Descendre dans la ville basse avec l’elevador Lacerda
S’avançant dans le vide, l’impressionnant ascenseur Art déco de Salvador, est l’un des symboles de Salvador. Ses quatre cabines relient la ville haute à la ville basse (Cidade Baixa), grimpant sur 72 m en quelque 30 secondes.
Les horaires de l’ascenseur Lacerda
En haute saison, l’équipement transporte en moyenne 12.000 utilisateurs par jour et fonctionne toujours du lundi au mercredi, de 6h30 à 22 heures ; les jeudis et vendredis, de 6h30 à minuit ; samedi, de 7 heures à minuit ; et le dimanche, de 7 à 22 heures.
Salvador de Bahia, bienvenue dans la baie de tous les saints
Jeudi 22 janvier. La terrasse de la Praça Municipal offre une vue exceptionnelle sur la baie de tous les saints. D’ici, on a une vue d’ensemble sur cette baie historique où mouillaient toutes les caravelles venant de la Vieille Europe quand le Brésil n’était encore qu’une colonie portugaise.
Découverte en 1501 par Americo Vespucci, la baie de Salvador devient « Baie de tous les saints » du fait qu’à l’époque on nommait chaque point d’implantation par le nom d’un saint. Mais celle-ci était si grande qu’on la nomma aussitôt Bahia de Todos os Santos.
Aujourd’hui, plus de 500 ans ont passé et le site n’a plus rien à voir avec la baie originale. Lieu d’accueil de la zone portuaire, elle abrite en son sein les quartiers populaires (et dangereux) de la ville basse. En revenant vers la Praça de Sé, il faut aller au belvédère qui offre un panorama unique sur la baie. A oublier l’immense croix d’un sculpteur local et l’horrible bahianaise qui surplombe le site.
Praça Municipal, comment ne pas résister à l’envie de prendre le fameux ascenseur qui conduit jusqu’à la ville basse ? L’Elevador Larceda fut offert à l’origine par le Danemark. Construit entre 1869 et 1873, il constitue l’un des symboles de la ville. Du nom de l’ingénieur qui l’a construit « Antonio de Larceda » il a été inauguré en 1896.
En 1930 le système hydraulique a été remplacé par un système électrique et le nombre de cabines est passé de 2 à 4, ce qui lui donne une capacité de transport de 128 personnes pour chaque voyage. Le système fonctionne tous les jours et 24h sur 24 ce qui permet de relier sans encombre le marché situé en contrebas à la place Tomé de Sousa où se trouve la Mairie de Salvador. La fréquentation avoisine les 30.000 passagers par jour.
Bon, allez zou, on traverse l’office de tourisme de la ville et on saute dans la cabine numéro deux. Dix secondes plus tard, les portes de l’ascenseur s’ouvrent sur la ville basse. Enfin, on y est. Pas le meilleur endroit quand même où se retrouver quand on est touriste.
Selon le Routard, pas le plus bel endroit non plus. « Un quartier d’affaires, de commerce et d’agences de voyage… » Bon, ok, nous on veut aller voir le port qui a l’air pas mal du tout, histoire d’imaginer le ballet des caravelles au XVIIe siècle.
Devant nous se dresse une immense fontaine à la sculpture contemporaine qui donne une belle perspective sur tout le quartier. Splendide ! A gauche, on file droit vers le port. Ou plutôt ce qu’on croit être le port ! Marine nationale. Un fusiller marin brésilien nous fait comprendre que nous ne sommes pas les bienvenus. Ok, demi-tour droite et on retourne vers la place.
Un couple nous regarde bizarrement. Quelque chose me dit que nous sommes les proies et eux les chasseurs. « Ok, on laisse tomber pour le port et le mercado Modelo… On remonte. » On atteint le hall de l’ascenseur, Je me retourne, le couple nous suit à la trace. « Ok, on prend la cabine numéro deux. » Ils nous suivent encore. Un type nous fait signe au dernier moment de prendre la cabine numéro un. Du coup, on pense avoir semé nos gaillards, mais les autres s’engouffrent aussitôt dans la cabine. Pas de panique. On se bloque contre la paroi de la cabine et on met nos mains au fond des poches. Pas question de se faire dépouiller ! La foule se presse à son tour. Et là, incroyable ! En un éclair, un môme fauche le portable d’un touriste puis le refile à sa mère. Ni vu ni connu ! La scène n’a duré qu’une seconde et nous sommes déjà arrivés en haut. « Ok, on déguerpit de là et on rentre ! »
Sur le chemin du retour, impossible de résister à l’envie d’une bonne glace. Au Largo de Cruzeiro de San Francisco, on s’arrête à la terrasse du glacier Laporte. Le meilleur glacier de la ville. « Selon Georges, le maître-glacier des lieux, les fruits du Brésil délivrent les parfums les plus fins et les plus originaux qui soient. » Je suis à la lettre les conseils du Routard, et me voilà avec une glace géante au jenipapo, au jaca et au cupuacu. Une tuerie ! Un peu plus loin, on va marchander un magnifique hamac tressé pour une soixantaine de reals. La bonne affaire ! Ok, cette fois-ci, on rentre. Ce soir, c’est samba !