Comment s’y rendre ?
Le plus pratique, c’est de s’y rendre en excursion depuis Assouan, mais il vous faudra y mettre le prix.
Sans quoi, il est possible de s’y rendre en bus. Le terminus d’Assouan se trouve au nord de la ville. Y aller en taxi. Le départ à 8 heures depuis la plateforme 1 et le prix est de 80 livres égyptiennes. Le trajet dure 4 heures. Le bus vous laissera au centre du village, à 2 km du site. Retour à 13 heures. Il faut être 30 minutes à l’avance. Mais le mieux encore est de séjourner sur place pour également profiter du lac Nasser.
Prix d’entrée :
Entrée (prix de 2023) : 260 livres égyptiennes.
Utilisation d’un trépied à l’extérieur : 20 LE.
Prise de photos avec une caméra à l’intérieur des temples : 300 LE.
Un temple à la gloire de la reine Néfertari
Mercredi 23 septembre 2009. Encore impressionnés par la beauté du grand temple de Ramsès II, on file droit vers l’autre temple, le temple de la Reine, construit à la gloire de Néfertari, épouse favorite du roi. Même si le pharaon ne s’est pas oublié puisque sur les six statues de la façades, seules deux représentent la reine. Les quatre autres sont le reflet de Ramsès II.
Taillé dans la roche de la colline d’Ibshek, il a été déplacé avec le grand temple au sommet de la falaise d’origine afin de la sauver de la montée des eaux du lac Nasser provoquée par la construction du haut barrage d’Assouan dans les années 1960. Afin de reconstituer le site d’origine, le temple est recouvert d’une colline artificielle creuse.
Un p'tit morceau d'histoire
Ramsès II ordonne la transformation du premier temple, dédié à Hathor, pour son épouse Néfertari. Celle-ci finit par s’identifier à la déesse et à l’instar de son mari dans le grand temple, elle reçoit un culte divin. Ainsi, elle obtient le privilège rare de pouvoir officier devant les dieux, comme représenté sur les bas-reliefs du temple.
Sous bonne escorte...
Après cet agréable visite, on passe le reste de cette matinée à se rafraîchir au bord de la magnifique oasis artificielle créée à deux pas des temples. La verdure tranche avec les eaux du lac et le sable ocre du désert. C’est le seul endroit supportable et agréable au milieu de cette fournaise. Un pur moment de bonheur avant de remonter dans le bus.
Enfin on quitte Abou Simbel avec dans la tête des souvenirs impérissables. Ce lieu est vraiment unique au monde, d’une majesté incroyable avec la dualité de ces deux temples qui semblent se répondre l’un à l’autre, l’un masculin, l’autre si féminin.
Retour à Assouan, toujours sous bonne escorte. A l’arrivée à Assouan, notre bidasse descend du bus… et oublie son fusil à bord ! Fou rire général. Coups de klaxon du chauffeur et le soldat vient récupérer son bien, mais oublie encore ses cartouches !
Le temple de la féminité
La façade de ce petit temple est ornée de six statues colossales de 10 mètres de hauteur. De part et d’autre de la porte d’entrée on peut voir deux statues de Ramsès II qui encadrent celles de la reine Néfertari, vêtues et coiffées à l’image de la déesse Hathor avec une perruque surmontée de cornes de vache qui enserrent le disque solaire, lui-même surmonté de deux hautes plumes.
En passant la porte d’entrée on pénètre dans une salle hypostyle soutenue par huit piliers dont les chapiteaux portent la figure de la déesse Hathor. Au fond de la salle se trouvent trois portes qui donnent toutes accès à un vestibule, qui est prolongé par des salles annexes dépourvues de décors.
L’hypogée se termine ensuite par le sanctuaire dédié à la déesse Hathor. Sur les deux parois, les scènes classiques d’exécution des prisonniers devant la reine. Sur les parois latérales, nouvelles scènes d’offrandes. Côté gauche, couronnement de Ramsès II par le dieu du Bien, Horus, et celui du Mal, Seth.
Il règne une ambiance tout à fait extraordinaire dans ce temple. La féminité se décline sous toutes ses formes. Les piliers de la salle-cour sont tous décorés de chapiteaux évoquant la tête de Hathor. Ses cornes sont moins galbées et plus élancées que celles portées par Hathor, elles ornent les figurations de l’étoile Sothis. La reine, grâcieuse et féminine, apparait dans toute sa beauté.
Une scène montre Néfertari jouant du sistre et présentant des papyrus à la déesse Anouket. Dans une autre, elle joue du sistre pour la déesse Hathor. Puis, Néfertari présente lotus et sistre-naos à la déesse Hathor. De l’autre côté, la reine accompagnée du roi, rend hommage à la déesse Taouret en lui présentant des fleurs de papyrus et de lotus, ainsi qu’un sistre-naos.
Le roi et la reine supplient Taouret, déesse des naissances, de bien vouloir lui assurer son renouvellement. Mais cet événement ne peut avoir lieu qu’avec le concours de la vache Hathor, qui doit sortir sur sa barque de la forêt de papyrus, grâce aux flots, pour mettre le roi au monde.