You are currently viewing Découvrir Singapour, de l’ancien quartier colonial à Chinatown

Découvrir Singapour, de l’ancien quartier colonial à Chinatown

Comment se déplacer dans Singapour ?

Le moyen le plus pratique d’accéder à Chinatown, au musée national de Singapour et au Raffles Hotel est le MRT (métro). Et cela vaut aussi pour le Temple Sri Mariamman.

La station Chinatown (NE4/DT19) est desservie par les lignes North East et Downtown. De nombreuses lignes de bus desservent également le quartier, avec des arrêts principaux sur New Bridge Road et Eu Tong Sen Street.

Les tuk tuks ou les taxis-motos ne sont pas disponibles et les taxis sont très chers. Ici, pas de Uber, Grab a racheté ses parts dans toute l’Asie du Sud est. Par contre, cela a eu pour conséquence de faire grimper les prix. . 

Quel tarif pour les visites ?

Le musée national de Singapour est ouvert de 10 à 19 heures. Le v billet coûte 15 dollars. Il se trouve au 93, Stamford Road

Le Raffles Hôtel se trouve au 1 Beach Rd. Pour une nuit dans une des premières suites, il faudra compter au moins 1300 euros la nuit ! 

Chinatown est situé au sud du centre-ville de Singapour, bordé par les quartiers de Tanjong Pagar et Raffles Place. Il s’étend sur environ 1,5 km² et est délimité par New Bridge Road, Upper Pickering Street, et South Bridge Road.

Singapour, du National museum à Chinatown en passant par le Raffles Hôtelet le temple Sri Miriamman

Dimanche 20 juillet. Bienvenue à Singapour ! Autant le dire tout de suite, une ville futuriste, moderne, tendue vers l’argent et le commerce international, mais aussi une ville pleine de contrastes, pétrie de traditions ancestrales et traversée de multiples cultures. En un mot : incroyable !

Singapour, reine du commerce avec son port franc (tout y est moins cher ici, et les dernières nouveautés arrivent ici avec au moins six mois d’avance sur l’Europe !) est la ville de toute les excentricités : écraser son mégôt de cigarette dans la rue = 500 $ d’amende, mâcher du chewing-gum = 100 $, traverser en dehors des passages-piétons = 100 $… En plus d’être la ville des amendes (et je ne parle pas de ceux qui se font pincer avec de la drogue !), Singapour vit à toute heure du jour et de la nuit. Ici, l’argent est roi, et ce n’est pas pour rien qu’on l’appelle la Suisse de l’Asie. 

Ici, tout se vit à 100 à l’heure, les taxis comme le métro (d’une propreté inégalable !), les gens qui marchent dans la rue comme les automobiles (il faut prendre garde à ne pas traverser n’importe où !). Bref, tout va vite et ça se sent. Singapour respire la créativité et l’inventivité. Pour mieux se rendre compte de ce qu’est Singapour, il faut absolument commencer sa visite par le musée national qui aide à comprendre la vie et la culture de ce morceau d’Asie pas comme les autres.

Donc, après un petit détour par le Golden Mile Complex où on achète notre ticket de bus pour Malacca, on prend aussitôt la direction du musée national. Tiens, mais c’est bizarre… A peine passées les portes du musée, les traditions asiatiques reviennent aussitôt ! Photos sépia, photos de famille et de clan, non, l’Asie n’est pas loin du tout, en effet.

A travers différentes galeries (dont quelques unes très modernes), l’histoire de Singapour nous est contée. De la naissance de l’île à l’arrivée des peuples de Chine en passant par la proclamation de l’indépendance en 1965 et l’occupation japonaise de la Seconde Guerre mondiale, rien ne nous est épargné, pas même le processus de colonisation anglaise ni même le temps où l’opium garnissait les salons de la haute bourgeoisie locale. On peut même y voir un morceau de la pierre fondatrice de la ville et le sceptre d’or donné à la ville au moment de son indépendance. Et puis, à ne surtout pas manquer, l’extraordinaire exposition photographique d’une qualité exceptionnelle…

Une partie de l’ancien quartier colonial a survécu à la course effreinée de Singapour vers le modernisme, course qui a entraîné dans son sillage de multiples destructions de maisons et d’immeubles insalubres jusque dans les années 80… 

Ce quartier colonial délimité du nord au sud par Bras Basah Road et la Singapore River abrite un certain nombre de monuments du XIXe siècle. A l’angle de Beach Road et de Bras Basah Road se dresse ainsi l’extraordinaire Raffles Hôtel, le plus illustre de Singapour, sinon l’un des plus connus au monde. Quelque chose de surané et d’intemporel ressort de cet hôtel pas comme les autres dans lequel on pénètre aussi simplement que dans un supermarché. Les jardins intérieurs sont d’une beauté inouïe, toujours marqués par le charme discret de la simplicité et du souci du détail.

Léa fatigué… Tiens, étonnant, non ? Ok, je la laisse un petit quart d’heure devant le Raffles Hôtel et je file jeter un coup d’oeil vers le quartier de l’esplanade. Jardins merveilleux ombragés par de superbes pins parasols. Pelouses impeccables, fontaines et monuments commémoratifs en hommage aux victimes de la Seconde Guerre mondiale. Au fond, on peut admirer les buildings de la Skyline qui ceinturent la Marina.

En poussant un petit peu plus loin, on rejoint le quartier de Marina Bay, mais pas question d’aller plus loin, nous y retournerons ce soir. Vue impressionnante sur la skyline.

Bon, après cette bonne petite marche, je retrouve Léa face à l’entrée du Raffles, puis on saute dans le métro tout proche, et on file directement à Chinatown. On en profite avant tout pour manger des plats chinois à la terrasse du Chinatown Heritage. A tomber par terre ! On se régale. Et autour de nous, quel spectacle ! Les rues regorgent de symboles en rapport avec les croyances et les superstitions chinoises. Des guirlandes jaune et rouge se balancent mollement au-dessus des rues bruyantes et colorées.

Chaque maison adopte son stratagème pour repousser les esprits malveillants : une marche les empêche de ramper et de pénétrer dans les temples, des miroirs posés aux fenêtres les repoussent encore, des paravents obstruent leur fuite…

En sortant de la bouche de métro, on débouche directement sur Pagoda Street, entièrement rénovée, qui abrite une multitude de commerces et de boutiques pour touristes, mais aussi des libraires, des vendeurs de porcelaine, des tailleurs (on nous propose de nous faire un costume sur mesure en moins de deux heures !) ou encore des galeries d’antiquités… Bref, Chinatown est une ruche immense où on aime se perdre.

Léa fait des affaires, marchande et s’amuse comme une folle. Cool. C’est ici que ce soir, j’irai acheter ma nouvelle valise ! Parallèle à Pagoda Street, Temple Street offre une autre vision de Chinatown. Ici, la rue s’assagit et laisse les yeux s’accrocher aux façades colorées des maisons traditionnelles, aux volets de toutes les couleurs, aux boiseries et aux idéogrammes gravés aux portes des des demeures. Autrefois, cette rue abritait un nombre incalculable de fumeries d’opium, de jeu et de prostitution. Désormais, il est le temple des pharmacies chinoises ! Autres temps, autres mœurs.

A l’extrémité de Pagoda Street, à l’angle de South Bridge, se dresse l’extraordinaire Temple Sri Mariamman, le plus vieux et le plus important temple hindou de Singapour (1827).

Dédié à la déesse Mariamman, réputée pour guérir les maladies et stopper les épidémies. Murs, portes et toits sont décorés richement de figures polychromes. Des divinités hindoues escaladent les pagodes tandis que des vaches sacrées gardent l’entrée du temple. Les peintures du plafond sont vraiment très belles.

Dernière étape de ce bel après-midi passé au coeur de Chinatown : Keong Saik Road. Autant le dire tout de suite : un vrai régal pour le photographe que je suis !

La rue s’étire sur une centaine de mètres et offre une vue imprenable sur toute une série de vieilles demeures chinoises traditionnelles. Rouge, bleu, jaune, vert, toutes les couleurs recouvrent les façades de ces maisons typiques, basses et occupées par des commerces. Une tuerie pour les yeux. Et au bout de la rue, contraste saisissant avec l’immeuble ultra-moderne du HDB, constitué de trois tours reliées par des passerelles suspendues. Magique.

Laisser un commentaire