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Edfou, au cœur du temple d’Horus

Sous la forêt des colonnes de la chambre hypostyle

Lundi 21 septembre 2009. Passés le pylône et la cour, on arrive directement dans la chambre hypostyle. Le temple d’Horus en possède deux. Plus on s’avance dans le temple, plus le sol se relève, les plafonds s’abaissent et la lumière décroît, de manière à faire du sanctuaire un lieu obscur et mystérieux.

La deuxième salle hypostyle, plus réduite, est flanquée à gauche de la chambre des offrandes solides et d’un laboratoire et, à droite de la chambre, des offrandes liquides.

De la salle des offrandes qui lui succède, un escalier monte à la terrasse où avaient lieu les cérémonies du Nouvel An : les statues d’Horus et d’Hathor, portées en procession, étaient exposées dans un kiosque aux rayons du soleil, pour les recharger en énergie divine.

On s’avance encore au coeur du temple d’Horus. La foule des touristes est dense derrière nous. Difficile de faire des photos dans ces conditions. 

Le vestibule précédant le sanctuaire communique avec la petite cour du Nouvel An et sa chapelle, d’où partait le cortège. Un naos en granit patiné au nom de Nectanébo II occupe encore le centre du sanctuaire : là, l’effigie d’Horus, parée et ointe de baumes recevait trois fois par jour un service d’offrandes accompagné de musique et de prières. Le grand-prêtre apposait ensuite sur la porte du naos un sceau d’argile et se retirait en reculant, effaçant les traces de ses pas. 

 

L’une des chapelles entourant le sanctuaire abrite une réplique de la barque sacrée. Et là, la barque sacrée n’a beau être qu’une copie de l’original conservée au musée du Caire, c’est la cohue pour prendre une photo ! Derrière moi, une bande de Japonais est déchaînée ! Pour m’en défaire, pas d’autre solution que de faire semblant d’éternuer et de tousser pour les faire fuir. Epidémie de grippe H5N1 oblige ! Fous rires de tous mes compagnons de voyage. « Non mais ! On fait comme on peut, non ? »

Le sanctuaire principal est entouré de nombreuses chapelles où sont entreposés trônes, statues, offrandes et étoffes. Bien sûr, il n’en reste rien, mais les murs de chaque chapelle sont tapissés de hiéroglyphes.

La deuxième salle hypostyle donne accès au déambulatoire compris entre l’enceinte et le mur du temple, ponctué de gargouilles à tête de lion. Un étonnant bestiaire est gravé dans la pierre. L’escalier du nilomètre se trouve du côté est ; la paroi Ouest relate le combat d’Horus contre Seth.

Visite terminée, on retourne en arrière vers le premier pylône du temple. Face à lui, un mammisi est consacré au dieu Ihi, fils d’Horus et Hathor, conçu à l’occasion de la Bonne rencontre.

Un mammisi est une petite chapelle construite près d’un temple qui servait aux représentations des mystères de la naissance divine.

Chaque année, Hathor de Dendérah venait en bateau rendre visite à son époux Horus, accompagnée de nombreux pèlerins. Cette fête est représentée au revers du pylône.

Il est grand temps de quitter Edfou, de retourner au bateau et de poursuivre notre croisière sur le Nil. On reprend notre calèche et Ahmed profite de cet instant pour nous balader dans la ville moderne. Photos-souvenirs de ce petit tour en calèche.

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