma visite, je remonte au premier étage pour tomber nez à nez avec les extraordinaires scènes de chasse datant de l’époque byzantine, batailles hommes-animaux sauvages et animaux entre eux (578).

À deux pas de là, je refais un tour de la grande salle des sculptures pour admirer de nouveau l’extraordinaire buste de l’empereur Hadrien.

Je continue mon petit tour du musée avec un petit retour en arrière par la grande salle des sculptures et ce buste incroyable d’Alexandre le Grand.

Parmi les chefs-d’œuvre présentés, on peut également voir la belle Artemis, d’Ephèse, et Tyché, la déesse de la fortune.

À deux pas de là, on peut également voir une longue série de bustes funéraires et de rares cercueils en plomb ciselés. Les salles romaines présentent de magnifiques sarcophages, des vestiges de temples et d’extraordinaires statues en plomb et en bronze.

Retour en arrière encore, me voici dans la salle consacrée à la domination assyrienne. Une salle présente ainsi la victoire de l’empereur assyrien Sennachérib lors du siège du royaume de Judée, l’une des plus sanglantes batailles de l’Antiquité. On peut en deviner l’intensité dans cet extraordinaire bas-relief datant du VIIe siècle av. J.-C.

Bien entendu, deux salles sont consacrées aux dominations chrétienne et musulmane, avec notamment une galerie d’art islamique où trône un magnifique Mihrab en céramique. On peut également voir de nombreux bas-reliefs datant de l’époque des Croisés.

Je poursuis ma visite par l’une des collections les plus intéressantes du musée d’Israël : la collection ethnographique, qui à l’instar de tous les grands musées du monde, présente un condensé des cultures et des civilisations anciennes à travers le monde.
Ce petit tour du monde commence par les Amériques et les civilisations précolombiennes, qui n’oublient pas les cultures olmèques, toltèques, aztèques ou mayas. Pas mal du tout, même si en me rendant au Mexique, au Guatemala et en Colombie notamment, j’ai pu voir des pièces d’une tout autre importance.

Bien entendu, toutes les civilisations ne sont pas représentées dans cette salle consacrée aux cultures américaines, mais elles ont tout de même le mérite d’aborder des civilisations méconnues, plus anciennes que les Incas ou les Aztèques. Quelques chefs-d’œuvre sont présentés dont cette extraordinaire statue de chaman couverte d’écailles, aux pieds de crocodile.

Un peu plus loin, la part belle est également faite aux civilisations anciennes de l’Afrique. Une collection impressionnante de statues, de pots, de jarres, de masques et de boucliers est présentée.

Deuxième volet des collections ethnographiques du musée d’Israël : les salles consacrées aux cultures océaniennes et asiatiques.

Pour ce qui est de l’Océanie, la part belle est faite bien entendu aux cultures aborigènes de Papouasie, Nouvelle-Guinée, Australie et des nombreuses îles du Pacifique. Belle collection de totems, de statues et de boucliers. Les totems provenant des cultures aborigènes sont particulièrement impressionnants. De toute beauté.

Les collections asiatiques possèdent un large fonds de statuaire de divinités issu de la culture hindoue, comme cette magnifique représentation du dieu Ganesh. 

Il faut bien le dire, les collections asiatiques du musée, et notamment ses statues des nombreuses divinités hindoues sont très certainement les plus belles pièces de la partie ethnographique du musée. Absolument fantastique.

Les salles d’arts du musée permettent d’admirer quelques-unes de plus belles toiles du monde, tant en art moderne qu’en peintures européennes. On peut citer en vrac : Renoir, Pissaro, Boudin, Signac, Corot, Cézanne, mais aussi Rubens, Rembrandt, puis Picasso, Matisse, Soutine, Debuffet, Magritte ou Delvaux… Mais ma priorité ici, comme dans tous les musées que j’ai pu visiter, ira à ma sensibilité. Pardonnez-moi pour tous les autres.

Au milieu de la section consacrée à l’art moderne, impossible de passer à côté de cette œuvre de Fernand Léger, Still Life (1919).

Autre toile qui me fascine, cette œuvre de Lyonel Feininger, Mellingen VI.

À ne surtout pas manquer Les Yeux bleus, ou le Portrait de Jeanne Hebuterne peint en 1918 par Modigliani. Un chef-d’œuvre absolu de la muse de Modigliani.

Parmi mes préférées, cette œuvre fantastique de Rubens, Romulus et Titus.

Plus méconnue, cette œuvre de Ippolito Scarsella me parle. Le Souper dans la maison de Simon.

Magnifique également, l’œuvre de Ferdinand BolDavid et Jonathan

Autre œuvre qui me parle, cette huile de Johann Rasso Januarius Zick, Saul and the Witch of endor, 1753.

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