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Comment se tordre le cou sous les ors et les mosaïques de la basilique Saint-Marc à Venise

Comment visiter la basilique Saint-Marc ?

Une fois que vous serez sur la Place Saint-Marc, il est impensable de ne pas rentrer jeter un oeil à la Basilique du même nom. Célèbre pour ses plafonds de mosaïque recouverte d’or, la Basilique est un monument fastueux, vieux de presque mille ans, qui vous mettra forcément des étoiles plein les yeux. Ouvrez-les grands pour ne pas en louper une miette car les photos et vidéos sont strictement interdites à l’intérieur ! Ce qui n’était pas le cas quand je l’ai visitée la première fois en 2012…

La basilique Saint-Marc est ouverte de 9 h 30 à 17 h 15, la dernière entrée ayant lieu à 16 h 45.

Le dimanche et les jours d’obligation, la basilique est ouverte aux visiteurs à partir de 14 heures.

Tarif d’entrée et horaires ?

Plusieurs options s’offrent à vous :

  • L’entrée libre, sur place : 3€. Donne simplement accès au rez-de-chaussée de la Basilique (vues sur la nef, le choeur, l’autel et les chapelles). Pas d’option coupe-file possible. Longue file d’attente à faire à l’extérieur si vous ne venez pas de bonne heure.
  • L’entrée coupe-file avec audioguide : Parfait si vous êtes pressé(e) et que vous ne voulez pas perdre votre temps dans la longue file d’attente pour entrer. A l’intérieur, on peut profiter d’une visite libre avec audioguide.
  • L’entrée coupe-file avec accès à la Basilique + musée + terrasses : Vous aurez accès à la nef, au chœur pour admirer le fantastique Pala d’Oro (retable d’or) ainsi qu’aux niveaux supérieurs de la Basilique, aux terrasses qui donnent sur la Place Saint-Marc et sur la lagune. Ce billet permet également d’approcher les véritables (et originaux) chevaux de Saint-Marc.

La basilique Saint-Marc, le chef-d'œuvre de l'art vénitien

Vendredi 20 janvier. Christ sur fond or, mosaïques, fresques murales, vitraux, coupoles… Voici enfin la basilique Saint-Marc. À ranger aussitôt aux côtés de Saint-Pierre, de Sainte-Sophie ou de la cathédrale de Monreale… Un chef-d’œuvre architectural tout simplement.

Un peu d’histoire d’abord. Édifiée au XIe siècle en remplacement d’une autre basilique construite pour abriter le corps de saint Marc. En 828, deux marchands envoyés en Égypte par le doge de l’époque dérobèrent à Alexandrie le corps momifié de saint Marc. Pour commettre leur forfait, ils recouvrirent le corps de lard salé… de quoi passer tranquillement au nez et à la barbe des Musulmans de l’époque.

À contempler la façade ou l’intérieur de la basilique, on comprend tout de suite le lien qui unissait Venise à l’orient et Constantinople. La croix grecque d’abord, sur le même modèle que les églises d’Orient. Puis les plaques de marbre et de matériaux précieux qui furent ajoutés à partir du XIIe siècle, pillées lors des expéditions de la Sérénissime.

Du coup, l’édifice s’est enrichi au fil des siècles pour devenir l’un des plus beaux mélanges de styles au monde (byzantin, islamique, gothique, Renaissance, etc.). La façade principale se compose de cinq portails ornés de mosaïques de style oriental qui cachent autant de dômes recouverts de plaques de plomb. Le portail de gauche, dédié à saint Alipus, abrite la seule mosaïque originale de la façade, représentant l’arrivée du corps de saint Marc à Venise. Elle permet de voir la basilique telle qu’elle se présentait au XIIIe siècle.

Les autres portails comportent des mosaïques du XVIIe siècle. Les bas-reliefs des trois arcs supportant les portails sont un véritable livre d’image et représentent les mois, les signes du zodiaque et les différents corps de métiers qui ont œuvré à la construction de la basilique.

Une fois passés les portails, on débouche directement dans le narthex, le vestibule en quelque sorte, qui donne accès à l’intérieur de la basilique. Mais là, impossible de ne pas s’arrêter. Je n’ai jamais vu un narthex pareil ! Pas même à Saint-Pierre. Les murs et les coupoles sont couverts de mosaïques sur fond or. On se croirait à Constantinople ou à Monreale, en Sicile.

Toutes les mosaïques racontent un épisode de l’Ancien Testament. De droite à gauche, on passe ainsi de la Création du monde à Moïse, en passant par le Déluge et l’Arche de Noé, la Tour de Babel, l’histoire d’Abraham et celle de Joseph, le tout posé sur des cartons dont certains ont été créés par Le Tintoret et le Titien.

L’intérieur de l’église est encore un copier-coller des grandes églises de l’Orient. Les murs et les plafonds sont couverts de mosaïques sur fond or. Une tuerie. 8.500 m² de mosaïques s’étalent sous mes yeux. Sans oublier les marbres qui habillent tous les volumes intérieurs. Tout a été exécuté selon la tradition orientale codifiée au mont Athos.

Le retable d’or représente la vie de Jésus et de ses apôtres. La majorité des mosaïques, cependant, a été réalisée au cours du XIIIe siècle. La mosaïque de l’abside montre le Christ Pantocrator et, au-dessous de lui, les quatre saints patrons de la ville : Nicolas, Pierre, Marc, Hermagor.

Sur le dôme central se trouvent sur plusieurs rangs les figures des Vertus, des apôtres et, au sommet, du Christ ressuscité. Les quatre trompes de la coupole montrent les quatre Évangélistes et les quatre fleuves sacrés.

En parallèle, le dôme de la Pentecôte présente la scène de la mission confiée aux apôtres par le Saint-Esprit. Les peuples des nations évangélisées sont figurés dans leurs costumes typiques, entre les ouvertures des fenêtres. Les deux nefs montrent des épisodes de la vie des apôtres.

Le baptistère raconte l’histoire de saint Jean-Baptiste. On y trouve la fameuse danse de Salomé, fille d’Hérodiade, tenant à bout de bras la tête de Jean-Baptiste. La vie de Saint-Marc est illustrée en cycles de tableaux dans les chapelles latérales.

Allez zou ! À droite du narthex, je prends l’escalier qui conduit à la galerie supérieure et au musée Marciano. Face à moi, les chevaux de Saint-Marc. Les vrais. Ceux du balcon extérieur sont des copies. Ces chevaux de bronze proviennent de l’hippodrome de Constantinople. Les Vénitiens les rapportèrent lors du sac de Constantinople en 1204. En me retournant, je domine l’intérieur de la basilique, et de loin, la foule des touristes.

Un peu plus loin, on accède à l’étage supérieur, et surtout à la terrasse. C’est ici que le doge de Venise se plaçait pour assister aux cérémonies et aux fêtes données sur la place. Au centre de la terrasse trônent encore les chevaux de l’hippodrome de Constantinople (les faux). Mais qu’importe, l’effet est saisissant. Ultra photogénique. De là, on a une vue fantastique sur la place San Marco : le palais des Doges, le campanile et sa loggetta (en travaux, grrrrrr…), et la tour de l’horloge. Tout simplement sublime.

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