A travers les rues étroites et pavées du coeur historique de Rio
Vendredi 17 janvier. En descendant vers le sud après la Casa França-Brasil, on entre véritablement dans le cœur historique de Rio où se mêlent petites rues commerçantes animées, rues étroites et pavées, demeures du XVIIIe et XIXe siècle et églises coloniales.
On commence ce périple par l’incontournable Praça 15 de Novembro. En 1590, les pères carmes y fondèrent un premier couvent dont le terrain fut ensuite acquis en 1700 par le gouverneur de Rio. C’est ici que l’on trouve l’ancien palais impérial, conçu pour le vice-roi du Brésil en 1743, puis occupé par le gouverneur. Le palais accueillit même le roi du Portugal après l’invasion des troupes napoléoniennes au Portugal, en 1802. En 1889, la princesse Isabel y signa l’abolition de l’esclavage au Brésil. La place est également occupée par le Palacio Tiradentes et par l’ancienne cathédrale N.D. do Carmo da Antigua Sé. Le contraste entre cette vieille église et les gratte-ciel alentour est saisissant.
En plein cœur de Rio, entre la Praça 15 de Novembro et les rues animées du quartier de Ouvidor se dressent d’immenses tours ultramodernes, symboles de la renaissance du Brésil sur le plan économique. Il semble que les tours poussent ici comme des champignons au mépris de l’habitat ancien. Il n’empêche, le contraste entre les maisons coloniales, les façades baroques et les tours de verre est ahurissant de beauté.
Enfin, voici le cœur de Rio : les ruas do Ouvidor, Rosario et alentour. Lacis de rues piétonnes et pavés où les petits commerces côtoient les grands magasins et les centres commerciaux flambant neufs. On y croise même des églises comme la très belle N.S. da Lapa dos Mercadores dotée de douze cloches ! Ici, tout respire encore l’âge d’or du Rio du XIXe siècle, avec ses rues pavées, ses boutiques bourgeoises, ses maisons coloniales aux façades colorées et ses vieux immeubles qui menacent à tout moment de s’effondrer sur la foule. Au-delà, en direction de Uruguaiana, c’est un bazar immense qui s’étale jusqu’à perte de vue, paradis de la contrefaçon et des fringues bon marché.
Étourdissant. Tout ça vaut bien une petite halte à la Confetaria Manon, un des symboles de la rue de Ouvidor depuis 1942. Glaces et gâteaux délicieux !