Pourquoi visiter l’église de la basilique Sainte-Anne ?
La basilique Sainte-Anne, située dans la vieille ville de Jérusalem près de la piscine de Bethesda, est un lieu de pèlerinage et de visite incontournable pour son histoire, son architecture et sa signification religieuse.
La basilique est traditionnellement considérée comme le lieu de naissance de la Vierge Marie, dont les parents, Anne et Joachim, sont vénérés dans la tradition chrétienne.
Elle est un lieu de prière et de recueillement pour les catholiques, mais aussi pour les chrétiens de toutes dénominations.
Construite au XIIe siècle par les Croisés, la basilique est un bel exemple d’architecture romane. Son acoustique exceptionnelle en fait un lieu privilégié pour le chant et la méditation.
La basilique est située près de la piscine de Bethesda, un site biblique mentionné dans l’Évangile de Jean (Jean 5:1-9) où Jésus aurait accompli un miracle de guérison.
Les vestiges archéologiques autour de la basilique témoignent de l’histoire ancienne de Jérusalem.
Comment visiter la basilique Sainte-Anne ?
La basilique est située dans le quartier musulman de la vieille ville de Jérusalem, près de la porte Saint-Étienne (porte des Lions).
Elle est facilement accessible à pied depuis la porte de Damas ou la porte de Jaffa.
La basilique est généralement ouverte tous les jours de 8 à 18 heures en été (avril à septembre) et de 8 à 17 heures en hiver (octobre à mars). Il est recommandé de vérifier les horaires à l’avance, car ils peuvent varier lors des fêtes religieuses.
Des visites guidées sont souvent proposées par des groupes religieux ou des agences de voyage. Elles permettent de mieux comprendre l’histoire et la signification spirituelle du lieu.
Des panneaux explicatifs en plusieurs langues sont également disponibles sur place.
Comme dans tout lieu de culte, il est important de respecter le silence et de s’habiller modestement. La photographie est généralement autorisée, mais il est préférable de demander l’autorisation.
L'histoire moyenâgeuse de Jérusalem se décline à la basilique Sainte-Anne
Samedi 14 avril. La basilique Sainte-Anne. Un de mes vrais coups de cœur de mon séjour en Israël. Plus aérée, mieux agencée, plus volumineuse que ses glorieuses aînées de Jérusalem et de Bethléem, elle est une des églises les mieux conservées de l’époque des Croisés. Elle fut construite en 1130 sur les fondations d’une église byzantine détruite par le calife Al-Hakim en 1010. Particularité de ce lieu… Il est une possession française au même titre que l’église du Pater Noster sur le mont des Oliviers, le Tombeau des Rois, et l’abbaye Sainte-Marie de la Résurrection d’Abu Gosh.
À la demande de l’impératrice Eugénie, l’empire ottoman en a fait don à la France en remerciement de son soutien dans la guerre de Crimée. Actuellement, le site est toujours administré par les Pères blancs. Ayant beaucoup de projets en Afrique, leur travail à Jérusalem consiste essentiellement à la formation de séminaristes, mais aussi à l’accueil de nombreux pèlerins (qu’ils soient catholiques, protestants, anglicans ou orthodoxes).
En 1140, les croisés construisent la basilique actuelle dédiée à Sainte-Anne pour rappeler la naissance de Marie. Elle est appréciée pour sa grande sobriété et sa bonne acoustique. Parfois des chorales y offrent des concerts. Je vais en être le témoin direct, car un mariage de Palestiniens chrétiens a lieu aujourd’hui. À l’issue, un petit groupe musical se produira dans son chœur.
Entendre les youyous des femmes palestiniennes pour saluer le mariage chrétien demeurera un souvenir impérissable. Magique.
Mais le trésor de la basilique se situe dans ses jardins et ses ruines. Au milieu de celle-ci se trouve la piscine probatique, un vaste réservoir d’eau creusé au temps d’Hérode où Jésus guéri des paralytiques. C’est ici, qu’il prononcera son fameux « Lève-toi et marche ».
Parce que les pluies sont rares dans cette région, dans l’antiquité, on collectait et conservait l’eau dans des citernes et des piscines. Il existe encore plusieurs citernes souterraines. Tout un système de piscines alimentait le temple dans ses besoins en eau pour les sacrifices.
Juste à côté se trouverait également le domicile de la famille de la Vierge Marie, qui y vit le jour et y reçut la visite de l’ange Gabriel.
Une des piscines alimentant le temple en eau servait aussi de bain, fréquenté par les infirmes, car elle avait une réputation curative. Jean raconte comment Jésus y guérit un homme paralysé depuis 38 ans.
Épargnée par Saladin (peut-être échaudé par les représailles des premières croisades après la destruction du Saint-Sépulcre au début de l’an 1000), la basilique fut transformée en école coranique, puis laissée à l’abandon… Mais il fallut attendre des centaines d’années pour remettre au jour les anciennes piscines et citernes accolées à la basilique.
Aujourd’hui, on peut en faire librement le tour. En circulant d’abord à même le réseau de citernes, mais également par un petit chemin de ronde qui domine les jardins de la basilique. Un vrai moment de bonheur.
De style roman, Sainte-Anne a été bâtie sur le site de la « piscine des Brebis » ou « piscine de Bethesda ». Celle-ci comportait cinq portiques sous lesquels gisait une foule d’infirmes, d’aveugles, de boiteux, d’impotents, qui attendaient le bouillonnement de l’eau.
Il est bon de rappeler aussi que l’aventure des croisades achevée en 1291, la France fut l’une des premières puissances européennes à se voir de nouveau accorder des privilèges au Levant, lorsque François Ier signa en 1536 avec Soliman le Magnifique le traité des Capitulations. Le traité, suivi par d’autres, confiait à la France la protection des lieux saints et des chrétiens de l’Empire.
Retour dans la basilique qui fut construite par les croisés dans un impeccable style roman. Le mariage est à présent terminé et j’en profite pour descendre dans la crypte. Selon la croyance, elle serait le lieu de naissance de la Vierge Marie.
De magnifiques fresques retracent quelques moments de la vie de Jésus.
