Quel est le moyen le plus simple pour se rendre à Kuta Bahru et les îles Perhentians ?
Pour se rendre à Kuta Bahru, puis aux îles Perhentians, le plus simple est de prendre un billet d’avion. En achetant votre billet à l’avance, vous trouverez des vols directs entre Kuah et Kota Bahru pour une trentaine d’euros avec Batik Air. De là, vous prendrez un bus ou un taxi, puis le ferry pour vous rendre aux îles Perhentians.
On peut aussi s’y rendre par le ferry pour Kuala Perlis, avant de prendre le bus pour Kota Bahru, soit neuf heures de route par le bus de nuit.
Kota Bharu est une petite bourgade située sur la côte Nord Est de la Malaisie, au croisement du Golfe de Siam et de la Mer de Chine.
Que visiter à Kota Bahru ?
Oubliée des circuits touristiques, Kota Bahru réserve pourtant quelques surprises.
- Kelantan cultural center propose des expositions sur l’artisanat traditionnel. Ouvert de 15 heures à 17 h 30, lundi, mercredi et samedi.
- Handicraft village. Ouvert tous les jours, sauf le vendredi, de 09h00 à 17h00.
- Museum Istana Batu. Ouvert tous les jours sauf le vendredi de 08h30 à 16h45.
- War museum. Ouvert tous les jours sauf le vendredi et samedi de 08h30 à 16h45.
- Kelantan Malay Traditional Shadow Play Gallery. Ouvert tous les jours sauf le vendredi.
- A voir aussi la tour de l’Horloge, Merdeka Square, Central Market, le quartier du fleuve et l’ancien quartier colonial, les plages.
Kota Bahru, la capitale de l'Etat du Kelantan, oubliée du tourisme de masse
Mercredi 9 juillet. Réveil difficile ce matin… Cinq heures de sommeil à tout casser. 11 heures. Léa dort encore à poings fermés. Ok, je la laisse encore se reposer, je prends une douche et je file visiter la ville. Avec un demi-million d’habitants, Kota Bahru, capitale islamique du Kelantan, se range aux côtés des plus grandes agglomérations de la Malaisie.
Pour la petite histoire (et la grande…), c’est ici que la Guerre du Pacifique a vraiment commencé, quand en décembre 1941, à peine une heure avant le bombardement de Pearl Harbour, l’armée japonaise a envahi la Malaisie. De cette époque, il ne reste que l’épave du navire amiral japonais qui git désormais à 20 mètres de profondeur au large de Pentaï Sabak.
Pas de chance, le temps du Ramadan a plongé la ville dans un long sommeil et le principal centre culturel a, hélas, fermé ses portes. Quel dommage, c’est ici qu’ont lieu de coutume une multitude de spectacles de danse et de musique traditionnelle. Une demi-heure de marche pour trouver porte close. Tant pis pour moi, je ne verrai pas ces spectacles si réputés qui mélangent les arts martiaux, les percussions, l’art de faire tourner une toupie ou celui de fabriquer un cerf-volant (la spécialité de la ville). Je dois simplement me contenter d’admirer ce beau bâtiment, mélange de modernisme et de conservatisme.




En revenant sur mes pas, je m’arrête un moment pour admirer la superbe place de la tour de l’horloge. Palmiers, pelouses, parterres fleuris, c’est l’endroit idéal pour aspirer au repos… s’il n’était pas placé au centre d’un des carrefours principaux de la ville !




Après un petit détour par l’hôtel où Léa dort encore, je me console de la fermeture du centre culturel en allant visiter le Museum Negeri Kelantan, où artisanat, histoire et culture de l’Etat du Kelantan sont exposés. On peut y voir de très beaux objets, et notamment de magnifiques spécimens de cerfs-volants qui font la fierté de tout le pays. A voir également, les théâtres de marionnettes et les théâtres d’ombres. Superbes ! Poteries, céramiques, instruments de musique et mobiliers complètent la visite.




Léa et ses caprices. Impossible de la déloger de la chambre d’hôtel. Oui, il fait une chaleur accablante au-dehors, mais je n’ai pas choisi le temps pour visiter la ville. Très bien, j’irai voir le Central market tout seul.
Passé la misère qui s’étale autour de ce vaste bâtiment hexagonal, c’est un festival de couleurs et d’odeurs. Des femmes en sarong coloré attendent les chalands devant de larges paniers d’osier remplis de légumes et de fruits. C’est ici que l’on trouve les meilleures mangues du pays… et les fameux durians ! Ce marché plein de couleurs et de bruits est un vrai raccourci de la vie en Malaisie, le reflet de la vie quotidienne de millions de gens qui vivent simplement, et le plus souvent, en harmonie avec ce que la nature peut leur donner.




A la sortie de Central market, je passe au large de la demi-douzaine de chauffeurs de tuks-tuks assoupis sur leurs engins, puis file en direction d’Handicraft Center, un ensemble de maisons en bois traditionnelles aux frontons de bois ciselés, rassemblées autour d’une petite cour agrémentée de fontaines et d’arbres verdoyants. La Malaisie idéale ! En vérité, c’est surtout l’occasion pour les quelques artisans présents sur la place de faire du business avec les touristes de passage à Kota Bahru. C’est ici que j’achèterai mon minuscule cerf-volant.




Un peu plus haut, en remontant Jalan Pintu Pong, je débouche enfin sur Merdeka Square, la plus grande place de Kota Bahru, le centre de l’Etat islamique du Kelantan autour duquel s’articulent, outre la mosquée, de nombreux bâtiments gouvernementaux à l’architecture parfois étonnante.




Bien, il est grand temps d’aller secouer les puces de Léa. Sur le chemin du retour vers le Cristal Lodge, je croise la belle façade du Museum Istana Batu. Fermé bien entendu. Dommage, il s’agit du musée royal qui servait notamment de salle des mariages pour le sultan Ismaïl. Tant pis pour la vaisselle, l’argenterie et les cadeaux au rabais que recevait le sultan dans les années 1930.

A deux pas de là, le Museum Istana Jahar est également fermé… Les Malais ont adopté l’heure anglaise ! Après 16 heures, tout ferme… Ce musée conserve les traditions royales du Kelantan. Tous les principaux rites royaux y sont décortiqués : baptême, circoncision, fiançailles et mariage. La première nuit du sultan avec sa femme fait l’objet d’un rituel bien précis, paraît-il… Bref, je dois me consoler avec ce bâtiment en bois et ses superbes colonnettes. Un ancien palais du sultan bien sûr.




Bon, cette fois-ci, ma fille est mieux lunée, et du coup, on peut aller se balader du côté du fleuve où une promenade a été aménagée le long des rives. En contrebas, des pêcheurs tentent leur chance en jetant leurs lignes dans l’eau. Les reflets du soleil repeignent de jaune la surface boueuse du fleuve.
Des maisons de pêcheurs plantées sur pilotis défient le courant, recouvertes de tôle et arrimées à la rive par des cordages. Des embarcations patientent sur leurs flancs. Plus loin, d’autres remontent lentement le courant en faisant ronronner leur moteur. Plus bas, en aval, d’autres habitations se parent de couleurs : jaune, bleu, rouge… Nous sommes bien en Asie !






Au bout de la promenade, une mosquée bariolée se dresse face au fleuve. Son minaret pointe sa carcasse de béton jaune dans la croûte des nuages. Autour, des enfants jouent sous le regard bienveillant de leurs mères. La vie est douce, ici.


Enfin, on profite des derniers instants de soleil pour se promener au hasard de la ville. Le modernisme côtoie le clinquant, le pire et le meilleur. Des portiques immondes se dressent dans le ciel bleu. Plus loin, de charmantes pagodes rappellent que des Chinois vivent aussi ici. Le mélange des cultures toujours.
La nuit tombe. On trouve un restaurant chinois où manger un bout. Pas le top. Et dire que j’avais prévu qu’on mange dans le meilleur restaurant de la ville ce soir… Avec les caprices de Léa, j’ai complètement zappé. Ok, on rentre, je tombe de sommeil. Demain, on prend la direction des îles Perhentians.












