Vendredi 21 novembre 2010 – 16 h 15. Retour sur la place du Dôme. La cathédrale accroupie au milieu de la place grelotte sous la pluie et le vent. L’intérieur de l’édifice est moins spectaculaire que sa façade de marbre lessivée par l’averse. Autour, les maisons sont comme autant de décors de théâtre. On se croirait immergé au cœur d’une pièce de Goldoni.

A la sortie du musée, je prends par le nord, en direction de San Marco. Le musée est fermé. Tant pis pour les toiles de Fra Angelico. Je reviendrai sans doute. L’église San Marco vaut le détour. Le moine y a quand même peint quelques chef-d’oeuvres. L’église bruisse du murmures des quelques bigotes assises aux premiers rangs. Dehors, les rues de Florence brillent de mille feux. Les lumières jaunes colorent les flaques de pluie. Dans une boutique de souvenirs, un vieux Florentin me vend quelques rouleaux de papiers marbrés, une plume et de l’encre. Démonstration de couleurs et de colle à papier liquide. La fabrication du papier prend des allures de tour de magie.

Il est 19 h 30 et je meurs de faim. Trattoria Garibaldi. Des jambons sèchent suspendus au plafond. Des bouteilles de vins italiens décorent les étagères. Raviolis et osso buco au menu. Petite nappe à carreaux rouge et blanc. Le rêve à l’italienne. Une jolie brune me dévisage. Je paie ma note et rentre à l’hôtel. Le moral glisse sous mes semelles de plomb. Une douche et au lit. Je suis exténué.