Un arc-en-ciel de couleurs et de parfums
Vendredi 23 novembre. Après la mosquée neuve, direction le bazar égyptien qui se trouve juste à côté. Un arc-en-ciel colore le ciel et traverse le quartier d’Eminönü. Le soleil fait enfin son apparition. Quel soulagement.
Treize heures, c’est l’heure de pointe au bazar égyptien. Cohue de touristes et de Stambouliotes qui viennent ici acheter épices et délices. On se pousse, on se tasse, on se marche sur les pieds, et finalement, on parvient à rentrer !
A l’intérieur, la foule est moins compacte. Les étals des commerçants se dressent à perte de vue dans un incroyable mélange de couleurs. Quelle beauté ! Du jaune, du rose, du bleu, de l’orange, il y en a pour tous les goûts et pour toutes les bourses. ça crie, ça tape, ça s’interpelle. La vie est à son comble, ici. Quel bonheur de se retrouver là. Je remonte les stands un à un, me délecte du spectacle, marchande et me laisse séduire par des délices turques. Un petit sac pour les goûter entre les allées et le tour est joué.
Pour la petite histoire, le Bazar égyptien fut construit par les Vénitiens en 1663 grâce à l’argent collecté avec les impôts venant du Caire, d’où le nom de Bazar égyptien. Donc, pas la peine d’y rechercher un rapport avec la grande Egypte.
L’édifice est construit à la manière des caravansérails, mais en forme de L, ce qui est assez exceptionnel pour les bazars ottomans.
Les échoppes intérieures communiquaient à l’origine, avec l’extérieur. Ce n’est plus le cas aujourd’hui, les luxueux magasins intérieurs contrastent avec les échoppes extérieures (ouest et sud). A l’intérieur du L, il n’y a pas de boutiques donnant sur la rue, mais un marché aux fleurs y est installé. Les extrémités du bazar sont fermées par quatre portes monumentales, tandis que deux autres, plus petites, permettent d’atteindre les échoppes au sud et le marché aux fleurs.