Pourquoi visiter le port d’Essaouira ?
Situé au sud-ouest de la médina, juste à côté de la Sqala, le port de pêche est l’une des principales attractions d’Essaouira, et votre séjour ne saurait être complet sans une visite de ce lieu animé. Les pêcheurs entrent et sortent du port, les gens achètent leur poisson frais, vous pouvez même le cuisiner sur place, les mouettes remplissent le ciel et font du bruit à la recherche de crottes de poisson. Il y a aussi un chantier naval rudimentaire où l’on construit des bateaux qui serviront ensuite à la pêche. À quelques pas du port, les restaurants cuisinent ces produits : les dorades, sardines et autres crustacés frais pour une dégustation immédiate.
Comment visiter le port d’Essaouira ?
Le port d’Essaouira fait partie de l’histoire de la ville et constitue une expérience incontournable lors de votre visite à Essaouira, auparavant connu sous le nom de “port de Tombouctou”. Il représentait le lien entre les routes transsahariennes vers l’Afrique du sud et les grandes routes maritimes commerciales. Il demeure aujourd’hui l’un des trois plus importants ports sardiniers du Maroc. C’est certainement l’endroit le plus animé de la ville, surtout en début d’après-midi. Les bateaux de pêche reviennent et commencent à décharger leur prise du jour, sous l’œil attentif des mouettes, cormorans et chats qui attendent leur tour avec plus ou moins de patience comme à l’accoutumée.
Essaouira, le port, ses pêcheurs et ses chantiers navals
Jeudi 14 juillet. Impossible de comprendre Essaouira sans visiter son port qui fut pendant des siècles le fer de lance de la marine et du commerce marocain… Son déclin arriva avec la colonisation française et le développement d’autres ports (Casablanca, Agadir ou Tanger). Ses eaux peu profondes ne permettaient pas de recevoir les gros bateaux modernes. Essaouira se tourna alors vers la pêche. Avec succès.
Passé le poste de douane situé en haut de la plage et la porte marine, on accède enfin au port. Et quel spectacle ! C’est bien ici que bat le cœur de la ville, lieu toujours très animé, plus encore quand les bateaux reviennent au milieu de la matinée d’une nuit de pêche. Le poisson est alors vendu à la criée sous le ballet incessant des mouettes et des miaulements des chats qui ont fait du port leur principale garde-manger.
Depuis l’entrée du port, on ne peut qu’être frappé par le nombre incroyable de barques bleues, toutes agglutinées les unes contre les autres, comme une armada prête à s’élancer dans le vaste océan pour aller pêcher.
À droite, la silhouette des grands chalutiers qui se font refaire une beauté dans les chantiers navals, tranche avec cette vision d’abondance.
Les filets de pêche ne sont jamais très loin… prêts à être lancés dans les embarcations.
Sur les quais du port, la discussion va bon train entre les marins et les anciens pêcheurs qui ne peuvent se détacher du lieu où ils ont passé toute leur existence.
La criée est fermée depuis la fin de la matinée, mais les ventes se poursuivent directement sur les quais. Un beau requin ravira les amateurs.
Depuis les quais du port, l’impression de ruche est saisissante. Cet endroit ne s’arrête jamais de vivre. Sitôt les bateaux partis, ceux qui restent là préparent déjà les filets de la prochaine pêche. Les marins se rassemblent. Au retour de la pêche, chacun donne un coup de main à l’autre pour décharger les bateaux. Dans l’après-midi, après la fermeture de la criée, le travail se poursuit. Il faut encore réparer les filets, préparer les embarcations qui partiront la nuit prochaine, réparer les avaries, nettoyer, donner parfois un coup de peinture, vérifier le bon fonctionnement des treuils… Le travail ne s’arrête jamais.
Plus loin, des barques sont échouées à même le quai, attendant on ne sait quoi sous le regard amusé des marins. À côté, un intermédiaire vient chercher directement sur le port le fruit de sa commande. Sa moto-tracteuse intrigue les curieux.
Mais il faut aller encore plus loin pour mesurer l’ambiance qui règne sur le port. Par que je ne sais quel miracle, j’arrive à descendre la pente qui mène jusqu’aux chantiers navals. C’est ici que bat le cœur du port. D’immenses chalutiers mis en cale sèche font l’objet de toutes les attentions. Des équipes de marins se relaient pour réparer les avaries. Ici, chacun y met du sien. Il en va de la sécurité de tous les mariniers. Au bas de la rampe, d’autres hommes préparent d’autres embarcations, déjà prêts à s’élancer à travers l’océan. J’adore cet endroit. Magique.
La vision des immenses chalutiers mis en cale sèche au-dessus de la rampe du chantier naval est impressionnante. Pas de quoi tout de même impressionner les marins qui sont prêts à reprendre la mer…
