Karnak - Le temple d'Amon-Rê
A travers la forêt de la salle hypostyle
Comment s’y rendre ?
Le temple est situé à 3 km au nord du temple de Louxor, relié à celui-ci par l’avenue des sphinx. Par conséquent, pour se rendre au temple de Karnak, il faut se rendre dans la ville de Louxor, par vol direct ou par train depuis différentes villes d’Égypte : Alexandrie, Le Caire, Hurghada. Si vous naviguez sur le Nil du sud au nord, vous arriverez à Louxor en bateau depuis Assouan.
Prix d’entrée :
Le prix d’entrée au temple de Karnak est de 120 EGP pour les adultes et de 60 EGP pour les étudiants. Le spectacle son et lumière coûte 100 EGP. Tous ces prix s’entendent sans le service de guide.
Vous devez également acheter un billet pour prendre des photos à l’intérieur du temple, qui coûte 20 EGP.
L’horaire d’entrée au temple de Karnak est de 6 à 18 heures pour les visites normales, qu’elles soient guidées ou non. Ensuite, les spectacles son et lumière commencent.
La salle hypostyle de Karnak, un trésor d'architecture
Dimanche 20 septembre 2009. Passée la grande cour, nous voici dans la grande salle hypostyle installée par Séthi Ier, peut-être autour d’une colonnade inaugurée sous Amenhotep III.
Elle est décorée en bas-reliefs, œuvre commandée principalement par Séthi Ier, tandis que les reliefs du quart sud-est, d’une facture moins soignée, sont l’œuvre de son illustre fils.
Le plafond (aujourd’hui disparu) était soutenu par 134 colonnes appareillées aux chapiteaux papyriformes, ouverts ou fermés, qui donnaient à l’ensemble l’aspect d’une véritable forêt de pierres historiées.
Les colonnes sont parfaitement alignées dans une immense salle de 103 mètres de long sur 53 mètres de large. Celles de l’axe médian, hautes d’environ 23 mètres, développent une circonférence respectivement de dix, puis quinze mètres là où les chapiteaux s’ouvrent en corolles.
Cette forêt de colonnes colorées symbolisaient aux yeux des Anciens un marécage de papyrus rappelant les rives du Nil inondées par la crue du fleuve. Et de fait, chaque année en effet, les eaux envahissaient les soubassements de la salle.
Commencée sous Amenophis III, la salle hypostyle fut poursuivie par Ramsès II et achevée sous Ramsès IV.
Avec ses 102 mètres de long et ses 53 mètres de large, c’est un lieu absolument magique.
Aux plafonds des reliefs, les couleurs sont encore là, ayant traversé les siècles sans dommage. L’impression de grandeur et de puissance est unique.
Les supports des nefs latérales mesurent quinze mètres de haut pour une circonférence de quelque huit mètres.
L’ensemble de l’édifice était recouvert d’un plafond de dalles dont la partie centrale, la plus élevée, permettait la pose de fenêtres à claustra qui dispensaient l’éclairage de la nef, alors que les bas-côtés restaient dans la pénombre, à peine éclairés par un pinceau de lumière émanant des rares ouvertures pratiquées dans le plafond.
La lumière filtrait à travers le toit par quelques rares rayons et les statues des pharaons se tenaient entre les colonnes. Les scènes ésotériques des murs intérieurs étaient réservées aux prêtres et aux initiés de la cour royale.
Les murs extérieurs, qui sont consacrés à la propagande royale, évoquent les campagnes victorieuses de Séthi Ier (face nord) et de Ramsès II (face sud) en Libye et en Syro-Palestine : pharaon y figure en tant que garant de l’ordre cosmique, assurant le triomphe de Maât sur les forces du Mal (isfet) qu’incarnent les ennemis de l’Égypte.
Ainsi, la bataille de Qadesh et le retour triomphal du pays de Retenou occupent une place privilégiée sur la face sud. Y figurent aussi les clauses du traité de paix conclu entre le roi hittite Hattousili III et Ramsès II, en l’an 21 du règne.
On peut également voir Séthi Ier précéder un cortège de prisonniers et un convoi de butin au retour d’une campagne en Asie mineure. On voit le pharaon tenir les prisonniers par les cheveux avant de leur couper la tête.