De Santo Antonio à la rue des Carmes, Salvador de Bahia dévoile ses trésors
Jeudi 22 janvier. Ce jeudi matin, on fait la connaissance avec… l’exceptionnel petit-déjeuner servi dans la salle à manger de la pousada. La maison décorée par Zélina est superbe. C’est donc avec le ventre bien rempli qu’on part à l’assaut de Salvador de Bahia***. Le cœur de la ville n’est pas très loin. À moins d’un kilomètre droit devant. On a ainsi tout le loisir de visiter les environs. Et ça commence fort avec l’ancien fort portugais construit en 1703 qui abrite aujourd’hui les principales écoles de capœira. On y reviendra plus tard.
Autour du fort s’étalent la belle place Santo Antonio et son église du même nom.
Dans le prolongement de la place Santo Antonio, en direction du centre, on s’engouffre dans l’exceptionnelle Rua Direita de Santo Antonio. Attention les yeux ! Façades bleues, rouges, jaunes, roses, vertes. Boiseries colorées, balcons aux fenêtres, treilles accrochées aux immeubles, fer forgé aux fenêtres, colonnettes, perrons, statuettes supportant les balcons, azulejos, mosaïques… C’est un vrai festival de maisons baroques qui défilent sous nos yeux. Tout simplement éblouissant. Dommage que les fils électriques pendouillent encore au-dessus de la rue.
Au bout de la rue de Santo Antonio, la place s’élargit et laisse toute la place à l’imposant Couvent des Carmes et à son église accolée à ses murs. Le couvent, un des plus grands d’Amérique du Sud, abrite aujourd’hui un hôtel de luxe. Impossible de le visiter donc.
Par contre le musée d’art sacré de l’église des Carmes est bien ouvert, lui. C’est dans une de ses salles que fut signée la capitulation des Hollandais en 1625. La sacristie est superbe.
Une fois à l’étage de l’église, on a une vue exceptionnelle sur Salvador de Bahia. Sans doute la plus belle que nous verrons au cours de ces trois jours.
En redescendant, on passe par les jardins du couvent, les nombreuses salles richement décorées et le cloître. Les jardins sont magnifiques et l’ensemble ressemble à un merveilleux labyrinthe.
Pour cette première partie de matinée, on termine en beauté par l’exceptionnelle rue des Carmes, classée au Patrimoine mondial de l’humanité. Une tuerie. La rua Santo Antonio en plus courte et en plus colorée encore ! Tout le long de la rue, c’est un festival de couleurs qui sautent aux yeux avec toutes ces maisons baroques retapées depuis une dizaine d’années par des particuliers qui y installent des restaurants, des cafés et des pousadas. Aux fenêtres de la rue, les habitants s’interpellent. Des enfants crient et jouent au milieu des pavés, tandis que des artistes bricolent au milieu de leurs ateliers ouverts sur la rue.