Comment se sentir tout petit sur la plaza Mayor de Madrid

Pourquoi visiter la plaza Mayor ?

Cette place à arcades est le cœur du Madrid des Austrias, quartier historique de la ville et l’un de ceux qui ont le plus de charme.

Avant que Madrid ne devienne une capitale avec de grandes avenues et des boulevards, sa topographie était faite de petites rues et de passages qui nous transportent aujourd’hui à l’époque des spadassins et des picaros.

La Plaza Mayor fut édifiée sur le terrain de l’ancienne Plaza del Arrabal, là où se tenait le marché le plus fréquenté de la ville à la fin du XVe siècle, lorsque Philippe II installa la cour à Madrid. En 1617, l’architecte Juan Gómez de Mora fut chargé d’uniformiser les bâtiments de la place qui allait accueillir, au fil des siècles, des fêtes populaires, des corridas, des béatifications, des couronnements, mais aussi plus d’un autodafé.

Que visiter sur la plaza Mayor ?

La Casa de la Panadería. Elle fut construite par Diego Sillero vers 1590. Même s’il ne subsiste aujourd’hui que le sous-sol et le premier étage du bâtiment original, celui-ci servit toutefois de modèle aux autres bâtiments de la place. Parmi les nombreuses fonctions qu’elle a assumées, on peut citer notamment celle de boulangerie principale de la ville, qui fixait le prix du pain afin que les plus nécessiteux puissent en acheter. Elle servit également de demeure royale, abrita l’Académie royale des Beaux-arts de San Fernando et l’Académie d’Histoire. C’est actuellement le siège de l’Office de tourisme de Madrid

Le porche de Cuchilleros. Ce porche doit son nom aux étals de couteliers qui s’y installaient et fournissaient en matériel les bouchers de la Plaza Mayor, où se situe la Casa de la Carnicería, en son temps la halle principale de la ville.

La statue de Philippe III. Cette statue équestre est l’une des plus précieuses œuvres d’art qui ornent les rues de Madrid. Conçue par Juan de Bolonia et achevée par Pietro Tacca en 1616, elle garda l’entrée de la Casa de Campo pendant des siècles. La reine Isabelle II la céda en 1848 à la ville qui décida de l’installer Plaza Mayor. 

Sur la plaza Mayor de Madrid, on se sent tout petit !

Samedi 21 juin. Matinée tranquille. On se met à l’heure espagnol ! Après un petit-déjeuner copieux pris dans un café de la Calle Montera, on se décide à aller explorer le centre-ville. Vers onze heures, la calle Montera sonne creux. Les premières prostituées prennent leur place, les commerçants ouvrent leurs rideaux métalliques. Des hommes en manque de tendresse traînent déjà dans la rue.

Dominique nous rejoint du côté de la Puerta del Sol. On se faufile à travers la place sans faire de bruit. Les révolutionnaires dorment encore. Certains émergent de leur abri de fortune. Traits tirés et poches sous les yeux. La nuit a été courte.

Direction la Plaza Mayor. Le cœur de Madrid. La place date date du milieu du XIXe siècle, mais elle existait déjà bien avant et accueillait un grand marché. Ses accès biseautés rappellent que tenaient là les corridas. Les exécutions capitales aussi. Et les bûchers du temps de l’inquisition.

Du haut de son cheval Philippe III nous contemple. Nous restons là quelques minutes. Des mimes occupent la place. L’homme invisible aussi. Léa profite de ce spectacle insolite. Il est près de 11 h 30 et les terrasses de café commencent à se remplir de touristes. Il fait si beau et le ciel de Madrid est si bleu…

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