Pourquoi visiter le mont des Oliviers ?
Le mont des Oliviers est un lieu central dans les traditions juive, chrétienne et musulmane. Il est mentionné dans la Bible comme un lieu de prière et de réflexion pour Jésus.
Le mont des Oliviers offre une vue imprenable sur la vieille ville de Jérusalem, notamment sur le Dôme du Rocher et le Mur des Lamentations.
Le long de l’ascension, vous pourrez visiter :
- Église de Toutes les Nations : aussi connue sous le nom de basilique de l’Agonie, elle commémore la prière de Jésus avant son arrestation.
- Tombe de la Vierge Marie : un lieu de pèlerinage important pour les chrétiens.
- Jardin de Gethsémani : un endroit paisible où Jésus aurait prié avant sa crucifixion.
- Le cimetière juif : l’un des plus anciens et des plus importants cimetières juifs au monde.
Pourquoi visiter la vallée du Cédron ?
La vallée du Cédron, située entre le mont des Oliviers et la vieille ville de Jérusalem, est également riche en histoire biblique et en archéologie.
Cette vallée abrite des tombeaux anciens, comme ceux d’Absalom, de Zacharie et de Bnei Hezir, qui sont des exemples remarquables d’architecture funéraire antique.
Ascension du mont des Oliviers et descente dans la vallée du Cédron
Vendredi 13 avril. Prochaine étape ô combien symbolique de ma visite de Jérusalem : le Mont des Oliviers. Célèbre dans le monde entier, il demeure un lieu sacré pour les Juifs et les Chrétiens. Mais je vais y revenir… Je commence donc mon ascension du mont, l’une des quatre collines sacrées de Jérusalem, en partant de la porte des Lions. De là, il faut commencer à grimper la colline en essayant de ne pas se faire écraser par les nombreux cars qui transportent les touristes au-delà des remparts de la vieille ville. Sur la gauche, à quelques centaines de mètres de la porte des Lions, dans un léger contrebas, se dresse le tombeau de la Vierge Marie. Fermé hélas entre midi et 14 h 30. Dommage. Une colonie de touristes éthiopiens patiente sur ses marches jusqu’à son ouverture. Moi, je n’aurai pas la patience.
Pour l’anecdote, les théologiens ne parlent pas de la « mort » de la Vierge Marie, mais de « dormition ». La thèse principale affirme qu’elle se serait endormie pour l’éternité sur le mont Sion dans la fameuse crypte de l’église de la Dormition (en photo ici), puis qu’elle fut enterrée dans la vallée du Cédron. Mais une autre tradition affirme qu’elle aurait vécue ses dernières années en compagnie de Saint Jean, dans la cité d’Ephèse, sur la côté égéenne (j’irai moi-même vérifié !). Pour admirer le tombeau, il faut descendre un escalier impressionnant qui descend jusqu’à la crypte d’époque bysantine, creusée à même la roche.


Un peu plus loin, voici la superbe façade de la basilique Gethsémani. Autant le dire tout de suite… Un de mes plus grands regrets de ma visite de Jérusalem : c’est bien simple, je n’ai jamais trouvé la porte d’entrée ! Quel regret… Je n’aurais ni vu les huit oliviers du jardin, tous contemporains de Jésus, ni même l’intérieur de la Basilique, divisé en deux rangées de six colonnes rosées qui supportent les 12 voûtes uniformes, est quasiment la reproduction identique de l’église voulue par l’empereur Théodose. Car cette basilique récente, construite en 1926, fut édifiée sur les restes d’une église croisée détruite en 1200, qui fut elle-même bâtie sur les ruines d’une église byzantine datant de 380 et détruite en 614. Bref, je ne m’attarderai pas plus tellement j’ai été déçu de ne pas admirer les extraordinaires mosaïques des 12 voûtes… Ok, j’oublie, et je continue mon ascension du mont des Oliviers.
À gauche, après le carrefour qui permet de rejoindre soit l’est ou l’ouest de la vieille ville, il faut encore monter une centaine de mètres avant de rejoindre l’extraordinaire cimetière Juif accroché à la colline. Il s’agit du plus ancien et du plus vaste cimetière juif de la planète. En un mot : impressionnant !


Et pour cause, le mont des Oliviers est une colline sacrée dans la tradition hébraïque. Ouvert à tous les vents, sérieusement endommagé au moment de l’occupation jordanienne, orienté à l’ouest en direction du mont du Temple, il est le lieu où le Messie apparaîtra sur le mont des Oliviers.
Selon le prophète Zacharie, le Messie rassemblera les morts avant d’entrer dans la vieille ville par la porte Dorée. Viendra ensuite le Jugement dernier. C’est pourquoi la proximité de la porte Dorée, dans toutes les religions du Livre, a toujours été recherchée pour ensevelir ses morts.


Mais le Mont des Oliviers demeure un véritable lieu sacré pour les Chrétiens. Et pour cause ! Il est le lieu où Jésus fut enlevé au ciel 40 jours après sa mort, épisode évangélique connu sous le nom d’Ascension.
Mais plusieurs épisodes sacrés relatés dans la Bible se sont déroulés ici. C’est ici qu’il croisa pour la première fois Marie-Madeleine. Les maîtres de la Loi et les Pharisiens lui amenèrent une femme : « Maître, cette femme a été surprise au moment même où elle commettait un adultère. Moïse nous a ordonné dans la Loi de tuer de telles femmes à coups de pierres. Et toi, qu’en dis-tu ? » Jésus se redressa et leur dit : « Que celui d’entre vous qui n’a jamais péché lui jette la première pierre… »


C’est encore sous les oliviers des fameux jardins de la basilique Gethsémani que Jésus s’attarda avant d’être trahi par Judas, puis arrêté par les légionnaires romains.




En attendant, et malgré la chaleur accablante qui règne au sommet de la colline, je prends tout mon temps pour errer entre les tombes juives, en regrettant plus que jamais d’avoir oublié mon Nikon à la maison. Mais bon, il faut bien faire avec.




Retour dans la vallée du Cédron, au pied du Mont des Oliviers, au bas des remparts de la vieille ville. Un circuit sablonneux permet de circuler librement pour revenir tranquillement vers les portes sud de la cité trois fois sainte. Au creux de la vallée, on peut admirer les champs d’oliviers qui ont été plantés là, à deux pas du mont qui porte leur nom.


Un peu plus loin sur le chemin, un premier grand monument surgit de la vallée. Il s’agit du tombeau d’Absalon, le fils de David, un étrange monument surmonté d’un chapeau en forme de soupape inversée. Pourtant, en 2003, des archéologues remettent en cause l’origine du monument après qu’ils ont trouvé des inscriptions laissant penser qu’il s’agit de la tombe du prophète Zacharie et de Siméon. Celle-ci daterait du 1er siècle. Dans la tradition chrétienne, Zacharie est le père de Jean le Baptiste et est tué dans le Temple. Mais l’inscription semble plutôt dater du Ve que du IVe siècle.
À deux pas du monument, des bédouins font admirer leurs chameaux sur lesquels on peut faire une petite balade le long du mont… Mais sous ce soleil harassant, très peu pour moi.


En s’approchant de plus près des champs, on peut tout de même admirer d’exceptionnels oliviers dont une grande partie a plus de 1.000 ans d’âge.
Plus loin sur le chemin encore, il faut s’arrêter un instant devant le tombeau des Bnei Hézir, une famille de prêtres de Jérusalem. La partie inférieure de ces tombeaux a carrément été sculptée dans la roche d’un seul bloc. C’est la plus ancienne des tombes monumentales de la vallée de Cédron. Elle date de la période hasmonéenne, au Ier siècle avant J.-C. Sa façade est de style dorique. Elle possède deux colonnes et deux pilastres. Le complexe funéraire se compose d’un porche et d’une chambre principale desservant trois autres chambres au nord. Des marches relient le côté sud du porche à la « tombe de Zacharie » par un corridor creusé dans le rocher.


La tombe de Zacharie justement. Elle se trouve juste à droite du Bnei Hézir. Reconnaissable en tous avec ton toit pyramidal. Le monument date du Ier siècle, tout comme le monument d’Absalom qui se trouve à proximité. C’est un monolithe carré de 5,5 m de côté et sans ouverture. Sa partie inférieure est constituée d’une plate-forme à degrés. Le monument présente un style composite, avec des colonnes de style ionique et une corniche égyptienne. Il ne s’agit pas d’une tombe mais d’un monument funéraire, un nefesh, qui marque l’emplacement d’une tombe.


Je poursuis tranquillement mon chemin au milieu de la vallée du Cédron. De là, on peut rejoindre à pied la cité de David ou le mont Sion. Je vais opter pour la première option. Depuis cette vallée, la vue sur Jérusalem et ses remparts est absolument fantastique. Inoubliable.





