Pourquoi faire une halte à Cherating ?
En ce qui concerne Cherating, tout surfeur sait bien qu’il s’agit du seul coin de toute la Malaisie où déferlent des vagues dignes de ce nom, d’où le choix de beaucoup de s’y rendre au lieu d’aller à Langkawi ou Redang. Quand bien même ces deux derniers endroits sont plus jolis et possèdent des plages de sable blanc aux eaux cristallines, les gens optent pour Cherating pour passer du bon temps dans les vagues.
Ancienne adresse de routards et hippies de tous bords, Cherating recèle une plage magnifique, évoquant celles du sud de la Thaïlande. Laissée à l’abandon au cours des années, Cherating semble aujourd’hui un petit peu vieillotte, tristounette, désuète… Une halte sympa cependant et un spot de surf réputé en Malaisie (de novembre à février)
Comment se rendre à Cherating depuis les îles Perhentian ?
Pour cela, il vous faudra vous rendre dans une des nombreuses agences de voyages de Besar qui organisera votre trajet pour vous.
Votre première étape sera de reprendre le ferry pour Kuala Besut où vous récupérerez vos tickets de bus pour vous rendre jusqu’à Cherating. Toutefois, pour prendre le bus, il vous faudra vous rendre à la gare routière de Jerteh en prenant un taxi depuis le port de Kuala Besut.
Attention la route est longue : au minimum sept heures de route. En partant le matin, vous y arriverez vers 18 heures.
Il n’y a pas de bus direct vers Cherating puisqu’il s’agit d’un si petit village balnéaire. Il vous faut prendre un bus qui conduit à Kemanan mais Kemanan n’est pas votre arrêt alors demandez au chauffeur de vous déposer à Cherating avant d’arriver à Kemanan. Assurez-vous de le rappeler plusieurs fois au conducteur afin qu’il ne l’oublie pas. Une fois descendu du bus, vous pouvez marcher un moment et choisir un endroit où séjourner. Le mieux est donc de bien visualiser le parcours et de le surveiller sur Google map.
Des îles Perhentian jusqu'à Cherating, la longue route vers le soleil
Dimanche 13 juillet. Ambiance morose ce matin. Derniers instants aux Perhantians. « Promis, Léa, on reviendra… » Au revoir à Shuaihla. Oui, j’ai bien fini par payer la location… après avoir insisté ! Idem pour Jessie que j’ai dû presque harceler pour lui régler la note ! Les gens sont bizarres par ici. Il est un peu plus de 8 heures quand le bateau pour Kuala Besut arrive enfin. Derniers regards vers le Seahorse dive Center où Jessie s’active déjà pour organiser les premières plongées de la journée. Blues.




Arrivés à Kuala Besut, on cherche notre agence de voyages parmi la vingtaine qui s’étale le long des quais, on récupère nos tickets de bus, puis on prend un taxi qui nous emmène jusqu’à Jerteh. C’est d’ici, de cette gare routière lugubre que nous devons monter dans le bus qui nous transportera jusqu’à Cherating, étape finale de la journée. L’endroit est sinistre. Heureusement, j’ai réussi à choper le code wi-fi d’une des compagnies de bus. Bonne pioche ! Le bus a plus d’une heure et demie de retard. C’est l’occasion aussi de taper la discut’ avec un couple d’Autrichiens qui ont eu la chance de voir la fameuse rafflesis, au Cameron Highlands. Effectivement, cette fleur est gigantesque !

Le trajet vers Cherating est encore plus long que prévu : presque sept heures de route au total ! Confort passable. Installés au fond du bus, on a droit au bruit assourdissant de la climatisation. L’enfer. Petit conseil à tous les voyageurs : ne jamais prendre les dernières places d’un bus, et tant pis pour l’effet « colonie de vacances » de notre enfance…
Bref, il est presque 18 heures quand les premiers panneaux Cherating apparaissent sur la route. Après deux-trois alertes au chauffeur, celui-ci finit par stopper à un carrefour. « Cherating ? Straight away ! » Ok, j’ai compris, il va falloir marcher 500 mètres avec nos valises à l’agonie avant de rejoindre le village. L’aventure, c’est l’aventure !
Bizarre quand même, j’avais vu un panneau indiquant le Suria Resort Cherating, à trois kilomètres en amont… Bon, tant pis, on marche, et on récupère au dernier moment une de nos valises qui a failli partir avec le bus ! Derrière moi, Léa allonge son visage. La marche, ce n’est vraiment pas son truc.
Enfin, au bout d’un bon quart d’heure, nous voici au village. L’épicier du coin ponctue le cauchemar. Le Suria Resort est bien situé à 3 km de là. Merde alors ! Pas un taxi à l’horizon. Je demande à l’épicier s’il peut nous y emmener. 35 ringgits la course. Du vol, mais on n’a pas vraiment le choix.
Ok, on monte à bord d’un pick-up flambant neuf et on roule dix petites minutes avant de voir le portail de l’hôtel. À l’entrée, une bande macaques joue au bord de la route. Léa retrouve le sourire. C’est déjà ça.


Bon, question confort, le Suria Cherating est ce qui se fait de mieux dans les environs. Chambre impeccable, confort, luxe et vue de rêve sur la piscine et la mer. Le seul hic, c’est que l’hôtel est trop éloigné du village principal de backpackers où sont concentrées toutes les activités et les restaurants !
Seul moyen de se nourrir : le restaurant de l’hôtel qui facture le dîner au prix fort : 60 ringgits par personne. Des prix européens en somme… Pour le prix, on a quand même droit au buffet royal, plus important que de coutume encore avec la période du ramadan. La rupture du jeûne est sacrée ici, nous sommes encore dans un état islamique. Gare à ceux qui ne respecteraient pas le jeûne. Du coup, vers 19 heures, des Malais affluent en masse pour venir se restaurer en famille. Les brochettes de bœuf sont une tuerie. Et que dire des côtelettes d’agneau ! Bref, on se régale. La plage désertée est de toute beauté. On pourrait rêver pire comme décor.




Ce long voyage vers Cherating a fini de nous épuiser. La nuit tombe sur la plage et rend le paysage bucolique à souhait. Juste le bruit des vagues et le reflet des cocotiers sur le sable. Pleine lune. Ciel magnifique moucheté de petits nuages blancs. Allez, il est grand temps d’aller se coucher. Cette nuit, on se réveille vers trois heures pour regarder la finale de la coupe du monde au Brésil. Décalage horaire en pleine poire. Dur, dur… Au bout du suspense, l’Allemagne finit par l’emporter sur l’Argentine. Il faut dormir maintenant.











