Comment s’y rendre ?
Situé à 135 km au nord d’Assouan, la visite du temple d’Edfou se fait généralement en même temps que celle du temple de Kom Ombo et fait partie du forfait de la croisière sur le Nil. Si vous ne souhaitez pas faire la croisière, vous pouvez également réserver des excursions séparées au départ de Louxor ou d’Assouan.
Le circuit en bus au départ de Louxor, comprenant le déjeuner et la visite du temple de Kom Ombo, coûte entre 75 et 85 €, tandis que le circuit en bus au départ d’Assouan coûte entre 80 et 90 €.
Prix d’entrée :
L’entrée générale au temple d’Edfou est de 60 EGP (livres égyptiennes ) pour tous, adultes et étudiants. Ce prix ne comprend pas le service de guide.
L’horaire d’entrée au temple d’Edfou varie selon la période de l’année. En été, il est généralement ouvert tous les jours de 6 à 18 heures, tandis qu’en hiver, les heures d’ouverture sont réduites de 6 à 16 heures.
Horus, un temple à nul autre pareil
Nous voici donc devant le temple d’Horus, le plus grand temple de la dynastie des Ptolémées et le deuxième sanctuaire le plus important d’Égypte après Karnak, situé à 100 km environ de Louxor.
On commence donc notre visite par le pylône, haut de 36 mètres. Remarquablement préservé, même si les Coptes défigurèrent de nombreuses représentations de divinités sur sa partie extérieure.
Mais la partie enfouie sous le sable fut préservée. Encadrant le portique, deux statues massives du dieu faucon Horus gardent l’entrée.
Alfred profite d’un moment de calme pour nous raconter l’histoire du temple. On en deviendrait presque intelligent, Ursula et moi ! La façade du pylône affiche les scènes classiques du massacre de grappes d’ennemis par le pharaon brandissant sa massue. Au-dessus de la porte, le disque ailé représente Horus apparaissant entre les deux montagnes de l’horizon, évoquées par les deux massifs du pylône. Ces derniers sont creux et desservis par un escalier accédant au toit, où les prêtres astronomes montaient observer les étoiles.
Quelques photos plus tard, on franchit le pylône monumental et on se retrouve au milieu d’une vaste cour ouverte et encadrée de colonnes à chapiteaux qui symbolisent des fleurs. Magnifique. Elles sont couvertes de bas-reliefs.
Chaque année, Hathor de Dendérah venait en bateau rendre visite à son époux Horus, accompagnée de nombreux pèlerins. Cette fête est représentée au revers du pylône.
Deux portiques à chapiteaux composites (voir galerie) bordent la grande cour dallée. Au fond se dresse une superbe statue d’Horus faucon coiffé de la double couronne, taillée dans un bloc de granit gris. Elle garde l’entrée de la première salle hypostyle.
Ah ! Les vieilles carnes !
Lundi 21 septembre 2009. Pour se rendre au temple d’Edfou, quoi de mieux qu’un petit tour en calèche ? Du coup, on monte à bord d’une des voitures qui nous attendent sur le quai, à la descente de bateau, et nous montons avec Ahmed, le cocher du jour.
« Ahmed Schumacher ! Ferrari ! » Notre ami s’engage dans une course effrénée avec les autres cochers du coin.
La vieille carne efflanquée qui tire notre calèche tient le coup par je ne sais quel miracle. Je ne sais pas s’il faut en rire ou en pleurer. Ursula est aux anges derrière moi.
Un p'tit peu d'histoire
Construit entre -237 et -57, le temple d’Horus est un des temples les mieux préservés en Égypte.
Il est consacré à la triade (ou famille) composée du père Horus, de l’épouse Hathor et du fils Harsomtous.
A cette époque, il se voulait une copie du style architectural ancien. Longtemps enfoui dans le sable, il fut dégagé par l’archéologue français, Mariette, dans un état de conservation tout à fait exceptionnel.
Sa taille est impressionnante : 137 mètres de longueur, 79 mètres de largeur, 36 mètres de hauteur pour les pylônes.
Ses travaux de construction furent commencés sous Ptolémée III en -237, pour se terminer sous Tibère, 180 ans plus tard.
Les romains le remanièrent et sa structure est presque semblable à celle de Dendérah. Entièrement construit en grès, ce temple est remarquable par son plan harmonieux aux proportions parfaites, et sa conservation exceptionnelle.
Le temple d’Horus répond au schéma classique: un grand pylône d’entrée, une cour, deux salles hypostyles, des chapelles, et au fond, le sanctuaire.
Comme dans tous les temples, plus on va vers le sanctuaire, plus les salles deviennent petites et secrètes.