Le temple de Karnak

Le plus grand temple d’Egypte

Comment s’y rendre ?

Le temple est situé à 3 km au nord du temple de Louxor, relié à celui-ci par l’avenue des sphinx. Par conséquent, pour se rendre au temple de Karnak, il faut se rendre dans la ville de Louxor, par vol direct ou par train depuis différentes villes d’Égypte : Alexandrie, Le Caire, Hurghada. Si vous naviguez sur le Nil du sud au nord, vous arriverez à Louxor en bateau depuis Assouan.

Prix d’entrée :

Le prix d’entrée au temple de Karnak est de 120 EGP pour les adultes et de 60 EGP pour les étudiants. Le spectacle son et lumière coûte 100 EGP. Tous ces prix s’entendent sans le service de guide.

Vous devez également acheter un billet pour prendre des photos à l’intérieur du temple, qui coûte 20 EGP.

L’horaire d’entrée au temple de Karnak est de 6 à 18 heures pour les visites normales, qu’elles soient guidées ou non. Ensuite, les spectacles son et lumière commencent. 

Karnak, le temple de la démesure !

Le complexe de Karnak, reconstruit et développé pendant plus de 2.000 ans par les pharaons successifs, de Sésostris Ier au Moyen Empire à l’époque ptolémaïque, s’étend sur plus de 2 k², et est composé de trois enceintes : l’enceinte d’Amon-Rê, la plus importante, celle de Montou au nord, et celle de Mout.
Seule l’enceinte d’Amon est accessible au public, mais elle est gigantesque. Elle est construite sur deux axes, lesquels sont complétés par un certain nombre de constructions situées dans le centre de l’enceinte comme le lac sacré ou, à sa périphérie, le temple de Ramsès II, le temple d’Opet, le temple de Khonsou, le temple de Ptah ou le temple d’Osiris Hékadjet.
Au final, chaque pharaon a contribué à l’agrandissement et à l’embellissement du site afin d’associer son nom à celui du dieu, si bien que Karnak a été un chantier permanent. Il fallait toujours laisser le moyen à un monument de s’étendre.
Karnak était un lieu de vie perpétuelle et de création, en plus d’être un lieu de prière et de contemplation. Et c’est ce qu’il est encore aujourd’hui avec la foule des touristes qui le visite !
Pour la petite histoire, certains pharaons sans scrupule n’hésitaient pas à s’approprier des œuvres en les marquant de leurs cartouches ! D’autres firent place nette en détruisant les travaux du pharaon précédent ! Et détruire l’image d’un pharaon revenait à stopper son voyage dans l’au-delà. On mesure ainsi la cruauté de ces pharaons.

Se laisser porter par la magie des lieux

Le meilleur exemple est celui d’Akhenaton qui voulut remplacer le culte d’Amon par celui d’Aton. Du coup, toute inscription de son existence a été martelée après sa mort. Les prêtres ne lui ont pas pardonné son sacrilège.
Autre conséquence de cette agglomération de temples qui s’imbriquent les uns dans les autres, la quasi-impossibilité pour un amateur comme moi (et comme la majorité des touristes) de lire et de comprendre le site… Et des dizaines d’hectares sont encore inexplorées !
Du coup, il faut se laisser porter par la magie des lieux et profiter de ce moment unique, de vivre à l’ombre de 4.000 ans d’histoire.
Enfin, il faut savoir qu’autour de Karnak, s’étendait sur des kilomètres carrés la ville antique de Thèbes dont la population avoisinait, à l’apogée de l’empire, le million d’habitants. Elle est aujourd’hui enfouie sous des mètres du limon du Nil et n’a pas encore été explorée par les archéologues.

Karnak, la demeure du dieu Amon

Dimanche 20 septembre 2009. Levé de bonne heure pour cette journée si particulière à Louxor où nous avons rendez-vous avec l’Histoire avec un grand H et l’incontournable temple de Karnak.
Dans le bus qui nous amène sur le site, Alfred insiste particulièrement sur le fait qu’ici, à Louxor, se trouve la majorité des sites antiques de toute la planète. C’est dire l’importance de cette ville dans l’histoire de l’Égypte et du monde.
Karnak reste le site le plus grandiose de toute l’Égypte pharaonique. Commencé à être érigé il y a 4.700 ans, il reste la plus grande structure religieuse jamais bâtie dans le monde.

Servi par le pharaon

Dès nos premiers pas, face au temple d’Amon, on comprend aussitôt qu’il ne s’agit pas seulement d’un temple, mais d’un gigantesque complexe, dont la majeure partie fut construite sous le Nouvel Empire (1580-1160 av. J.-C.).
Alfred insiste sur ce fait : ici, il s’agit de la maison terrestre du dieu Amon. Il y vit et son seul serviteur est le pharaon lui-même.
Chaque matin, le dieu se réveille en musique. Il est parfumé et encensé. Et chaque jour, on lui apporte des offrandes en guise de repas.
À la tombée de la nuit, le pharaon referme les portes du Naos, la niche en pierre où trône la statue du dieu, avant de s’éloigner à reculons. Le dieu Amon s’assoupit alors jusqu’au lendemain.
Pour l’assister dans sa tâche, le pharaon est accompagné par 8.000 serviteurs !

80.000 esclaves

Des registres font état de 80.000 esclaves et serviteurs, 420.000 têtes de bétail, 350.000 ha de terres cultivées, 80 bateaux, 45 chantiers et 60 villes.
Pendant près de 20 siècles, des potiers, des tailleurs de pierre, des peintres ont travaillé dans ce temple à la gloire du dieu Amon.
Au cours du seul règne de Ramsès II, le temple reçut en offrandes 32 tonnes d’or, 1.000 tonnes d’argent, 2.400 tonnes de cuivre, 3.700 pièces de tissu, 900.000 boisseaux de céréales, 290.000 canards et oies, sans compter l’huile, les légumes et les fruits !