Comment se rendre sur l’île de Penang ?
L’île et surtout sa capitale Geoges Town possède un patrimoine unique. Alliant modernité et tradition à merveille, l’île s’est totalement ouverte aux créations urbaines- street-art – et a su les marier dans des décors gorgés d’histoire. Cette singularité a ainsi permis à l’île de faire partie du patrimoine mondial de l’UNESCO.
- On peut s’y rendre par le train. La gare la plus proche de Penang est celle de Butterworth que l’on peut atteindre depuis Kuala Lampur. De là, on peut rendre un taxi qui vous emmène sur l’île.
- Par le bus, directement depuis Kuala Lampur, ou comme moi, depuis les Cameron Highlands. Il faut acheter son billet à la gare routière. Une fois arrivé à la gare de Georgetown, on pend un taxi pour aller à son hôtel.
- Par l’avion. Plusieurs compagnies desservent Penant et Georgetown depuis Kuala Lampur. Et même depuis Bangkok.
- Par le ferry. Une ligne régulière relie l’île de Penang à la ville côtière de Butterworth. Entre 05h20 et 22h00, il y a des ferry toutes les 20 à 30 minutes. Entre 22 heures et 01 heure, un seul ferry par heure. Le paiement se fait au terminal de Butterworth. Une autre ligne de ferry rejoint Langkawi.
Comment découvrir la richesse culturelle de Georgetown ?
George town dont le centre historique est classé au patrimoine mondial de l’Unesco est souvent vanté pour ses œuvres originales de street art, mais aussi et surtout pour son ancien quartier colonial. Voici ce qu’on peut voir pour une première excursion :
- Musée de Penang : Horaires d’ouverture: de 9h30 à 17h00 (tous les jours).
- Temple Kuan Yin Teng : Ouvert tous les jours, de 8 à 18 heures.
- temple hindou Sri Mahamariamman : Ouvert de 8h à midi et de 18h à 21h.
- temple Han Jiang Teochew : ouvert tous les jours de 8 h 30 à 16 heures.
- mosquée du Kapitan Kling : Ouvert de 9h30 à 17h30. Visite guidée possible pour les non-musulmans. Tenue couvrante exigée.
- maison du clan Khoo Kongsi : ouvert de 9 à 18 heures. Entrée adulte/enfant : 10 RM/1 RM.
Entre traditions culturelles et diversités, Georgetown se dévoile
Samedi 5 juillet. Petite grasse matinée ce matin. Eh oui, c’est aussi ça, les vacances… Et puis la France s’est fait éliminer par les Allemands cette nuit. Pas couchés avant 2 heures du matin. Décalage horaire de folie entre le Brésil et la Malaisie ! Bon, du coup, ce matin, je laisse Léa se reposer un peu et je file vers 11 heures découvrir les autres sites remarquables de Georgetown. Cet après-midi, on ira prendre l’air du côté de Pinang Hill qui domine l’île.
Première étape de cette matinée : le musée de Penang que nous n’avions pas pu visiter la veille, fermeture hebdomadaire oblige. Ce musée est vraiment très sympa, il évoque l’histoire de l’île et le caractère pluriethnique de sa population. On commence donc par les origines de l’île, puis on découvre les traditions et les coutumes des communautés malaises, chinoise et indienne. Costumes, chambres nuptiales, meubles laqués, chaussons minuscules des femmes aux pieds bandés (7 cm !), coiffes, meubles incrustés de nacre… On y trouve même des « opium beds » de toute beauté ! À voir également une superbe expo photo qui permet de découvrir Penang au temps de l’époque coloniale.






À deux pas de là en revenant vers le centre, sur Lebuh Pitt, voici Kuan Yin Teng, le plus vieux temple chinois de Penang, construit vers 1800 par la première vague d’immigrants chinois. Dédié à la déesse de la Miséricorde, Kuan Yin. Autour du temple, il y a foule. Les fidèles achètent d’abord l’encens et les fleurs dans les boutiques alentour puis se pressent devant les autels du temple. Des bâtons d’encens brûlent de façon continue. Sous les lampions rouge et or, le ballet des offrandes n’a de cesse. Toujours le même rituel : la crémation du papier, les bâtonnets d’encens inclinés devant l’autel, l’offrande des fruits et des fleurs. Les Chinois prient pour les malades comme pour la bonne marche de leurs affaires…






En prenant à gauche et en remontant Chulia Street, je débouche au carrefour de Kapitan Kling et de Lebuh Queen. C’est ici que deux temples, un hindou et un bouddhiste, se font face. Le premier n’est autre que le temple hindou Sri Mahamariamman, érigé au cœur du quartier indien en 1833. Il est consacré à la déesse vénérée par les Tamouls : Mahamariamman. Une tour pyramidale, le gopuram, domine l’entrée avec ses 38 divinités qui se chevauchent pour atteindre le sommet ! À l’intérieur, la déesse Mahamariamman se décline sous toutes les couleurs. Parée de bleu, elle a des faux airs d’Avatar !






Pour se rendre au temple Han Jiang Teochew, il n’y a qu’à traverser la rue. Georgetown est un exemple de société multiculturelle. Ici, mosquée, église, temples hindouiste et bouddhiste se côtoient sans que cela ne crée aucun problème. Le paradis en ces temps agités. Bâti en 1870 par la communauté chinoise originaire de la région de Canton, ce temple au toit orné de dragons a été récompensé par l’Unesco pour sa restauration très réussie. Des gardiens géants, hauts de plus de 4 mètres, gardent l’entrée du temple. Impressionnant.






Le miracle confessionnel se poursuit. Je fais trente mètres en direction du nord et je tombe nez à nez avec la mosquée du Kapitan Kling, l’une des plus vastes de Malaisie. Fondée en 1801 par l’homme du même nom, alors représentant… de la communauté indienne ! Une belle bâtisse blanche et un minaret séparé de la mosquée. Pour le reste, rien d’exceptionnel.


Il y a tellement de bâtiments intéressants à voir à Penang, tellement de choses étonnantes qui se passent dans les rues, où, l’heure du déjeuner approchant, les stalls de restauration commencent à s’installer, que je me laisse distraire sur la route de la maison du clan Khoo Kongsi.






Mes pas m’amènent au hasard de Georgetown, et c’est un vrai délice. Ici, un gratte-ciel des plus modernes, un hôtel colonial, un palace, là, une vieille pagode chinoise, une demeure victorienne, un temple chinois, plus loing des graffittis, des œuvres de street art, un jardin oriental, une enfilade de vieilles maisons coloniales aux façades décrépies, et partout des guirlandes de couleurs, bleues, jaunes, rouges, comme une réponse aux pousse-pousse bariolés qui sillonnent les rues étroites de la vieille ville. Un vrai régal pour les yeux.






Enfin, voici la dernière étape de la matinée, la plus prestigieuse de Penang, la maison du clan Khoo Kongsi. Cette maison du clan a été restaurée à grands frais par les meilleurs artisans de Chine et par une équipe indienne travaillant au Taj Mahal. Il est l’orgueil du clan Khoo.
Un Kongsi sert de point de ralliement aux Chinois d’un même clan, cumulant les fonctions de temple, d’école et de lieu de réunion. Pour la petite histoire, le premier bâtiment élevé en 1901 brûla le jour même de son inauguration… Et dire qu’il fut reconstruit dans un style « plus simple » à peine 5 ans plus tard.
Sa riche décoration, ses bois précieux et ses ornements font de lui une demeure à nul autre pareil dans toute la Malaisie. Toit sculpté, poutres richement travaillées, statues expressives, panneaux gravés, bois sculptés… La décoration est à couper le souffle. Tous les ancêtres du clan sont représentés chevauchant lions, tigres, éléphants et autres dragons. Un chef-d’œuvre.




























