Comment se promener dans le quartier du Vieux Port de Montréal

Dans les pas des premiers colons

Samedi 14 juillet 2018. Direction le vieux port de Montréal. Nul besoin d’aller bien loin. Il suffit d’aller à l’opposé de la place Vauquelin et de tourner immédiatement à droite, en direction du fleuve Saint-Laurent. Une ancre symbolise l’entrée du vieux port rénové dans les années 90. C’est ici que tout a commencé, quand Jacques Cartier, lors de son deuxième voyage, un an à peine après avoir pris possession du Canada au nom du roi de France, pénètre l’estuaire d’un grand fleuve qu’il nomme Saint-Laurent parce qu’on célèbre cette fête ce jour-là.

Aujourd’hui, le vieux port abrite une multitude de petits bateaux modernes, mais il faut imaginer la caravelle de Jacques Cartier remontant le fleuve du Saint-Laurent et découvrant une île de quelque 500 km2. Une colline domine l’horizon, il la nomme aussitôt mont Réal (mont royal) en l’honneur du roi de France. Aujourd’hui, les berges du vieux port n’ont plus rien à voir avec le port de Jacques Cartier. Réhabilité, le quartier accueille les joggeurs, les vélos et les déjeuners sur l’herbe.

Retour vers le vieux Montréal et la rue Saint-Paul, laissée aux piétons pendant tout l’été, sans doute le rue la plus pittoresque de toute la vieille ville. Le vieux Montréal est le quartier originel où les premiers colons français se sont installés au XVIe siècle. Il s’étend entre les rues MacGill, Saint-Antoine, Berri et de La Commune. En clair, c’est le quartier le plus touristique de Montréal.

Petite pause déjeuner à la terrasse d’une pizzeria de la rue Saint-Paul. Là encore, malgré le côté sympa, on est bien loin de l’ambiance sud-américaine. Des colonies de touristes français, chinois et japonais remontent la rue le nez au vent.

Moi, je prends les choses du bon côté. J’ai une faim de loup ! Léa fait la tête et regrette l’ambiance sud-américaine. Je comprends, mais enfin. « On est au Canada quand même, ma fille ! » 

Une fois le ventre plein, le sourire revient à la bouche de ma fille. Allez zou, on paye et on remonte à notre tour la fameuse rue Saint-Paul qui regorge de vieilles maisons datant de la fin du XIXe siècle.

Dans les rues transversales à la rue Saint-Paul, c’est le grand désert. Etonnant. Cela nous rappelle bien vite que Montréal, malgré son côté « frenchie », reste avant tout une ville américaine.

Et même si des clowns et des jongleurs viennent animer le quartier, on se rend compte bien vite que cette ville a du mal à se défaire de son côté « sécure » à l’anglo-saxonne. Ici, tout est disparate, tous les styles se mélangent, les vieilles maisons comme les immeubles de trente étages.

Les vieilles maisons sont dispersées au milieu des entrepôts réhabilités, des grands immeubles bâtis dans les années 30, des banques et des bâtiments administratifs qui prirent leur place dès le XIXe siècle.

Etrange en effet, ce mélange d’austérité et de cafés, de boutiques de vêtements chics, de restaurants et de banques. Aucune unité en réalité. Bref, un peu déçu.

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