Capitol Reef National Park

De Cassidy Arch à Hickman Bridge

Quelques renseignements utiles

Capitol Reef est un parc ouvert 24h/24, toute la journée, tous les jours. Le centre d’accueil est ouvert tous les jours, sauf certains jours fériés. Les heures d’ouverture du centre d’accueil varient, appelez le 435-425-3791 et suivez les invites pour obtenir des informations actuelles sur le centre d’accueil.

Le centre d’accueil du parc national de Capitol Reef se trouve à l’intersection de l’UT-24 et de la Scenic Drive. Il est ouvert de 8 heures à 16 h 30, tous les jours.

La météo est affichée quotidiennement ; vérifiez au centre d’accueil du parc les mises à jour météorologiques. N’entrez pas dans des canyons étroits s’il y a un risque de pluie ou s’il pleut dans la région. La pluie et la neige peuvent également rendre les chemins de terre impraticables aux véhicules.

Les tarifs :

Pour visiter les parcs nationaux américains, la meilleure solution est d’acheter  un America the Beautiful – le pass pour les parcs nationaux et les terres fédérales. On peut l’acheter à l’entrée de votre premier parc américain. Il coûte 80 dollars et reste valable un an. Il donne accès gratuitement à tous les parcs nationaux américains.

On peut également acheter un pass standard à 30 dollars ou un pass annuel à 55 dollars. La meilleure solution reste donc l’achat du Pass America the Beautiful qui sera rapidement rentabilisé.

De Cassidy Arch à Hickman Bridge, le bonheur de randonner à Capitol Reef

Mardi 17 avril 2012. Capitol Reef, c’est aussi et surtout le paradis de la rando. Juste avant de chausser les bonnes chaussures, on file vers Fruita, son oasis tout d’abord, mais aussi son ancienne école, entièrement conservée.

Les premiers colons, des familles de mormons, s’installèrent au pied de la Freemont River vers les années 1880. Ce sont eux qui plantèrent les 2.700 arbres fruitiers qui occupent aujourd’hui encore les vergers verdoyants. Ils ont été exploités jusqu’en 1969, date du départ du dernier habitant. De juin à octobre, on peut cueillir les fruits…, à condition de les manger sur place ! Sinon, c’est payant, mais à prix coûtant… Cerises, abricots, pêches, poires et pommes au menu !

Un peu plus loin sur la route, on peut encore voir l’historic Fruita School, l’ancienne petite école mormone du village. Minuscule ! Il ne devait pas y avoir beaucoup d’enfants à l’époque. Tables, poêle, bancs, tableau noir, encrier, livres, craies… Il ne manque rien. Même pas la cloche qui sonnait la récréation ! On se croirait en plein dans un épisode de La Petite maison dans la prairie !

Direction le sud à présent, vers Grand Wash et Capitol Gorge. La Scenic drive est renommée et traverse de très beaux paysages. Les falaises rouges encadrent la route et se dorent au soleil. Les strates sédimentaires de la montagne forment des plis, des couches successives, des arêtes et des dos. Impressionnant !

À présent, place à la randonnée. On commence par Cassidy Arch, un trail d’environ 5 km pour grimper jusqu’en haut d’une falaise abrupte haute de 400 mètres. L’une des trois plus belles randos de ce premier périple dans l’Ouest américain ! On longe d’abord les anciennes mines par un chemin de terre, puis on s’avance vers la falaise où, dit-on, le célèbre Butch Cassidy avait l’habitude d’y trouver refuge. 

À l’époque, on commençait à exploiter ici les mines d’uranium qu’on réduisait en poudre et mélangeait à de l’eau pour en faire des cataplasmes contre les rhumatismes ! Plus d’uranium le long de ce sentier, mais une belle grimpette dont le dénivelé atteint les 350 mètres. Le chemin grimpe la falaise en décrivant des lacets qui parfois n’excèdent pas les 70 cm de largeur. Derrière, Léa peste tout ce qu’elle peut ! Ça grimpe dur ! Du coup, elle abandonne en chemin et attend que j’ai fini d’escalader la falaise. 

Il faut parfois trouver les bons points d’appui et je me rends compte, au fur et à mesure de la montée, de la dangerosité de la rando. Au bout du compte, je préfère savoir Léa tranquillement assise à mi-chemin, en train d’écouter de la musique, plutôt que de me suivre sur ces chemins escarpés. Cette montée est un moment de bonheur indescriptible. Il me faut sans cesse être aux aguets pour assurer mes pas et pour ne pas m’égarer. Il n’y a pas un chat ici. Mais le paysage est grandiose. 

Les trois kilomètres de montée permettent d’en prendre plein les yeux. La montagne ressemble à un gros bloc de roches stratifiées qui se prolonge vers le sud. Le chemin est plutôt agréable au début, puis devient vite rocailleux. Des pans de roche surgissent littéralement de terre, comme soulevés par une force surhumaine. 

Le sentier suit les flancs de la falaise et donne sur les autres blocs qui lui font face. Un défilé apparaît. Les strates forment des escaliers, puis laissent la place à de simples rochers. Il faut faire attention à ne pas glisser, sinon c’est la chute dans l’abîme. De gros morceaux de roche stratifiée encadrent le sentier. La montagne apparaît dans toute sa splendeur. En me retournant, je vois déjà tout le chemin accompli. Il faut monter encore. 

Soudain, la route apparaît en contrebas, entre deux flancs de falaise. Notre voiture est minuscule depuis le sommet de la montagne. Vertigineux. Je grimpe encore plus haut, histoire de bien mesurer l’étendue du défilé. Quant à l’arche de vieux Butch, j’ai beau la chercher, je ne la trouve pas. Difficile d’imaginer que ce bandit a pu un jour chevaucher sur ce chemin escarpé. Quel grand moment ! Cela vaut bien une photo-souvenir pour immortaliser cet instant.

Direction l’Est maintenant. On reprend la route 24 pour atteindre le point de départ du sentier de l’Hickman Bridge, la randonnée la plus populaire du parc. En fait, le chemin commence quelques centaines de mètres après l’ancienne école de Fruita. Le sentier, assez pentu, d’environ 1,6 km de long, mène à la plus grande arche du parc. Le sentier fait une boucle en passant juste en dessous de l’arche pour une vue magnifique. Avant ça, il aura fallu longer la Freemont River qui est ici un ruisseau plutôt vif, puis escalader le dos d’une magnifique montagne blanche. Toujours aussi volontaire, Léa s’est arrêtée en chemin… Mais cette fois-ci, pas question de la laisser toute seule, il y a du monde sur ce sentier. Dommage, elle n’aura pas vu ce sublime paysage.

Il est un peu plus de cinq heures lorsqu’on regagne notre voiture. Petite photo-souvenir devant le panneau de la rando et on file vers Moab où nous devons passer deux nuits. L’Apache Hôtel est plutôt chouette. Du haut de ses deux mètres, la réplique grandeur nature de John Wayne nous sourit. Ici, on est dans l’ouest, il n’y a pas d’erreur.