Adieu Brésil, coup de chaud à Salvador avant le vol Rio-Paris !
Samedi 24 janvier. Samedi matin, mauvaise nuit. Estomac noué. Pas le cœur à plaisanter… Ce matin, il faut faire nos bagages pour le voyage retour vers Paris. Allez, pour oublier tout ça, on descend à la cuisine et on s’installe à la terrasse pour prendre un dernier petit-déjeuner brésilien. Une tuerie comme toujours. Comme dans la ville d’ailleurs… Au loin, on entend le bruit sourd d’une fusillade. C’est aussi ça, le Brésil. On dit au revoir à notre amie allemande qui passe ici ses vacances à apprendre les pas de la samba brésilienne, puis on délivre un dernier sourire à la cuisinière qui se marre en regardant nos vidéos de notre soirée samba.
Bagages pliés, on fait nos adieux à Zélina et à la pousada do Buluarte. Dernières séries de photos dans le salon de la pousada et on grimpe à bord du taxi qui nous ramène à l’aéroport. Adios Salvador ! Vol 744 à destination de Rio.
À peine 11 heures, cool, on est largement dans les temps. On enregistre nos bagages et on file tout droit à la salle d’embarquement. Une dernière glace à la papaye, puis on attend sagement dans la salle… Jusqu’ici tout va bien. Un couple arrive trop tard pour monter dans leur avion. « Ça va pas le faire ». Ne te moque pas mon Loulou…
Trop tard. Dix minutes se sont à peine écoulées que le vol Salvador-Rio affiche “Deleted”. C’est quoi, cette embrouille ? On a un vol à 21 heures à Rio pour retourner vers Paris. Panique à bord ! Heureusement, j’ai prévu un vol d’écart au cas où pour prendre le suivant. Ok, on file vers la compagnie et on explique notre affaire à la responsable clientèle. Dans notre sillage, des retraités américains nous suivent de très près. Ils sont sympas, ces Américains. Pas comme cette lionne qui rugit devant nous. « Le vol suivant, pas question… » Apparemment, toutes les places sont déjà prises.
Mais, merde alors ! Ils ont annulé notre vol pour éviter de partir à vide et nous voilà coincés à Salvador… J’explose ! On se perd en explications pour faire comprendre à cette furie qu’on ne peut pas attendre le vol du soir pour retourner à Rio. Mon vol Air France pour Paris n’est pas dans le même “package”, du coup, si on n’arrive pas à temps, on perd tout ! Et je n’ai plus rien dans mon compte en banque… Tu nous vois coincés ici à Salvador en attendant que tombe la paye !
Bon, ok, on continue les tractations. Ô surprise, une autre compagnie affrète un vol vers 17 h 30, mais avec le décalage horaire entre les deux villes, il sera au moins 20 heures quand on descendra de l’avion… Trop juste, mais on ne peut que se résigner. Madame Furie fait encore des siennes et veut nous voir déguerpir de l’espace d’enregistrement. Pas question, on veut partir à l’heure ! Un type de la sécurité nous pousse dans une petite salle derrière la zone d’enregistrement. Je crois que je vais péter un câble. Le couple de Français, dans la même merde que nous, se débrouille on ne sait trop comment pour se faire pistonner et disparaît de la circulation.
15 heures, on nous fait signe de nous rapprocher de la zone d’enregistrement pour le vol de l’autre compagnie. Tant pis pour la Lan, ce sera à elle de payer notre billet… On avance tranquillement jusqu’au guichet quand tout à coup Madame Furie se pointe dans la zone et nous prend par la hanche. « Follow me ! Quick ! » Incroyables, deux sièges se libèrent sur le vol de 15 h 30. Soulagement. On réenregistre nos bagages et on retourne dans la zone d’embarquement. Deux heures plus tard, on est de retour à Rio ! Je n’ai jamais vécu un truc pareil ! L’adrénaline retombe à zéro, j’ai mes batteries à plat. « Ok, on dévalise le duty free et on grimpe dans l’avion. » Adieu Brésil et à bientôt, j’espère !