Guadeloupe

Les chutes Carbet

Comment accéder aux chutes du Carbet

Il existe deux accès : par Capesterre Belle-Eau (Routhiers), 1h30 A-R / Par la deuxième Chute, 5 heures AR.

Accès à 10 km à partir de la route nationale par la D4. Parking et Toilettes accessibles au public sous réserve de paiement des services de la Concession.

Le sentier d’accès à la Deuxième Chute est entièrement rénové. Accessible aux personnes à mobilité réduite. (Fauteuils roulants uniquement sur le site d’accueil et jusqu’au premier panorama).

Prix d’entrée :

Adultes : 5, 15 ( 12 ans et plus). 
Enfants de 3 à 11 ans : 3 (pièce d’identité demandée)
Famille : 7 €. 

Groupe Adultes (tarif/personne à partir de 8 adultes) : 3, 60 €.

Groupe Enfants (tarif/personne à partir de 8 enfants) : 1, 55 €.

Pass annuel : 8, 25 €.

Participation financière demandée à l’accueil de la seconde chute pour l’accès aux services.

Les chutes Carbet, au cœur de la jungle tropicale

Vendredi 10 mai 2013. A la sortie de la distillerie Longueteau, nous voilà pris dans les bouchons ! C’est dingue, les Guadeloupéens sont des fous du vélo et de la course à pied. A croire que nous sommes tombés dans la semaine du Tour de Guadeloupe ! Heureusement, nous n’avons pas loin à aller pour nous rendre jusqu’au départ de la randonnée des Chutes Carbet, la deuxième en l’occurrence, qui n’est autre que la première qui se présentera sur notre chemin… (ne me demandez pas qui a eu l’idée de se mélanger ainsi les pinceaux !).

Nous voilà donc sur la Route de l’Habituée (j’adore ces noms de route !), nous traversons des champs peuplés de vaches, et après un bon petit quart d’heure, nous arrivons au point de départ de la randonnée.

Avant de partir au cœur de la forêt tropicale, on pique-nique gentiment sur l’une des tables aménagées sur l’aire de départ, puis nous chaussons les godasses de rando. 

La roche volcanique est coupante et ne fait pas de cadeaux. La première partie du parcours est plutôt tranquille mais longue. Les bifurcations sont nombreuses, et il faut avoir l’œil pour ne pas se perdre. Rien ne ressemble plus à une forêt tropicale qu’une autre forêt tropicale ! 

Le sentier est caillouteux, mais permet de découvrir les principales caractéristiques de la forêt dense. Fougères, siguines, bananiers, ananas sauvages et milles autres espèces tropicales nous entourent. L’environnement est vraiment magnifique. En fait, il faut vraiment y être pour comprendre et apprécier.

Finalement, le chemin est beaucoup plus éprouvant que prévu. Il faut dire que les conditions d’accès ont fortement changé depuis le tremblement de terre de 2004. Les pluies diluviennes de 2005 n’ont rien arrangé au problème, rendant le terrain encore plus instable. Du coup, le sentier est défoncé par endroit, traversé par de grosses racines et de gros rochers. Après trois-quarts d’heure de marche, le doute s’installe. « Et si on s’était perdus ? » Le fracas de la cascade toute proche nous rassure, mais rien ne permet de dire que nous sommes sur le bon chemin. En attendant, je me réjouis d’admirer la superbe canopée de la forêt tropicale, particulièrement riche de biodiversité. Un plafond de fougères géantes nous accompagne tout le long du parcours, puis de grands arbres prennent le relais. 

Les derniers hectomètres de la rando sont éprouvants. On croit être arrivés au passage du guet, mais il faut pourtant encore continuer sur environ 700 mètres. Le tremblement de terre a tout ravagé. Enfin, nous entendons nettement le bruit de la cascade. « Vous y êtes ! », nous annonce un couple que nous croisons.

Quelques mètres plus loin, la cascade dévoile enfin toute sa beauté. Un point de vue permet de faire quelques belles photos, mais l’accès au bassin, au pied de la cascade, est désormais interdit. Un passage existe pourtant, mais il s’agit d’y aller très doucement et de s’accrocher à la paroi glissante.

Après bien des hésitations, on se lance dans l’aventure. Après quelques mètres de descente, accroché aux racines, aux branches et aux rochers, je comprends la difficulté. Et ce qui devait arriver, arriva. Glissade sur un rocher et me voilà les quatre fers en l’air ! Heureusement, je n’ai rien de cassé, mais je suis dans une colère énorme, incapable de gérer mon stress.  J’essaie de reprendre le dessus, glisse encore une fois sur un rocher, rechute, puis finalement arrive au pied de la cascade.

Merde, il pleut ! Ou alors, le vent ramène vers nous les éclaboussures de la cascade. Du coup, il faut faire fissa pour prendre des photos et faire attention à bien essuyer l’objectif.

Cet endroit vaut vraiment la peine, au final. Du haut de ses 110 mètres, la deuxième chute est vraiment magique. Tout cela vaut bien quelques belles photos-souvenirs au pied de la cascade.

Après deux bonnes heures de rando, nous voici revenus à notre point de départ. « On l’a fait ! » Photo-souvenir et grignotage avant de reprendre la route.