Pourquoi visiter la médina de Marrakech ?
Cœur historique de Marrakech, la Médina est la plus étendue du Maghreb ! Dans cette Vieille Ville arabe quasi millénaire, touristes et marrakchis modestes s’y côtoient. Les uns flânent dans les ruelles sinueuses, le long des jardins d’orangers et des fontaines, les autres s’affairent, rejoignant les souks de la Médina.
Inscrit au Patrimoine mondial de l’Unesco, ce quartier ancien abrite évidemment plusieurs monuments et vestiges magnifiques comme la mosquée Koutoubia, la medersa Ben Youssef ou les tombeaux Saadiens. Vous y trouverez également de nombreux musées. Mais surtout, c’est dans la Médina que se trouve le célèbre souk de Marrakech et la place Jemaa el-Fna, cœur populeux et « cour des Miracles » de la ville.
À première vue, la Médina vous semblera comme un ensemble anarchique d’un désordre déroutant. Après tout, elle est un véritable labyrinthe de ruelles, de places, de souks et riads, au milieu desquels se dressent palais, mosquées et écoles coraniques. Mais c’est ce « bazar » qui fait le charme de la Médina.
Pourquoi visiter la Koubba Almoravide ?
La Koubba des Almoravides a été construite au XIIe siècle par la dynastie des Almohades, qui a régné sur le Maroc et l’Espagne du XIIe au XIIIe siècle. Ce monument a été érigé comme lieu de culte pour les musulmans, puis utilisé comme mausolée pour les souverains almohades. On pense que la Koubba a été construite par le sultan Ali Ben Youssef, troisième dirigeant de la dynastie des Almohades.
L’architecture de la Koubba Almoravide témoigne de l’habileté et du savoir-faire des bâtisseurs almoravides. La structure présente un toit en coupole, finement sculpté avec des motifs géométriques et des inscriptions arabes, caractéristiques de l’art islamique. L’intérieur de la Koubba est tout aussi impressionnant, avec un mélange d’arcs en fer à cheval et de coupoles nervurées qui reflètent le style almoravide.
L’un des aspects les plus remarquables de la Koubba Almoravide est son système d’eau souterrain. La Koubba était reliée à un réseau sophistiqué de canaux qui fournissait de l’eau à la mosquée et à la région environnante, démontrant les compétences avancées en ingénierie des Almoravides.
Se perdre dans la médina à la recherche de la Koubba Almoravide de Marrakech
Mardi 12 juillet. À la sortie de la médersa Ben Youssef, mon cœur balance entre poursuivre la visite de la médina et filer directement voir la Koubba Almoravide. J’opte finalement pour la première option, la main un peu forcée par un imam de la mosquée qui veut absolument me faire visiter la criée berbère et le Souk Zrabia. C’est ici que l’on peut acheter à bon prix cuirs, caftans ou tapis deux à trois fois moins cher que dans les boutiques du souk…
Mauvaise pioche. Le chemin vers la criée est interminable. Je décide donc de faire demi-tour et me perds dans le dédale des rues. Un gamin se propose de me venir en aide…
Re-mauvaise pioche ! Le gamin me fait marcher un gros quart d’heure en me faisant tourner en rond, me ramène au même point où j’étais perdu et me réclame 10 euros. « Non, mais tu m’as vu mon petit Mohammed ? Est-ce qu’il y a écrit pigeon sur mon front ? » Le gamin râle, mais à l’évocation de la brigade touristique finit par détaler pour de bon. Ok, on se concentre, et finalement je finis par retrouver mon chemin… Ouf !
Après cette petite aventure, direction la Koubba Almoravide. Et nouvelle mauvaise pioche. Le monument est fermé pour cause de je ne sais pas quoi. On ne peut admirer le site que depuis l’extérieur.


C’est tout de même suffisant pour admirer cette ancienne mosquée primitive édifiée au XIIe siècle par le sultan almoravide. Tant pis pour sa coupole qui est considérée comme l’un des sommets de l’art musulman.




Bon, pas question de me jeter dans l’antre des souks de la ville avant de me poser un peu pour manger et me rafraîchir. Je trouve un petit restaurant tranquille qui domine toute l’ancienne ville. De là, je peux admirer sans contrainte le charme inouï de la médina.
Inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco, elle abrite quelque 300.000 habitants et compte pas loin de 28.000 maisons. C’est ici que bat le cœur de Marrakech avec ses ruelles étroites et ombragées, ses petites fontaines, ses places, ses souks, ses jardins, ses anciens foundouks qui accueillaient les caravaniers de passage.







