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De Marrakech à Essaouira, la route de la côte passe par les coopératives d’huile d’argan

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Visiter les coopératives d’huile d’argan sur la route d’Essaouira est une expérience à la fois éducative, culturelle et solidaire, qui met en valeur un produit unique tout en soutenant les communautés locales. Vous pourrez observer les techniques artisanales utilisées pour extraire l’huile, notamment le concassage manuel des noix d’argan pour en extraire les amandes, qui sont ensuite pressées.

Les coopératives sont souvent gérées par des femmes qui travaillent ensemble pour produire et commercialiser l’huile d’argan. En visitant ces coopératives, vous contribuez directement à l’autonomisation des femmes rurales et à l’économie locale.

Les coopératives sont généralement ouvertes de 9 à 17 heures. À votre arrivée, vous serez accueilli par les membres de la coopérative, qui vous expliqueront l’histoire de l’arganier et l’importance de l’huile d’argan dans la culture locale. Vous verrez les étapes de production, de la récolte des fruits à l’extraction de l’huile (concassage des noix, pressage des amandes, etc.).

La plupart des coopératives ont une boutique où vous pouvez acheter de l’huile d’argan cosmétique ou alimentaire, ainsi que d’autres produits dérivés (savons, crèmes, etc.). Vous pourrez goûter l’huile d’argan alimentaire, souvent accompagnée de pain et d’amlou (une pâte à base d’amandes, de miel et d’huile d’argan). Si vous souhaitez acheter des produits, prévoyez de l’argent liquide (dirhams).

Comment se rendre à Essaouira depuis Marrakech et visiter les coopératives agricoles d’huile d’argan ?

Prendre le bus entre Marrakech et Essaouira est une option simple, économique et confortable. Les compagnies Supratours et CTM sont les plus recommandées pour leur fiabilité et leur service.

Le trajet dure environ 2h30 à 3h, selon les arrêts et les conditions de circulation. Le prix du billet coûte 70 à 80 MAD (7 à 8 €) par personne avec Supratours, la compagnie publique. 80 à 100 MAD (8 à 10 €) par personne avec CTM, une compagnie privée réputée pour son confort et son service.. Vous avez aussi la possibilité de réserver votre billet directement auprès de votre hôtel, mais celui-ci prendra une commission d’au moins dix euros.

  • Supratours : Départs fréquents depuis la gare routière de Supratours, située à côté de la gare ferroviaire de Marrakech. Les premiers bus partent tôt le matin (vers 6h30) et les derniers en fin d’après-midi (vers 17h30).

  • CTM : Départs depuis la gare routière de CTM, située près de Bab Doukkala. Les horaires sont similaires à ceux de Supratours, avec des départs réguliers toute la journée.

  • Les bus arrivent à la gare routière d’Essaouira, située à environ 10-15 minutes à pied du centre-ville (Médina). Vous pouvez prendre un petit taxi pour rejoindre votre hébergement.

Les coopératives d’huile d’argan sur la route d'Essaouira

Mercredi 13 juillet. Il fait déjà bien nuit quand nous sommes enfin de retour à Marrakech. Le bus nous laisse de l’autre côté de la place Jemaa-el-Fna, à deux pas de la Koutoubia. A cette heure-ci, la place grouille de monde. Les charmeurs de serpents et les dresseurs de singes font leur beurre. Les restaurants sont combles, les terrasses prises d’assaut. Chacun veut ici assister au spectacle.

Depuis la terrasse du café de France où je me réfugie pour dîner, je reste bouche bée devant ce spectacle inouï.

Sur la route d’Essaouira, je préfère cette fois m’attacher aux scènes de la vie quotidienne plutôt qu’aux paysages qui s’aplanissent à mesure que nous approchons de la côte océane. Les marchés battent leur plein dans les villages que nous traversons. Les marchands de pastèques vendent leur production à même le sol, les ânes tirent tant bien que mal les marchandises des paysans, des familles patientent l’arrivée des bus, tandis que des palmeraies improbables surgissent ici et là du sol aride. Plus loin, des anciens s’arcboutent sur d’antiques mobylettes, transportant des rouleaux de ferraille, ailleurs, des ânes tirent des charrettes bringuebalantes, des ouvriers agricoles grimpent sur des pick-up de fortune.

Sur la route, on trouve même des troupeaux de chèvres suspendus aux branches des oliviers… Attraction dérisoire pour les touristes. Ils sont fous ces Marocains !

A l’approche d’Essaouira, impossible de passer à côté de la multitude de coopératives agricoles de femmes produisant de l’huile d’argan. Elles sont partout. Depuis des dizaines d’années, il en pousse comme des champignons.

Cette route de l’arganier traverse un itinéraire montagneux qui longe un oued desséché. A la vérité, les coopératives où les femmes sont réellement impliquées dans chaque étape de la production d’huile, recevant ainsi les bénéfices de leur travail, sont assez rares. Dans la plupart des cas, un homme est à la tête de l’exploitation et les femmes ne sont là que pour le décor et pour les touristes. Heureusement, cette visite guidée va nous permettre d’en visiter une vraie. Marjana.

Dès notre arrivée, nous sommes pris en charge par une guide qui nous fera faire la visite des ateliers de fabrication.

Deuxième essence forestière du pays, l’arganier est une véritable providence pour les habitants du sud Maroc. Il fait vivre près de 3 millions de personnes. Du coup, les femmes sont à l’œuvre dans la fabrique.

Le fruit de l’arganier a la grosseur d’une noix. La noix d’argan renferme une à trois amandes albuminées et huileuses renfermant jusqu’à 55% d’huile. La production d’un litre d’Argan demande environ une dizaine d’heures de travail. Le concassage est une phase délicate car il faut veiller à ne pas effriter l’amande. Il est réalisé entre deux pierres, l’une servant de  support, l’autre de marteau. Les noyaux sont ensuite brisés en deux afin de retirer les amandons. Ces derniers sont alors torréfiés à feu doux dans des plats en terre. Puis les amandons sont moulus, broyés à l’aide d’un moulin, ce qui permet d’obtenir une pâte. Cette pâte est ensuite pressée pour en extraire l’huile d’argan au doux parfum de noisette.

L’huile d’argan est préparée artisanalement dans tous les foyers et exclusivement par les femmes. Allez, un petit tour à la boutique pour acheter un peu d’huile et un baume après rasage.

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