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Comment passer son brevet de plongée sous-marine en 4 jours en Thaïlande

Comment se rendre à Koh Tao ?

Il y a cinq façons de parcourir la distance de 835 km (519 miles) entre Koh Tao et Bangkok : 

  • en Bus + Ferry (10 heures), train via Chumphon (8h 17m – 16h 18m).
  • vol + ferry (2h 45m – 4h 45m),
  • bac (16 heures).
  • Train via Surat Thani (13h 05m – 19h 16m). Le trajet dure 2h 45m – 19h 16m et la
  • Le moyen le plus rapide est le vol + le ferry.
  • Les billets les moins chers commencent à 21 euros pour le train via Chumphon.

Prix du PADI (brevet de plongée international) :

L’Open Water est le premier niveau de formation en plongée loisir. L’obtention de celui-ci vous permettra de plonger partout dans le monde dans la zone des 0-18m, dans tous les centres de plongée et en toute autonomie ! Elle se déroule sur 3 jours et vous aurez l’opportunité de réaliser 6 plongées.

Les journées commencent vers 8 h 30 et ce terminent vers 17 heures.

Le prix de la formation à l’Open Water est d’environ 11.000 baths (280 euros).

Quatre jours au paradis pour apprendre la plongée sous-marine

Lundi 18, mardi 19, mercredi 20 et jeudi 21 novembre 2013. Comment résumer en quelques mots quatre jours intenses d’apprentissage de la plongée sous-marine ? Enseignement, souffrance, angoisse, bonheur et délivrance… A peu de choses près, mes quatre jours de stage de plongée qui m’ont permis de décrocher mon PADI Advanced Water rassemblent ces cinq sentiments.

Jour 1. Lundi 18 novembre 2013. Tout commence plutôt bien en cet après-midi du lundi. Après une bonne petite sieste réparatrice, direction le Seashell Dive Center où Jean-Pierre m’attend tranquillement en sirotant son café. Accent suisse et décontraction.

Décharge et assurances remplies, me voilà dans le grand bain. Ou plutôt dans le petit, calé tranquillement dans un siège à visionner une vidéo d’enseignement avec mon instructeur français. Salut Laurent ! Trop sympa, ce type. Ancien ingénieur de centrale nucléaire reconverti en professeur de plongée itinérant et freelance. Envie de grand air et d’une autre vie. Respect. Bon, ok, le challenge, c’est d’avaler en quatre petits jours un enseignement sensé être dispensé sur plusieurs mois. Stage accéléré… et intense ! L’idée, c’est de manger, de respirer, de nager, et de dormir plongée sous-marine pendant quatre jours. Et au bout de l’épreuve et de l’examen final, un pass international qui permet de plonger librement partout dans le monde !

Du coup, en ce premier après-midi de novembre, je mets les bouchées doubles pour ingurgiter la théorie. Questions de sécurité et questions bêtes se chevauchent. Bizarre, ça me rappelle mon permis de conduire. Ah merde alors, j’ai passé trois fois l’examen avant de décrocher la timbale ! Oublie ça, mon Loulou, et accroche-toi !

Cinq heures plus tard et des heures passées à essayer de retenir toutes les consignes de sécurité et les conditions de plongée, je ressors de la petite salle de cours exténué. Lessivé. Envie de dormir pour de bon et de récupérer les dizaines d’heures de sommeil manquées depuis mon départ de Paris. Du coup, pas de folies, ce soir.

Un petit tour en ville vite fait pour manger, puis direction le lit. Clap de fin. Lumières éteintes. Merde, c’est quoi cette vache qui meugle derrière mon bungalow ? Vilains souvenirs de Guadeloupe et des millions de bestioles qui gueulaient toute la nuit. Ah non alors, ça ne va pas recommencer ! Heureusement, j’ai tout prévu. Je sors mes bouchons anti-bruit et à demain les grenouilles !

Jour 2. Mardi 19 novembre 2013. Petit-déjeuner sympa pris à la terrasse du restaurant du Dive-centrer. Vue sublime sur la baie et ses falaises surgissant des eaux du Golfe de Thaïlande. 

Petit cours de rattrapage de Laurent, puis direction la piscine. Les choses sérieuses commencent. Cinq heures de plongée en piscine pour appréhender le monde sous-marin et les gestes qui sauvent. On ne plaisante pas avec la sécurité. Dans ce petit bassin, je suis un peu comme un poisson dans l’eau… jusqu’au moment où je remonte avec mes bouteilles et me frappe une côte contre le rebord de la piscine. « Ça va, Jean-Louis ? » « Oui, ça va aller. » Je serre les dents. Quelque chose me dit que je me suis quand même bien fait mal. Mais bon, pas question d’échouer en chemin. Je continue. 

Nouveaux cours théoriques en salle, nouveau bourrage de crâne, et je suis bon pour rentrer à mon bungalow la tête chargée d’exercices de plongée. Il faut réviser. Demain, je passe l’examen théorique et je n’ai pas droit à l’erreur. Premières plongées en mer aussi. Ok, je pars décompresser un peu dans le village, mitraille une fois encore la baie avant le coucher du soleil et pousse la porte d’un salon de massage. Le pied total !

Une heure et demi de massage, de torsions et de raffermissement musculaire, tout ça sous les yeux des passants qui me regardent me faire torturer derrière la vitrine. Ma masseuse ressemble plus à un Sumo japonais qu’à une bimbo girl sino-américaine vendant ses charmes dans les rues chaudes de Saïgon… Bref, un vrai régal, et sans doute le plus grand moment de détente de toute mon existence. Le tout pour à peine sept euros. Je n’ose même pas imaginer le prix d’une telle séance de massage à Paris.

Jour 3. Mercredi 20 novembre 2013. Cette fois-ci, je me lance dans le grand bain. La journée commence par deux plongées sous-marines à douze mètres de profondeur. Au menu, balade tranquille dans les eaux du Golfe et exercices pratiques. On est une bonne trentaine à rejoindre le bateau-mère par deux embarcations.

Une chose est sûre : je ne suis pas encore au top ! Laurent est à deux doigts de perdre patience avec moi, mais je m’accroche. Du coup, à la fin de la journée, on a rempli le contrat. Il me reste jusque quelques exercices à faire, et je serai prêt à passer l’examen final. A peine le temps de décompresser, et on remonte passer l’examen théorique à la terrasse du restaurant. Toujours la vue sublime sur la baie. Singha Beer et salades de fruits. Le bonheur à l’état brut. Bingo ! Avec plus de 85% de bonnes réponses à l’examen, la théorie est dans la poche. Je n’ai plus qu’une hâte, profiter pleinement de ma soirée et dormir. Je profite des derniers moments de soleil de la journée pour mitrailler la baie. C’est promis, je reviendrai un jour et je prendrai tout mon temps la prochaine fois.

Jour 4. Jeudi 21 novembre 2013. Cette fois-ci, c’est le grand jour. Deux plongées successives à 18 mètres de profondeur. Forte houle et mer dégueulasse. Je m’accroche au mât et je casse en deux mon alliance. Mauvais signe ? Pas du tout. La première plongée est un vrai moment de bonheur. Passées les consignes et les exercices imposés par Laurent, cette balade sous-marine est tout simplement géniale. Trente minutes de pur bonheur au milieu d’une faune et d’une flore insensées. Sur ma droite, quelques tiger fish dont il convient de s’éloigner pour éviter l’agressivité. Là, je nage tranquille les mains sur l’abdomen quand soudain, Laurent me tape sur l’épaule et me fait signe de loucher sur la droite.

Là, surgit un immense requin-baleine d’environ six ou sept mètres de long. Une colonie de petits poissons parasites suit dans son sillage. Tout simplement inouï. Un des plus grands moments de mon existence.

Allez go, il est grand temps de remonter à la surface. Dommage. Il me reste un dernier exercice pratique avant de décrocher mon advanced open water : retirer et remettre mon masque à 18 mètres de profondeur… Ma première tentative est un échec cuisant et se solde par une crise de panique… Ok, on remonte par la sonde et on revient à la surface. « Ecoute, ce serait con d’échouer si près du but… » Laurent parvient à me convaincre de continuer alors que je suis à deux doigts de tout arrêter. « Ok, ce qu’on va faire, c’est enlever et remettre le masque à trois mètres, puis si tout se passe bien, on plonge à 18 mètres… » Je respire un long moment pour retrouver mon calme, et je dis « Banco »…

Trois mètres, no problem. Plongée à 18 mètres : je me concentre, retire mon masque, le remets, puis évacue l’eau en soufflant par le nez. Bingo ! A moi l’Open water ! Franche délivrance et accolade sous 18 mètres de prodondeur avec mon instructeur. Jamais je n’oublierai ce moment. Un des moments les plus intenses de ma vie. Mon dieu, quelle journée ! Soulagé et en proie à ma douleur aux côtes, j’écourte la dernière plongée. De toute façon, la mer est tellement dégueulasse aujourd’hui qu’on ne voit pas grand chose.

Un dernier repas pris avec mon ami Laurent, et je profite de mes derniers moments sur l’île pour admirer la vue sur la baie. Je suis heureux comme rarement je l’ai été. Tellement fier d’avoir su dépasser mes limites pour obtenir mon brevet de plongée. Un vrai soulagement. Une chose est certaine : je reviendrai le plus tôt possible à Koh Tao où j’ai passé des moments inoubliables. Tellement intenses. Mais il est grand temps de faire mes valises et de rentrer au port.

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