Palais de Topkapi

Les pavillons et le trésor du sultan

Des pavillons du sultan jusqu'au trésor de l'empire Ottoman

Jeudi 22 novembre 2012. Topkapi toujours. Direction les autres pavillons. La pluie s’invite encore au rendez-vous. Tant pis pour les photos. Photoshop aura du travail pour redonner de la luminosité.

Le kiosque d’Erevan tout d’abord. Dans la quatrième cour. Petit pavillon avec dôme central. Divans rouges. Il servait pour des retraites religieuses de quarante jours. Jolie fontaine en extérieur.

Il flotte toujours. Plus en retrait, le pavillon de tous les excès. Le kiosque de Bagdad. Sublime. Construit pour commémorer la campagne de Murad IV à Bagdad après 1638. Façade recouverte de marbre et de bandes de porphyre rouge. A l’intérieur, compartiments et étagères. Faïences vertes, jaunes et bleues du début du XVIe siècle. Nacre et décoration d’écailles aux carreaux. Un exemple de l’art ottoman.

Toujours la flotte. C’est à désespérer. Tant pis. Cap sur l’imposant pavillon d’Iftar. Immanquable avec sa splendide fontaine. Vue sublime sur la Corne d’Or. Voûte striée en berceau et toit doré. Une première dans l’architecture ottomane. Parfum de Chine et d’Inde… La pluie inonde la terrasse de marbre. La porte de l’orient et sa toiture dorée fait l’objet de toutes les convoitises.

Dernière étape du palais de Topkapi. Le trésor ottoman. Pas de photos. Les gardes ne plaisantent pas. Tout juste un cliché du vestibule du pavillon du conquérant. Mal aux jambes. Un peu de repos avant de découvrir le trésor. Son joyau brille de mille feu. La dague du Sultan. Trois grosses émeraudes, coiffée d’une montre d’or avec un couvercle en émeraude. Le fourreau d’or est couvert de diamants et d’émaux. Sublime.

Les autres pièces dégueulent d’or, de diamants et de pierres précieuses. Côtes de maille, trône, boîtes à musique. Un bol rempli de jades ! Mais le clou de la collection reste le diamant du fabricant de cuillères, serti d’argent et entouré de deux rangs de 49 diamants taillés. La légende veut que ce diamant ait été acheté par un vizir dans un bazar, le propriétaire pensant qu’il s’agissait d’un cristal sans valeur.

La visite s’achève. La pluie faiblit, mais ce n’est pas encore ça. Derniers regards pour le Bosphore qui glisse en contre-bas des murailles du palais. La Corne d’Or s’étale sur l’horizon. Des bateaux passent et encombrent le détroit. Il est temps de retourner vers Sultanahmet. Juste un dernier coup d’œil en arrière pour admirer la porte de la félicité. Vite ! Il faut passer entre les gouttes !