Comment s’y rendre ?
En tramway jusqu’à Karaköy, ligne T1. Depuis ce point, prendre le funiculaire de Tünel.
Prix d’entrée :
Coût du billet : 650 TL (18,10 €).
Au crépuscule, au sommet de la tour de Galata
Vendredi 23 novembre 2012. 17 heures, la nuit ne va pas tarder à tomber. En descendant vers Tünel, je fonce voir la tour de Galata. 35 mètres de haut, neuf étages. La tour culmine à 66,90 mètres. Elle fut pendant longtemps la plus haute construction d’Istanbul.
L’idée est de profiter de la tombée de la nuit pour faire quelques clichés de la ville illuminée. Et je ne suis pas le seul à y avoir pensé ! La foule est dense qui attend au pied des marches qui conduisent à l’intérieur de la tour. Vingt minutes plus tard, je prends enfin l’ascenseur.
Chouette, il fait encore jour. Je peux prendre des photos de toute la ville. L’endroit est idéal. La tour surplombe toute la Corne d’or et offre une vision unique sur la vieille ville tournée vers le Bosphore. La nuit tombe. Les premières lumières éclairent Istanbul. Des trainées jaunes et orangées trouent l’obscurité. Plus les minutes passent, plus Istanbul se couvre d’or et de lumière. Les rives du Bosphore brillent de mille feux. Les mosquées surgissent de la nuit. L’appel à la prière retentit dans toute la ville. Instants magiques. Il faut se pincer pour ne pas croire à un rêve. La nuit est pleine maintenant. On se bouscule autour de la terrasse pour prendre les photos. On joue des coudes. Mais le jeu en vaut la chandelle. La vue est imprenable. De nuit, Istanbul plonge dans les mystères de l’orient.
Un p'tit morceau d'histoire
Pour la petite histoire, la tour date du XIVe siècle. Durant la seconde moitié du XIIIe siècle, les Génois ayant conclu des accords commerciaux avec les Byzantins, l’empereur Michel VIII Paléologue les autorisa à s’établir à Galata. Ces derniers firent alors construire des murs pour protéger leur nouvelle colonie, la tour fixant la limite Nord de celle-ci. D’après une légende, la tour fut construite en 1348 lors de l’agrandissement de la colonie, à l’emplacement d’un phare élevé en 507.
En 1453, le sultan Mehmed II fit ouvrir une brèche dans les murailles et transformer les derniers étages de la tour en poste d’observation pour les veilleurs chargés de signaler les incendies. Sous Soliman le Magnifique, elle servit de prison, puis de tour d’observation astrologique sous Murad III.