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A travers le dédale des souks de la Médina de Marrakech

A travers le dédale des souks de la Médina

Mardi 12 juillet. Après cette petite pause bien méritée, je m’engage dans le dédale des souks. Ou plutôt, je m’y perds. Impossible de savoir où l’on se trouve dans cet incroyable labyrinthe. Et au final, c’est tant mieux. Passée l’appréhension de la perte, on finit par prendre plaisir à ne pas retrouver son chemin, à flâner hors du temps, à découvrir mille et une petites facettes de cet immense marché tantôt à ciel ouvert, tantôt protégé par des toits de fortune ajourés.

Ici, on trouve de tout, des choses que l’on veut, et surtout de celle que nous n’avions pas l’idée de posséder. C’est un incroyable charivari de couleurs, de senteurs, d’épices et de clameurs.

À l’intérieur des souks, les véhicules, voitures comme mobylettes sont interdits, les carrioles tirées par les ânes le sont aussi, mais ce serait sans compter l’anarchie ambiante qui règne partout dans le marché. Qu’importe. Ici, tout est encore vivant, et nous sommes à mille lieues des centres commerciaux aseptisés du monde occidental. On s’en fout.

On marche, et brusquement, l’œil est attiré irrémédiablement vers un artisan au travail, l’un ébéniste, travaillant le bois, l’autre teinturier, se tachant les mains des mille et une couleurs de cet univers bigarré. Ici, se côtoient mille et un petits métiers que depuis des décennies la France a rangé à son rayon de souvenirs.

On trouve vraiment de tout à l’intérieur des souks. Il y en a pour tous les goûts. Souk des teinturiers, des vanniers, des tourneurs sur bois, des ferronniers, des dinandiers (cuivre), des cordonniers, des fruits secs, des épices, des légumes, des grilleurs de cacahuètes, des maréchaux-ferrants, sans oublier celui des tissus ou des tapis… On ne sait vraiment plus où donner de la tête, où se frayer un chemin à travers ce dédale de boutiques et de senteurs. Étourdissant.

Je suis particulièrement admiratif devant les boutiques des dinandiers qui cisèlent mieux que personne mille et un petits souvenirs en cuivre à coups de burin.
Il fait vraiment une chaleur étourdissante à l’intérieur de la médina. Nouveau coup de chaud. Petite halte au café des épices, où depuis la terrasse on a une vue fantastique sur le marché à ciel ouvert de la place.

Depuis la terrasse du café des épices, on peut admirer à loisir le bal des marchands ambulants qui vendent fruits et légumes à même la place Rahba-Kedima. Autrefois, la place abritait l’ancien marché aux grains… et aux esclaves. Ce dernier cessa son horrible commerce en 1920. Aujourd’hui, on y négocie poules, peaux de chèvre, fripes et autres ustensiles de cuisine. On y trouve même des plantes médicinales en bocaux.

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