L'immense temple de Ramsès III à Medinet Habou
Samedi 26 septembre 2009. Deuxième grande étape de la journée : le temple de Ramsès III, à Medinet Habou. Ce temple était le plus célèbre de Thèbes dans l’Antiquité. Œuvre de l’architecte Amenhotep, il couvrait une surface considérable, servant de refuge lors des époques troublées.
Hélas, durant des siècles, il fut utilisé comme carrière. A ses pieds, un canal rejoignait le Nil. Malgré tout, son état de conservation demeure exceptionnel.
L’entrée ne se compose pas d’un pylône classique, mais d’une tour à étages, le Migdol, rappelant l’architecture syrienne. A l’étage, des appartements royaux étaient décorés de gracieuses danseuses. On aperçoit quelques vestiges de ces motifs à travers les fenêtres.
Sur le premier pylône, on aperçoit le roi tenant par les cheveux un groupe d’ennemis. Ramsès III a dû affronter les Lybiens, les Syriens et les Nubiens.
Dans la première cour, les reliefs en creux sont bien plus profonds que d’habitude. Il y a même des oiseaux qui viennent y nicher ! Parmi eux, on trouve même un macabre décompte des mains et des pénis tranchés après les victoire de Ramsès III. Chaque unité de l’armée était récompensée en proportion de ces dépouilles.
Le second pylône mène dans une seconde cour péristyle dans laquelle se trouvaient autrefois des colosses royaux.
L’ensemble de ces cours a conservé sa couverture ce qui a protégé durablement les fresques et reliefs du temple. Ainsi on peut admirer des plafonds au bleu profond constellés d’étoiles, des scènes religieuses et militaires sur les murs qui ont gardé une fraicheur extraordinaire.
De même, la plupart des colonnes ont conservé leur pigments ce qui nous permet d’avoir une idée assez précise de l’aspect d’un temple dans l’antiquité. Chaque mur, chaque colonne, chaque plafond, chaque corniche, chaque hiéroglyphe, tout était peint de couleurs vives.
A travers un portique, on accède à une troisième entrée, cette fois sans pylône, qui menait à la salle hypostyle, laquelle a perdu son plafond. En l’an -27, l’ensemble de la région fut victime d’un séisme qui affecta la plupart des monuments de Thèbes. Médinet Habou n’y échappa pas et la salle hypostyle s’effondra. Elle est aujourd’hui réduite aux premières assises des colonnes qui restent imposantes et est entourée d’une série de chapelles qui ont été restaurées et qui, elles, ont conservé leurs décors peints. Le sanctuaire a lui aussi souffert des vicissitudes de l’histoire et le naos à disparu.
Pour cette dernière visite en Egypte, on s’extasie encore une dernière fois devant les statues du pharaon en granit. Mais hélas, c’est la fin du voyage. Demain matin, levé de très bonne heure pour ne pas manquer l’avion qui nous ramène à Paris. Egypte, merveilleuse Egypte, je reviendrai.