Mosquée de Kalender

Quand la simplicité fait la beauté

Kalender, quand beauté rime avec simplicité

Vendredi 23 novembre 2012. Onze heures passées. Perdu. Pas de panique. Je remonte la rue de l’Université, tente d’y jeter un coup d’oeil, mais un gardien m’en empêche l’entrée. Pas de soucis. Je file vers le quartier de Kalender. A gauche et encore à droite. Encore perdu. Je retourne sur mes pas, tourne et retourne et finis par demander mon chemin. Une chance, je suis tout à côté

Une rue pavée mène à la mosquée. Je passe sous l’aqueduc de Valens ! En fait, Kalender est une des plus anciennes églises byzantines de la ville. Peut-être même la plus vieille. Et depuis transformée en mosquée. Une chance, les Ottomans préféraient transformer les églises en mosquées plutôt que de les détruire. Je me souviens des temples égyptiens martelés par les premiers chrétiens d’orient… Bref, passons.

C’est l’heure de la prière. Une bonne demi-heure d’attente à l’entrée de la mosquée. Une femme à sa fenêtre écoute les prières. Soudain, les premiers croyants sortent de la mosquée et se rechaussent. Des gamins sortent en courant. D’autres continuent de prier sur des tapis étendus devant l’entrée de la mosquée. La foule se disperse. Je peux enfin pénétrer à l’intérieur.

Etonnant. Nef tapissée de marbres polychromes. Juxtaposition harmonieuse des couleurs. Plaques de marbre sculptées, pilastres élégants. La simplicité.

Hélas, j’ai beau cherché, je ne parviens pas à voir les fresques retrouvées en 1966 lors d’une restauration : deux panneaux dans une chapelle surmontée de l’inscription : Domine, dilexi decorem domus tuae et locum habitationis gloriae tuae. Sur le premier panneau, Saint-François d’Assise, accompagné de deux autres religieux en partie effacés, se tient debout, les bras levés, prêchant aux oiseaux installés à ses pieds. Trois personnages, dont les figures ont disparu, se trouvent sur le second panneau.

Visite de courte durée. Dommage. L’endroit est magnifique. Comme habité par le poids des cultes qui se sont succédé là. Je quitte la mosquée et reviens sur mes pas. La rue est bordée de maisons anciennes en bois. Vestiges du passé d’Istanbul qui avait encore peur des tremblements de terre. Les maisons sont magnifiquement restaurées.