Natural Bridge National Monument
Arches de pierre et randonnées
Quelques renseignements utiles
Le Natural Bridges National Monument est un parc méconnu qui se cache dans le comté de San Juan, à mi-chemin entre Moab et Monument Valley. Ce petit parc, souvent oublié des touristes, renferme des habitations et des pictogrammes anasazis, de très beaux canyons de grès blanc et surtout trois ponts majestueux, faisant partie des plus grands ponts naturels du monde.
Le parc est situé en Utah à 59 km à l’ouest de Blanding par la route US 95, et à 66 km au nord de Mexican Hat par la route 261. Compter entre 2 heures et 5 heures de visite, selon les randonnées effectuées.
Bridge view drive traverse ce petit parc de 31 km2. Panoramique, elle offre divers points de vue et permet d’accéder à différents sentiers de randonnée rejoignant les ponts.
Natural Bridges National Monument est ouvert tous les jours de l’année. Le Visitor Center est ouvert 7 jours/7, de 8 à 17 heures (18 heures en été).
Un camping dans le parc, 13 places, avec toilettes et tables de pique-nique (pas de douches), 10 $ la nuit, pas de réservation possible, 1er arrivé, 1er servi.
Comment s’y rendre :
À environ 7 miles de Panguitch, Utah, sur l’autoroute 89, tournez vers l’est sur l’autoroute 12. Depuis la jonction, il y a environ 3,5 miles jusqu’au centre d’accueil, situé près du terrain de camping Red Canyon. Le parc national de Bryce Canyon se trouve à 21 km.
Ouvert les lundi et vendredi, de 9 à 18 heures, et les mardis et jeudis, de 10 à 15 heures.
Site d’interprétation, tables de pique-nique, toilettes, eau potable, stationnement.
Natural Bridge Monument, des arches de pierre, des canyons et de bonnes marches
Vendredi 20 avril 2012. Levé encore une fois de bonne heure. Une grosse journée nous attend. Retour en Arizona. Une heure de route jusqu’à Natural Bridge National Monument.
Etendu sur une partie de l’immense Cedar Mesa, ce petit parc offre un visage assez différent avec ses roches aux couleurs moins intenses et ses grandes arches de pierre. Pour les découvrir, il faut emprunter une route longue de 14 km qui décrit une boucle et donne accès à plusieurs sentiers de randonnées. Bref, Léa est aux anges !
Première étape de notre excursion à Natural Bridge : Sirapu Bridge. Deux options s’offrent à nous : l’admirer par le haut et filer vers le prochain point de vue. Ou bien emprunter le fameux Sirapu Bridge Trail, une petite randonnée d’une heure environ, entrecoupée de trois échelles, qui permet de descendre jusqu’au Sirapu Bridge, le deuxième plus grand pont de pierre au monde !
Le choix est vite fait. Allez zou, on descend. Un petit coup d’œil vers le pont, vu de haut, puis on s’élance sur le sentier. La descente commence tranquillou à travers un vaste canyon. Descendre sur le dos de ces collines est un vrai plaisir (oui, il faudra aussi les remonter tout à l’heure !). La pierre prend ici des teintes plus nuancées. Les effets de la rivière qui devait traverser ce canyon, il y a des centaines d’années de ça, sont visibles à l’œil nu. L’érosion forme comme des vagues sur les flancs des collines. Les arêtes arrondies décrivent le cours du fleuve. Quelque chose me dit qu’il ne doit pas être très prudent de dévaler ce canyon en cas de fortes crues… Qu’importe, on continue notre descente.
Le chemin se resserre et longe maintenant les flancs du canyon. Des arbres pétrifiés apparaissent ici et là. Tiens, une échelle de bois ! Chouette alors ! Allez zou, on grimpe ! Du coup, Léa retrouve le sourire. C’est chouette, l’aventure ! Les racines des arbres se tordent le long du chemin. La roche affleure sur le sentier. Une forêt de pins apparaît. La rocaille est partout. “Encore un petit effort, Léa, et nous y sommes !” Enfin la délivrance. Le chemin s’élargit brusquement et donne sur une vaste esplanade de pierre qui fait face au Sirapu Bridge. Impressionnant ! La vue de ce pont extraordinaire valait bien quelques petits efforts. Ce pont naturel est un véritable monstre. Un peu d’eau, des biscuits, une séance photo, et nous reprenons le chemin en sens inverse. Plus dure sera la remontée à la surface !
Après cette randonnée sympa, cap sur Horsecollars Ruins, une petite marche d’un quart d’heure au-dessus du canyon blanc, qui doit nous mener à un point de vue duquel on peut observer des vestiges d’une civilisation indienne. Enfin, en théorie. J’ai eu beau chercher et chercher, impossible de le voir ! Quant à Léa, elle ne m’a été d’aucun secours. « Vas-y tout seul voir tes ruines ! » « Bon, ok, je fais demi-tour. » Heureusement, la vue sur ce canyon aux teintes roses est magnifique. Une fois encore, le cours d’eau qui a coulé là pendant des centaines d’années a façonné le paysage.
De retour au sommet du parc. La prochaine étape nous amène au point de vue de Kachina Bridge. Considéré comme le pont le plus jeune des trois, il est moins visible à cause de sa relative petite taille (64 mètres de haut, 62 mètres de large). Après la descente sportive vers le Sirapu, un peu de repos. Pas de rando cette fois-ci. C’est Léa qui est contente !
Dernière étape de cette matinée déjà bien remplie : Owachomo Bridge. Ce pont semble plus fragile que les autres. Il fait quand-même 32 mètres de haut et 55 mètres de long ! Pour l’explorer en détail, rien ne vaut une bonne petite descente. Courte cette fois. L’Owachomo Bridge Trail est un aller-retour de 30 minutes. Cette balade très facile permet d’atteindre Armstrong Canyon. La promenade est sympa et ne présente aucune difficulté. Un vrai bonheur qui nous mène tout droit à ce pont effilé qui semble tenir par on ne sait quel miracle entre ciel et terre !