Comment se rendre à Mitzpe Ramon depuis Eilat ?
Pour vous rendre de Eilat à Mitzpe Ramon en bus, on peut prendre le bus direct (ligne 392) avec la compagnie Egged.
Le départ se fait depuis la station centrale d’Eilat ou Yoseftal Medical Center/Yotam .
La durée du trajet est d’environ 3 h 06 à 3 h 20. 4 départs par jour (du lundi au vendredi et dimanche) .
Comment ça coûte ?
Le prix du billet est vraiment modique : environ 5 euros.
Vérifiez les horaires sur le site d’Egged ([egged.co.il](https://www.egged.co.il))
On peut acheter directement les billets dans le bus ou à la station.
De Eilat à Mitzpe Ramon, en traversant le désert du Néguev
Lundi 16 avril. Petit retour en arrière… J’avais oublié de décrire mon voyage entre Massada et Eilat, qui n’est autre qu’une longue traversée du désert de Judée et du déset du Néguev. Du coup, ça tombe plutôt bien car je vais pouvoir mêler mes photos à celle de mon trajet entre Eilat et Mitzpe Ramon que je fais ce matin. Elle n’est pas belle, la vie !
Alors pour faire simple, la traversée du désert de Judée avec ses magnifiques cheminées de fée toutes blanches est tout simplement magique. On se croirait dans un décor presque irréel. À voir ces vastes étendues blanches, à très forte salinité je suppose, on se doute que la vie ne doit pas forcément regorger dans ces contrées arides.


Pour information, le désert du Néguev représente quelque 60 % de la superficie d’Israël. C’est une vaste étendue désertique ou semi-aride, sauvage et désolée, faite de rocaille, de sable, de vent et de tourbillons qui entraînent la poussière dans un air chauffé à blanc par le soleil.
La route de Massada à Eilat est une succession de cratères lunaires et arides, de canyons fantastiques et d’élévations soudaines au pied desquelles s’accroche une végétation ténue dont on imagine qu’elle puise ses ressources profondément sous la surface du désert, suivant le lit des eaux de ruissellement quand il pleut… Quand il pleut !


Il existe aussi de vastes zones de plateaux ponctuées par des canyons. On se croirait presque dans un décor de western spaghettis !




Voici donc la route qui mène de Eilat à Mitzpe Ramon. Changement de décor ? Pas vraiment. Le désert est tout aussi désertique, mais avec par endroits quelques éléments de verdure. Car il ne faut pas se fier aux apparences. Ce “pays sec” (traduction de “néguev” en hébreu), aux étés infernaux, cache sous sa surface d’énormes réserves d’eau !
Depuis les années cinquante, Israël a bien pris conscience qu’utiliser ces réserves d’eau serait vital à son développement et à sa survie. Du coup, sous l’effet conjugué de l’homme et de ce trésor souterrain, le Néguev est parfois capable de se transformer soudainement en un vert pâturage, surtout dans les environs de Beer Sheva, plus au nord, où j’ai même pu voir pousser des champs de blé et de tomates !


Mais cette végétation si précieuse permet aussi de nourrir les nombreux troupeaux des quelque 150.000 Bédouins qui vivent encore dans le désert du Néguev.
Et ceux qui y vivent aussi, ce sont les militaires ! Je vais en faire rapidement l’expérience. Au départ de la gare routière d’Eilat, nous ne sommes que trois dans le bus… Mais ça ne va pas durer. Au bout de 45 minutes, je suis le seul civil à emprunter le bus !


Tous les cinq kilomètres environ, on peut voir ainsi une nouvelle caserne militaire et des chars aux canons pointés vers la frontière égyptienne. Bon, autant le dire tout de suite, je ne ferai pas de photos des bases militaires… Comment dire… Tous les types autour de moi, pour la plupart des appelés (service militaire obligatoire pour les filles et les garçons en Israël), sont armés jusqu’aux dents ! Je n’ai pas vraiment envie d’avoir des ennuis avec les autorités israéliennes qui sont réputées pour ne pas rigoler tous les jours.
Du coup, mon voyage entre Eilat et Mitzpe Ramon sera interminable ! Entrecoupé de multiples arrêts entre les différentes casernes qui égrènent toute la frontière avec l’Égypte. Si je me souviens bien pourtant, des accords de paix ont été signés entre les deux pays… Non ?


Toujours est-il que depuis la création de l’État d’Israël, le pays s’est toujours efforcé de tirer le maximum de ses réserves en eau. C’est la raison pour laquelle on peut voir fleurir partout sur la route des kibboutz où on s’efforce de faire fleurir cette terre inhospitalière. Des systèmes de puits et d’irrigation ont été mis en place, et c’est dans ce pays qu’a été inventé le système d’arrosage en goutte à goutte. Forcément. L’eau, plus riche que l’or, doit être utilisée à bon escient. Pas de gaspillage dans ce pays !
Pour les autres, les rêveurs comme moi, le désert du Néguev este une terre de prédilection pour les amoureux de solitude, d’étendues désertiques et les amateurs de treks.





