Le temple de Debod et le Parque del Oeste, l’autre visage de Madrid

Pourquoi visiter le temple de Debod ?

Il s’agit d’un temple égyptien du IIe siècle av. J.-C installé au Parc del Cuartel de la Montaña, à proximité de la Plaza de España. Le temple fut donné à l’Espagne par le gouvernement égyptien pour éviter qu’il soit inondé après la construction du grand barrage d’Assouan.

La construction du temple fut initiée au commencement du IIe siècle av. J.-C par le roi Adijalamani de Méroé, qui consacra une chapelle aux dieux Amon et Isis. La chapelle est décorée avec des bas-reliefs. Les rois suivants de la dynastie ptolémaïque construisirent de nouvelles chambres autour du noyau original. Après l’annexion de l’Égypte par l’Empire romain, les empereurs Auguste, Tibère et peut-être Hadrien achevèrent la construction et la décoration du bâtiment.

Le temple et les jardins qui l’entourent sont situés sur le site où se trouvait le Cuartel de la Montaña, un bâtiment militaire construit entre 1860 et 1863 sur ce qu’on appelle la Montagne du Prince Pío, un endroit où, à l’époque, les troupes françaises de Napoléon ont fusillé les rebelles du soulèvement du 2 mai 1808, une scène représentée sur le célèbre tableau de Goya El 3 de mayo en Madrid, ou Los fusilamentos. L’endroit a également été le théâtre, un siècle plus tard, du soulèvement militaire de juillet 1936, qui allait donner lieu à la guerre civile espagnole. Pendant la guerre, les casernes ont pratiquement été détruites, avant d’être démolies.

Que voir au parque del Oeste ?

Avec une superficie qui avoisine les 100 hectares, ce remarquable espace vert se trouve entre la route de La Corogne, la Cité universitaire et la zone de Moncloa. Ce parc est né sur l’initiative du maire de Madrid, Don Alberto Aguilera, en 1906, et a été créé par Celedonio Rodrigáñez, ingénieur agronome et directeur des jardins et des plantations de la mairie. À l’issue de la guerre civile espagnole, son successeur à ce poste, Cecilio Rodríguez, dirigea la reconstruction du parc.

Le parc abrite notamment le téléphérique, l’École de céramique, une roseraie ainsi que le temple de Debod, près de la Plaza de España, une construction du IIe siècle av J.-C offerte par le gouvernement égyptien à l’Espagne pour sa contribution lors de la construction du barrage d’Assouan. C’est à l’endroit même où se situe le temple que furent exécutés les rebelles lors du soulèvement du 2 mai 1808 face aux troupes françaises de Napoléon, une scène dépeinte sur le célèbre tableau de Goya 3 mai à Madrid ou Les exécutions. Par la suite, c’est également sur ce site que fut bâti le « Cuartel de la Montaña », connu pour les événements de 1936, lorsque le bâtiment fut pris d’assaut par les Madrilènes à la recherche d’armes pour se défendre contre l’armée rebelle.

À l’extrémité sud du parc, on trouve la roseraie Ramón Ortiz, de 15 000 mètres carrés, où a lieu chaque année le concours international de roses nouvelles de la ville de Madrid.

Le temple de Debod et le Parque del Oeste, l'autre visage de Madrid

Samedi 21 juin. Presque 13 heures et nous voilà devant l’une des grandes curiosités de Madrid : le temple de Debod. Tout droit sorti de la vallée du Nil, il a été offert par l’Egypte à l’Espagne en reconnaissance à la vaste campagne de sauvegarde des temples de Nubie lorsque la région fut inondé lors de la création du lac Nasser, en 1959.

Désormais, ses pierres trois fois millénaires se reflètent dans l’eau d’un bassin madrilène. Un moment émouvant. Je regrette encore de ne pas avoir emmené Léa avec moi, en Egypte. J’y retournerai, c’est certain. Des touristes font le tour du bassin. Il règne ici une grande harmonie. Un moment fort et émouvant de mon séjour madrilène.

Après le temple de Debod, direction El Parque del Oeste. Dédale de jardins et descente importante pour rejoindre les cabines du téléphérique. Un grand moment. Léa est heureuse et sourit en regardant passer Madrid sous ses pieds. Une voix haut perchée baragouine un français impossible. On croise les autres cabines. Dominique prend des photos. La forêt glisse lentement sous nos pied. Une gare apparaît puis disparaît. Le vent fait légèrement tanguer la cabine. Que du bonheur ! De l’autre côté, on peut apercevoir les nacelles d’un parc d’attractions géant. Petite pause avant de refaire le trajet en sens inverse.

Retour à la terre ferme. Il est presque 14 heures et c’est l’heure de manger. Petite halte dans un resto rapide. Des glaces Häagen-Dazs récompensent nos efforts. Hummmmm…

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