Comment s’y rendre ?
Les visites de temples font partie de l’itinéraire de la croisière sur le Nil. Si vous partez de la ville de Louxor, le temple de Kom Ombo sera l’un des derniers arrêts avant de rejoindre la ville d’Assouan.
Si vous souhaitez y aller seul, la ville de Kom Ombo dispose d’une gare ferroviaire offrant de bonnes liaisons avec la plupart des grandes villes égyptiennes. Et depuis la gare, vous pouvez prendre un taxi jusqu’à la zone du temple.
Prix d’entrée :
L’entrée générale au temple de Kom Ombo coûte 80 EGP pour les adultes et 40 EGP pour les étudiants, sans compter le coût de la visite guidée.
Du lundi au vendredi de 8 h à 17 heures et les samedis et dimanches de 8 à 16 heures.
Kom Ombo, Sobek, le dieu-crocodile montre ses dents
Kom Ombo comme Esna ou Edfou est une réalisation de l’époque gréco-romaine. Sa construction débuta avant notre ère pour se terminer juste à son début.
Situé à 165 km au sud de Louxor, le temple fut construit sur une colline au début du IIe siècle avant notre ère par trois pharaons ptoléméens.
Ptolémée VI (-180/-145) fut à l’origine de la construction du temple de Kôm Ombo au début de son règne. La construction du temple continua avec Ptolémée XIII (-47/-44) et s’acheva au IIIe siècle.
Cependant, dans les ruines du mammisi aujourd’hui disparu, les égyptologues ont retrouvé des traces de Thoutmôsis III. C’est dire si le site était déjà ancien.
Un p'tit morceau d'histoire
Le temple présente la particularité d’être consacré à deux divinités : Horus, le dieu-faucon (dieu de la médecine), et Sobek, le dieu-crocodile, dieu de la fertilité.
Aussi, sur le plan architectural, il fut décidé d’édifier le temple de manière symétrique, ce qui rend Kom Ombo unique en son genre.
Hélas, le temple a été fortement dégradé. Il servit en effet de carrière de pierres pour d’autres constructions. De plus, les artistes de l’époque ne maîtrisaient plus les canons de l’art antique. Les reliefs sont plutôt grossièrement gravés et les corps souvent disproportionnés.
Le long du Nil vers Kom Ombo
Lundi 21 septembre 2009. A peine rentrés à bord de notre paquebot, on navigue une quarantaine de kilomètres plus au sud, en direction de Kom Ombo, le temple du dieu crocodile, Sobek.
Cette rencontre avec ce dieu insolite m’aura laissé le meilleur souvenir de ce voyage à travers les temples de l’Égypte ancienne.
En attendant d’arriver à bon port, nouvelle navigation au fil du Nil. Toujours le même envoûtement, la beauté des rivages et du fleuve alangui, les parfums du désert, cette atmosphère unique dans un monde d’éternité inviolée.
Calendriers, gravures et inscriptions
Sur les murs du temple, on peut découvrir les secrets des calendriers égyptiens. Alfred nous explique comment lire ces calendriers. C’est fou ce qu’on peut devenir intelligent en moins de cinq minutes !
A l’intérieur de la salle hypostyle, Sobek et Hathor tiennent la vedette. Pharaon vient leur faire des offrandes. Le pylône presque entièrement détruit possède une double entrée correspondant à chacun des sanctuaires. Dans la cour, les colonnes sont décorées de reliefs polychromes. Le puit situé à l’extérieur de la cour servait de nilomètre.
Adossé au pylône, le mammisi est en partie détruit à cause de l’érosion de l’eau. L’enceinte du temple devait abriter des crocodiles vivants. La chapelle d’Hathor renferme des crocodiles momifiés provenant probablement de la nécropoles des crocodiles située à coté du temple.
Sur l’un des murs de l’étroit passage entourant la salle hypostyle, des gravures représentent des instruments de chirurgie utilisés à l’époque de pharaon. Leurs formes sont toujours d’actualité. Dans l’Égypte ancienne, on pratiquait déjà des interventions telles que la castration, la lithotomie (ablation des calculs biliaires), des amputations et diverses opérations oculaires.