Pourquoi visiter l’église de la Flagellation ?
L’église de la Flagellation, située dans la vieille ville de Jérusalem, est un lieu de pèlerinage pour les Chrétiens.
L’église commémore la flagellation de Jésus-Christ avant sa crucifixion, un événement central dans la tradition chrétienne. Elle fait partie du Chemin de Croix (Via Dolorosa), retraçant les étapes de la Passion du Christ.
L’église, gérée par les Franciscains, est un bel exemple d’architecture néo-gothique. Elle abrite des vitraux impressionnants représentant des scènes bibliques, ainsi que des mosaïques et des sculptures.
Le site est riche en histoire, avec des vestiges archéologiques et des traces des différentes périodes de Jérusalem, notamment l’époque romaine et médiévale.
L’église offre un espace calme et propice à la prière, loin de l’agitation de la vieille ville.
Comment visiter l’église de la Flagellation ?
L’église est située dans le quartier musulman de la vieille ville de Jérusalem, près de la porte Saint-Étienne (porte des Lions).
Elle est facilement accessible à pied depuis la porte de Damas ou la porte de Jaffa.
L’église est généralement ouverte tous les jours de 8 à 17 heures, mais les horaires peuvent varier selon les saisons et les célébrations religieuses.
Il est recommandé de vérifier les horaires à l’avance.
Des visites guidées sont souvent proposées par des groupes religieux ou des agences de voyage. Elles permettent de mieux comprendre l’histoire et la signification spirituelle du lieu.
Des panneaux explicatifs en plusieurs langues sont également disponibles sur place.
Comme dans tout lieu de culte, il est important de respecter le silence et de s’habiller modestement.
La photographie est généralement autorisée, mais il est préférable de demander l’autorisation.
De la porte de Damas au souk arabe en passant par l’église de la Flagellation
Samedi 14 avril. Retour à Jérusalem. Cette fois-ci, sans histoire. Mon chauffeur de taxi me ramène à l’arrêt de bus, et de là, je regagne Jérusalem. J’ai presque des regrets de ne pas m’être arrêté pour aller voir l’Herodion. Ce sera pour une prochaine fois. Me voici de nouveau dans la cohue de la porte de Damas. C’est par ici que la plupart des Palestiniens pénètrent dans la ville sainte.
Depuis l’extérieur de la ville, on a une vue magnifique sur cette porte qui à mon sens est la plus belle et la plus pittoresque de tous les remparts de la ville. Rien n’a été retouché depuis Soliman le magnifique. Une petite esplanade a été aménagée autour qui permet à chacun de s’asseoir sur ses marches, de se reposer un peu avant d’affronter les ruelles étroites des souks, la foule et les bousculades.




Un petit pont permet d’accéder à la porte de Damas. C’est d’ici que partait autrefois la route de Damas forcément.


Passé la porte, je ne peux résister à l’envie de prendre un petit réconfort dans une des nombreuses pâtisseries du coin. Délicieux fondant aux fruits et un petit jus d’orange pour me requinquer un peu.
Après ça, je me lance à nouveau dans la cohue de porte de Damas. C’est par ici que la plupart des familles de Jérusalem-Est entrent dans la ville. On y croise aussi quelques « ultras », le portable collé aux papillotes, qui sortent du boulot et filent vers la station de tram la plus proche. La vie, quoi. Deux mondes se croisent sans jamais se mélanger, en s’ignorant superbement, et sans jamais chercher à se connaître. Étrange tout de même.


Sous l’œil avisé des nombreux militaires qui contrôlent les accès au souk, les commerçants s’affairent dans leur boutique. Si le souk cède de plus en plus aux sirènes du tourisme en vendant de multiples babioles, il n’en conserve pas moins son aspect oriental, avec ses caravansérails, ses petites échoppes qu’on se passe de père en fils depuis des générations.
Ici, comme dans tous les pays arabes, les quartiers étaient à l’origine divisés par métiers : souk des cotonniers, des dinandiers, bijoutiers, épiciers, des bouchers, des marchands de fruits et légumes, etc.




Aujourd’hui, les boutiques mélangent un peu tous les genres cédant aux sirènes du bazar touristique, mais on trouve encore de nombreux marchands traditionnels qui cultivent les traditions. Des marchands d’olives par exemple (excellentes au demeurant !).
Ici, rien à voir avec les zones résidentielles des quartiers juifs et arméniens, policés au possible, calmes, et finalement sans vie. Ici, tout au contraire, la vie grouille de partout : on s’interpelle, on se charrie, on se parle, on marchande… Bref, on cultive le Jérusalem oriental qu’il fut pendant des siècles.




Et pour les gourmands que je suis, un vrai délice ! Fruits bien frais, loukoums, pâtisseries en tous genres, bonbons, pâtes de fruits, il y en a pour tous les goûts ! Il n’y a pas à dire… Les Arabes raffolent des mets sucrés.




Retour sur la Via Dolorosa et ses stations du chemin de Croix. Une fois encore, je vais l’emprunter à l’envers pour descendre la rue en direction de la basilique Sainte-Anne que je souhaite visiter.




Station III du chemin de Croix, je découvre l’entrée d’une église catholique arménienne. Mais l’entrée seulement car elle est fermée au public aujourd’hui. Ok, je passe encore mon chemin.


Un peu plus loin, je décide de m’arrêter pour jeter un coup d’œil à la célèbre église de la Flagellation, qui, normalement, même si de nombreux pèlerins partent de la porte de Lions, marque le début de la Via Dolorosa et du Chemin de Croix.
L’église se trouve à côté du couvent franciscain de la Flagellation. Pour rappel, le chemin de Croix qui a lieu tous les vendredis dans la vieille ville. Selon la tradition, l’église se trouve sur le lieu où Jésus a été moqué et flagellé par les soldats romains, avant d’accomplir son chemin de Croix sur la Via Dolorosa.


Un trou sous l’autel est désigné comme la base de la colonne que la tradition identifie à celle de la flagellation. On entre par une porte donnant sur la Via Dolorosa dans une cour. L’église se trouve à droite, et la chapelle de la Condamnation à gauche.
Les croisés construisirent une petite église de plan basilical à cet emplacement qui est desservie par les franciscains, mais les autorités ottomanes la leur confisquèrent en 1618. Elle sert alors d’écurie, puis d’atelier, jusqu’à tomber en ruines. Selon une légende, la profanation du sanctuaire en écurie eut pour conséquence que le fils du pacha de Jérusalem y perdit ses plus beaux chevaux en quelques jours.


Finalement Ibrahim Pacha la rend aux franciscains en 1838. Le duc Maximilien de Bavière est l’un des principaux donateurs pour la restaurer. Elle est consolidée et rebâtie entre 1927 et 1929 en respectant les murs du XIIe siècle. Trois vitraux de Cambellotti dépeignent la Flagellation du Christ, le lavement des mains de Ponce Pilate et le triomphe de Barabbas amnistié.
La mosaïque sous la coupole au-dessus du maître-autel représente la Couronne d’épines du Christ. Un tableau montre saint Paul emprisonné à la forteresse Antonia. Le porche d’entrée est surmonté d’un ange entouré de dix symboles de la Passion et à ses pieds une parole tirée de l’Évangile attribuée à saint Jean.





